Ouvrir un espace d'information et de veille stratégique en Afrique sur les télécommunications et les TICs. Promouvoir les échanges entre les acteurs qui s’intéressent à la convergence, le droit, l’économie, la veille concurrentielle, les réseaux, la stratégie des opérateurs et l'intelligence économique en télécommunications et TIC. Echanger et s'informer pour suivre l'évolution des communications électroniques qui sans cesse subissent la vitesse du changement.

30 novembre 2007

Lancement du One Network par CELTEL

La promesse est tenue. Depuis le 22 novembre 2007, 25 millions d’abonnés dans 12 pays africains peuplés de 400 millions d’habitants sont maintenant connectés à partir d’un réseau unique (One Network) sans frontière de téléphonie mobile, grâce à Celtel international, une filiale du Groupe Zain. L’opérateur leader de télécommunications mobiles en Afrique et au Moyen-Orient a annoncé, jeudi dernier, à l’hôtel Gawèye de Niamey, le lancement concomitant au Burkina Faso, au Tchad, au Malawi, au Niger, au Nigeria, en Républi-que du Congo, en République démocratique du Congo (RDC), au Gabon et au Soudan, du «Réseau Unique». Ces pays rejoignent ainsi la Tanzanie, le Kenya et l’Ouganda dans le réseau initialement lancé en septembre 2006. Procédant au lancement de ce service, le Directeur général de Celtel Niger, M. Jean Léon Bonnechère, a annoncé que désormais le Niger et ses pays frontaliers (le Burkina Faso, le Nigeria et le Tchad) sont maintenant reliés à huit autres pays d’Afrique Australe et de l’Est, par un même réseau Celtel. Selon lui, cet axe est la première connexion mobile africaine ininterrompue qui va de la côte de l’Océan Indien en passant par la forêt équatoriale jusqu’aux confins du Sahel Occidental. Dorénavant, «nos clients dans ces 12 pays seront libres de se déplacer, à travers leurs barrières fron-talières, tout en bénéficiant du même traitement qu’un client local. Pas de frais de roaming sur les appels émis ; ils recevront aussi gratuitement des appels et leurs communications (appels et messages) au sein du réseau unique qui seront facturées aux tarifs locaux», a expliqué Léon Bonnechère qui poursuit : «Dès à présent, le service est automatiquement activé sur les cartes SIM de tous les clients de la compagnie, aussi bien ceux en mode post-payé que ceux en mode prépayé. Ainsi, ils pourront en plus utiliser leurs cartes SIM et conserver leur numéro lors de leurs déplacements, à travers les douze pays précités ». Ils auront également la possibilité, selon lui, de créditer leur compte avec des cartes de recharge achetées localement et continueront à accéder à tous les produits et services dont ils profitent dans les pays de résidence : CPT, Savoir tout, Solde du compte, Service client (111), Boîte vocale, etc. «La synchronisation de notre système de télécommunication avec celui du Nigeria ou du Burkina, par exemple, réduit le coût de ces échanges et offre de nouvelles opportunités à ces différentes communautés. Cet élargissement significatif de notre Réseau unique pour tous les douze pays concernés permettra à coup sûr d’accélérer et d’intensifier les échanges entre ces différentes régions d’Afrique», a souligné Bonnechère. «Le One network, qui est une première mondiale, apporte un soutien infrastructurel nécessaire au développement socio-économique du continent et devient tout naturellement de la sorte un outil de croissance », a-t-il estimé.
Mahamadou Diallo

Réglementation de la publicité au Sénégal : Le Cnra, outillé pour sévir

Même s’il n’octroie pas les fréquences au Sénégal, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) peut demander le retrait de celle-ci en cas de violation par les médias des dispositions relatives à la publicité. Selon les dispositions légales et réglementaires, il incombe à l’organe de régulation la responsabilité de veiller au respect des lois.
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) n’a pas encore son mot à dire dans l’octroi des fréquences des médias sénégalais. C’est un domaine réservé à l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp). L’agence demeure ainsi le gardien des fréquences au Sénégal. Ce qui est contraire au rôle dévolu au Conseil supérieur de l’audiovisuel français qui autorise des fréquences et signe des conventions avec les médias de l’Hexagone. Mais la loi sénégalaise confie les dispositions légales et réglementaires qui régissent les médias, au Cnra. Et la loi sur la publicité, le parrainage et les affichages n’y échappent pas.
Ancien directeur de la Communication, aujourd’hui membre du Cnra, Modou Ngom note que des dispositions légales et réglementaires sont prévues pour régir la publicité dans les médias audiovisuels. Il s’agit de la loi 83-20 du 26 janvier 1983 en ses articles 9 et 15, de la loi 2006-04 du 4 janvier 2006 portant création du Cnra (en ses articles 12, 13 et 14) et les cahiers des charges applicables aux télévisions et radios en ses articles 18, 19, 20, et 22.
Par exemple, l’article 9 de la loi 83-20 du 26 janvier 1983 interdit toute publicité mensongère. Quant à l’article 12 de la loi 2006-04 du 4 janvier 2006, portant création du Cnra, il dispose que le Cnra exerce le contrôle par tous les moyens appropriés sur le contenu et les modalités de programmation des émissions publicitaires, diffusées par les médias audiovisuels publics comme privés. Une disposition qui l’a permis dans son dernier avis trimestriel, rendu public le mercredi 31 octobre 2007, d’exiger la cessation immédiate de la publicité sur Ngora Keng par la télévision Radio dunya vision (Rdv).
Toutefois, ce n’est pas seulement sur la loi que le Cnra se base, car des dispositions sont aussi contenues dans les cahiers des charges. Ainsi, l’article 18 des cahiers des charges indique que ‘la publicité ne doit contenir aucun message de nature à choquer les convictions religieuses, philosophiques ou politiques des citoyens sénégalais’. Entre autres dispositions des cahiers des charges, qui réglementent la publicité au Sénégal, on a l’article 19 qui stipule que ‘le message publicitaire doit être concis dans le respect des intérêts des consommateurs. Il ne doit en aucun cas directement ou indirectement par omission ou en raison de leur caractère ambiguë induire les consommateurs en erreur’. Quant aux articles 20 et 22, ils disposent respectivement que la publicité ne doit en aucun cas exploiter l’inexpérience ou la crédulité des enfants et des adolescents. Et les messages publicitaires doivent clairement être annoncés comme tels, ’pour éviter le mélange entre l’information et la publicité’.
En cas de manquement, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel peut s’auto-saisir, ou être saisi par les consommateurs ou tout autre citoyen, informe Modou Ngom. Ainsi, des sanctions sont alors prévues en cas de violation de ces dispositions. D’après l’article 26 de la loi, portant création du Cnra, en cas de manquement aux obligations précitées par la présente loi et les cahiers des charges, des observations ou une mise en demeure est envoyée au contrevenant. En cas d’inobservation, le Cnra peut prendre des sanctions pouvant aller de la suspension totale ou partielle d’un programme et, en fonction de la gravité, la suspension est d’un à trois mois de toute ou en partie de l’émission. Des sanctions pécuniaires allant de deux à dix millions avec des pénalités de 100 à 500 mille par jour en cas d’inexécution d’une décision sont également retenues. Le Cnra peut aussi demander la fermeture de l’organe de presse ou le retrait de la fréquence.
Fatou K. SENE

Bulgarie: l'autorité de régulation manque d’indépendance et d’efficacité, la Commission ouvre une procédure d’infraction

L’indépendance des autorités nationales de régulation des télécommunications est essentielle à la mise en œuvre effective de la réglementation de l’Union européenne en la matière. Le droit de l'UE impose des règles minimales concernant l'indépendance des autorités nationales de régulation des télécommunications. Comme la Commission a constaté de graves infractions à ces dispositions légales en Bulgarie, elle a ouvert aujourd’hui une procédure d’infraction à l’encontre de ce pays.
«Les autorités nationales de régulation jouent un rôle capital dans l'application de la réglementation communautaire en matière de télécommunications», a déclaré Mme Viviane Reding, membre de la Commission européenne responsable des télécommunications. «Lorsque l’autorité nationale de régulation fonctionne mal, il en va de même pour les marchés des télécommunications. Cela met en danger la compétitivité de l’économie bulgare en causant du tort aux entreprises et en empêchant les citoyens de bénéficier des avantages, notamment en termes de prix, de qualité des services et d’innovation, qui découlent d'une régulation appropriée des télécommunications. Je demande donc instamment au gouvernement bulgare d'agir rapidement pour garantir l’indépendance de l’autorité nationale de régulation, afin que celle-ci puisse accomplir efficacement les tâches qui lui incombent».
La Commission va envoyer aujourd’hui à la Bulgarie une lettre de mise en demeure motivée par le manque de ressources et les problèmes signalés dans le processus décisionnel de l’autorité nationale de régulation des télécommunications, qui résultent de l’absence prolongée de président à sa tête.
Les tâches principales assignées à l'autorité de régulation par la réglementation applicable sur les télécommunications, telles que la réalisation d'analyses de marché, n'ont pas encore été entreprises. Les décisions en matière de régulation ont donc subi des retards ou des reports conséquents. En outre, le conseil d’administration de l’opérateur historique de télécommunications compte parmi ses membres le président d’une autre autorité qui dispose de certaines compétences en matière de régulation, l’Agence d’État pour les technologies de l’information et les communications. Cela crée un conflit d’intérêt qui pourrait compromettre l’indépendance de l’autorité nationale de régulation.
Ni les réunions avec les autorités bulgares, ni plusieurs lettres de la Commission n’ont permis de résoudre ces problèmes. Cette procédure d'infraction est la deuxième ouverte récemment à l'encontre de la Bulgarie dans le secteur des télécommunications. En effet, le mois dernier, la Commission a engagé une procédure contre ce pays en raison de l’inaccessibilité du numéro d’appel d’urgence européen 112 (voir IP/07/1530).
Des procédures d’infraction pour manque d’indépendance de l’autorité nationale de régulation sont en cours contre la Pologne (IP/07/888) et la Slovaquie (IP/06/1798).
Le renforcement et la sauvegarde de l’indépendance des régulateurs nationaux, notamment par rapport à leurs gouvernements, constituent l’un des principaux éléments de la réforme de la réglementation communautaire
proposée en matière de télécommunications (voir IP/07/1677).

29 novembre 2007

L'Arcep veut réguler le déploiement de la fibre optique

L'Arcep souhaite réguler le déploiement de la fibre optique en France, en poussant la mutualisation des infrastructures dans les immeubles. « Les copropriétés, bailleurs et gestionnaires d'immeubles redoutent la constitution de monopoles immeuble par immeuble ou quartier par quartier », rappelle le régulateur.En clair, d'après la tendance actuelle du marché, le premier opérateur déployant de la fibre dans une zone sera le seul à proposer des services, sauf si l'Arcep le force à louer son infrastructure aux concurrents, « dans des conditions viables ». L'Arcep ne peut pas encore imposer cette mutualisation, mais « la régulation apparaît comme un outil pertinent, que la loi peut nous confier », estime-t-elle. L'autorité souhaite aussi intervenir pour garantir l'accès aux fourreaux de France Télécom, infrastructure la plus large et la plus pratique pour tirer de la fibre jusqu'aux immeubles. De quoi « permettre l'investissement de tous les opérateurs ».Ces deux régulations sont « nécessaires », estime l'Arcep, pour trouver « le bon équilibre entre l'incitation à l'investissement et la prévention du risque de monopoles locaux ».Ces pouvoirs, l'Arcep devra les obtenir via une loi votée par le Parlement, vraisemblablement en 2008. En attendant, elle proposera dans les semaines à venir des recommandations à l'attention des bailleurs et des gestionnaires d'immeubles pour organiser en amont la mutualisation des réseaux.Ces conclusions ont été présentées dans le cadre de la publication des deux consultations publiques sur le déploiement de la fibre.

Pourquoi les opérateurs de fibre vont devoir « mutualiser » leurs efforts ?


France Télécom, Free, Neuf Cegetel et Numericable vont devoir partager, de gré ou de force, leurs fibres optiques. Un collaboration indispensable pour que la France maintienne son rang dans le haut débit.
Surtout, n'évoquez plus le dégroupage ! Avec l’arrivée de la fibre optique, il va falloir s’habituer à parler de mutualisation. Certes, les objectifs sont à peu près les mêmes. Dans les deux cas, il s’agit de stimuler la concurrence, en forçant les opérateurs à collaborer, pour que la France, où l’internet est parmi les plus rapides et les moins chers du monde, maintienne son rang. L'enjeu est crucial pour réussir à connecter la moitié des foyers français à la fibre d’ici 2012, selon les plans énoncés mercredi matin par le régulateur. Dans le détail, mutualisation et dégroupage sont pourtant différents, car le déploiement de la fibre optique n’a pas grand chose à voir avec celui de l’ADSL. Grâce au dégroupage, les opérateurs alternatifs peuvent utiliser les lignes téléphoniques tirées par France Télécom depuis le central téléphonique jusqu’aux abonnés. La mutualisation concerne l'autre partie du réseau, c’est-à-dire les tuyaux qui courent sous la chaussée, propriété de France Télécom, auxquels veulent avoir accès les alternatifs. Sans cela, ils devraient en effet se livrer à des travaux pharaoniques pour tirer leur fibre jusqu’aux immeubles, sauf quelques rares exceptions comme à Paris, où ils peuvent emprunter les égouts. Ce scénario catastrophe mènerait à des investissements de plusieurs dizaines de milliards d’euros, totalement irréalistes, freinerait l’arrivée de la fibre et priverait environ 90% des Français de concurrence. Bref, ce serait la reconstitution d’un nouveau monopole. « France Télécom dispose d’un avantage concurrentiel décisif à travers son réseau de génie civil » hérité de l’ancien monopole, résume Denis Rapone, membre du collège de l’Arcep. L’intéressé ne le nie pas. D’ici la fin décembre, il formulera donc une « offre de référence », « non discriminante », avec des « tarifs orientés vers les coûts », qui permettra aux alternatifs d’emprunter ses fourreaux pour y déployer leur propre fibre et passer à la vitesse supérieure. Ces tarifs, justement, ne sont pas encore connus, et devraient faire l’objet de quelques tractations. « Avec France Télécom, il est un peu laborieux de leur faire faire une offre, mais quand ils se sont engagés, ça marche », juge, optimiste, Paul Champsaur, président de l’Arcep. Un premier bilan se tiendra dans un an.
Les abonnés devront pouvoir choisir entre plusieurs opérateursFrance Télécom ne sera toutefois pas le seul visé par la régulation. L’Arcep milite aussi pour une mutualisation de la fibre dans les immeubles. Idéalement, seul un opérateur entrera dans l’immeuble, et louera ses fibres à ses concurrents. Pendant une phase de lancement, ce partage pourrait même courir jusqu’au NRO, les nouveaux centraux de fibre optique. L'objectif est de rassurer les co-propriétés, qui reçoivent des sollicitation de tous les opérateurs et hésitent à leur donner accès pour mener leurs travaux ou à en privilégier un sur les autres. En octobre, UFC-Que Choisir avait d’ailleurs conseillé aux copropriétaires d'attendre avant de se lancer dans l'équipement des bâtiments en fibre optique. L’Arcep publiera au premier trimestre une recommandation, avant qu’une loi vienne vraisemblablement régler la question. A terme, « si Free arrive en premier, il installera sa fibre et la connectera à chaque logement, mais un boîtier au pied de l’immeuble pourra recevoir les fibres de tous les autres opérateurs », détaille Paul Champsaur. Là encore, les premiers arrivés loueront leurs infrastructures. « La mutualisation est indispensable pour ne pas revenir en arrière, pour conserver la diversité actuelle », résume Gabrielle Gauthey, membre du collège de l’Arcep. Autrement dit, pour que chaque internaute puisse choisir son opérateur et en changer où qu’il habite.

La Sotelgui célèbre le dixième anniversaire du réseau LAGUI

La Sotelgui (Société de Télécommunication de Guinée), célèbre ce Mercredi, le dixième anniversaire de l'existence du réseau LAGUI, qui marquer le début du lancement de la téléphonie mobile en Guinée.On se souvient, c'est en Novembre 1997 que les premiers numéros de LAGUI (la série des 21 et 22) ont été lancés au marché de la téléphonie mobile.
Depuis cette date, la Sotelgui est passé des centaines d'abonnés en GSM au démarrage en 1997, à des centaines de milliers d'abonnés aujourd'hui. En dépit des quelques techniques enregistrées, la Sotelgui a procédé à l'extension du réseau LAGUI, pour accroître la clientèle.Mais il faut rappeler que cette Société a traversé des périodes extrêmement difficiles. Entre les problèmes techniques qui affectent la fiabilité du réseau, le piratage des lignes téléphoniques fixes, la corruption et l'incapacité de la Société de faire l'extension du réseau pour répondre aux besoins croissants des consommateurs, la Sotelgui n'a jamais été une entreprise de référence en matière de télécommunications.La rareté des puces LAGUI a permis aux travailleurs de cette Société de s'enrichir au détriment de la Société en faisant du téléphone, un luxe.Les puces LAGUI ont été vendues jusqu'à 1 000 000 FG, en 2005. Alors que sur ce montant, 59 000 FG seulement revenaient à la Société. Et le reste était partagé entre les responsables, travailleurs de la Sotelgui et commerçants, pendant que des millions des Guinéens sentaient les besoins de se doter d'un téléphone portable. Il a fallu l'arrivée de la Société Areeba, en Avril 2006, pour débloquer la situation, en mettant au marché le maximum des puces, qui devait permettre à tous les Guinéens d'avoir un téléphone GSM. C'est pourquoi, la Sotelgui est soumise aujourd'hui à une forte concurrence des Sociétés étrangères à savoir: Areeba, le leader au marché, Intercel qui cherche à se repositionner au marché et Orange qui vient de s'installer.Grâce à cette concurrence, la Sotelgui est obligée aujourd'hui de se conformer aux réalités du marché, en baissant ses tarifs d'appel, en facturant désormais la seconde à 5 FG (LAGUI-LAGUI) , au lieu de 300 FG la minute, tout récemment et 500 FG avant l'arrivée de Areeba. De même, les prix des puces passent de 59 000 FG, en 2006 à 15 000 FG maintenant, avec 5 000 FG de crédit.Malgré quelques améliorations du réseau, le problème d'interconnexion avec les autres opérateurs demeure une préoccupation des consommateurs. A ce jour, le Guinéen ne se préoccupe plus de la disponibilité des puces et de leur prix, mais de la fiabilité du réseau et de la tarification des appels.Les responsables de la Sotelgui devraient mettre à profil ce dixième anniversaire, pour trouver les voies et moyens pour améliorer la fiabilité du réseau, en vue de se maintenir au marché.
Source Kabanews Conakry

USA :Verizon Wireless veut ouvrir son réseau à la fin de l'année 2008

L'opérateur mobile américain Verizon Wireless a déclaré mardi qu'il comptait ouvrir son réseau à des services téléphoniques ou logiciels concurrents d'ici à la fin de 2008. C'est une vieille demande du moteur de recherche Google, qui fait aussi du lobbying pour que les groupes de télécommunications qui obtiennent une licence d'exploitation d'une fréquence du spectre d'ondes soient obligées d'ouvrir l'accès à leur réseau.
Il s'agit d'une volte-face pour l'opérateur mobile, qui est réputé pour être le plus fermé, gardant le contrôle de ses équipements, de ses logiciels et des données Internet de ses clients. Verizon Wireless, opposant déterminé à l'ouverture à la concurrence des fréquences attribuées à un opérateur, avait déclaré en juillet qu'il ne pourrait pas garantir que des logiciels inconnus fonctionneraient sur son réseau.
La filiale commune de Verizon Communications et du britannique Vodafone est désormais prête à publier au début de 2008 les spécifications nécessaires pour que les développeurs extérieurs adaptent leurs logiciels à son réseau. Tout compte fait, il s'agit d'un autre modèle économique. Selon le patron de Verizon Wireless Lowell McAdam, "les besoins des clients croissent et divergent. Bientôt Verizon Wireless ne sera pas capable de répondre aux besoins de chaque client avec notre portefeuille spécifique de produits et d'applications".
Le constructeur informatique Apple, qui a lancé en juin son téléphone mobile iPhone, qui fait un tabac, avait déclaré qu'il comptait permettre aux applications développées par de tierces parties de fonctionner sur son terminal-culte.
Ouvrir son réseau à la concurrence pourrait aussi être pour Verizon Wireless un moyen de dissuader Google d'être candidat à l'attribution d'une fréquence du spectre hertzien aux Etats-Unis afin de devenir opérateur mobile. Le groupe n'a pas encore décidé s'il allait vendre les logiciels Google sur ses terminaux mobiles. Sprint Nextel et T-Mobile USA l'ont eux déjà accepté.
De son côté, le numéro trois du marché Sprint Nextel a annoncé qu'il était prêt à accepter une série d'équipements sur le réseau qu'il construit, mais pas à ouvrir son réseau existant, contrairement à Verizon qui va même dépenser 20 millions de dollars pour vérifier que les nouveaux équipements sont bien adaptés.
AT&T et T-Mobile USA permettent déjà d'utiliser n'importe quel téléphone GSM sur leur réseau, mais ils n'encouragent pas cette pratique.
L'utilisation du réseau de Verizon Wireless pour des produits et services de firmes concurrentes risque cependant d'entraîner des surcoûts prohibitifs. Ainsi, les téléphones mobiles alternatifs ne seront pas subventionnés ; les prix devraient être plus chers notamment pour les téléchargements de vidéo... Sans compter que la technologie de Verizon est basée sur la norme CDMA, qui est peu utilisée hors des Etats-Unis : il n'est donc pas sûr que les équipementiers se précipitent pour construire des téléphones CDMA pour ce réseau.

28 novembre 2007

Un contrat de 3,3 millions d’euro pour la Sotetel en Libye, des négociations sur la Mauritanie et des contacts au Sénégal, au Burkina et au Tchad !

La Sotetel (Société tunisienne d’entreprises de télécommunication) vient de signer, avec le français Alcatel-Lucent un accord de partenariat, pour l’exécution d’un important projet en Libye. Le projet que mettre en exécution la tunisienne Sotetel, rentre dans le cadre d’un plus grand projet remporté par Alcatel-Lucent d’installation de l’infrastructure d’un large réseau de fibre optique dans plusieurs sites en Libye, consiste en la pose, le raccordement et le teste de 3500 kilomètres de câbles de fibre optique, ainsi que des travaux de génie civil sur un parcours de 500 kilomètres. Le montant total de ce projet, pour la Sotetel, une société filiale du groupe Tunisie Télécom, sera de 6 millions de Dinars libyens, équivalent à plus de 3,3 millions d’euros et devraient durer 11 mois, un délai qui, s’il est respecté, devrait lui permettre de remporter d’autres projets. Présent à la cérémonie de signature, mardi 27 novembre 2007 au siège de la Sotetel, Abdelaziz Essassi, président du conseil d’administration d’Alcatel Tunisie, a affirmé que «ce ne sera pas le dernier projet [entre Sotetel et Alcatel-Lucent] et que la Sotetel sera le partenaire d’Alcatel pour l’export » !
Les travaux de génie civil, concerneront les sites libyens de Syrte, Wedden, Houn, Wedden et Zellah. Les travaux consisteront en l’exécution de 470 km de Génie Civil nécessaire à la pose de câble fibre Optique et les travaux y démarreront le 22 décembre de cette année.
Les travaux de fibre optique, concerneront les sites de Syrte-Brigua-Ajdebia, Syrte-Wedden-Houn-Sebha et Wedden-Zellah-Mradah. Il s’agit essentiellement de travaux de tirage, raccordement et acceptance de 3600 km de câble fibre Optique. Sur 11 mois, cette partie du contrat est la plus chère et coûtera 3,2 millions de Dinars libyens et débuterons le 15 janvier 2008.
Il est à noter que ce contrat n’est pas le seul de la Sotetel en Afrique. L’entreprise est en sérieuses négociations, en Mauritanie, avec Matel (une entreprise où Tunisie Télécom est actionnaire majoritaire), pour l’extension de son réseau GSM. Elle y est aussi en négociation avec Shenguitel pour la réalisation des supports de transmission de cet opérateur, fixe et mobile en Mauritanie. Sotetel serait aussi en contacts avec des opérateurs sur le Burkina pour le GSM, le Sénégal et le Tchad pour l’installation de l’infrastructure fibre optique et le réseau de transmission radio pour le réseau national.
A.M.

Afrique : lancement à la mi-décembre d'un projet de câble sous-marin

NAIROBI, 26 novembre (XINHUA) -- L'objectif de l'Afrique consistant à réduire le coût des télécommunications a connu lundi une importante accélération avec la contribution de cinq banques internationales d'un montant de 70 millions de dollars américains pour financer la construction d'un câble sous-marin reliant l'Afrique de l'est au reste du monde.
Le projet du Système de câble sous-marin de l'Afrique de l'est (EASSy) avancé par des hommes d'affaires de l'Afrique de l'est et adopté à l'échelle régionale en vue de réduire les frais de télécommunications est estimé à 235 millions de dollars américains et permettrait à l'Afrique à avoir accès à Internet à un coût moins élevé, ont indiqué des observateurs locaux.
"C'est un moment important pour le projet EASSy. Il n'a pas été facile pour nous dans cette partie du monde d'avoir accès à Internert à des coûts plus abordables car nous dépendons des communications par satellite onéreuses", a expliqué le président du Consortium de l'EASSy, Sammy Kirui.
Environ onze sociétés de télécommunications nationales à travers le continent africain contribuent chacune entre 10 millions et 30 millions de dollars américains aux côtés de 25 sociétés de télécommunications privées qui apportent chacune entre 2,5 millions à 7,5 millions de dollars, a précisé M. Kirui.
De leur côté, la Société de financement international IFC, filiale de la Banque mondiale, fournira 18 millions de dollars pour le projet, et la Banque européenne d'investissements (EIB), 15,3 millions d'euros, alors que la Banque française de développement (AFD) contribuera à hauteur de 10 millions de dollars.
Quant à la Banque africaine de développement (AfDB), elle a décidé de contribuer au projet environ 14 millions de dollars, tandis que la Banque allemande de développement (KfW) a accepté également de financer le projet.
Le projet EASSy couvrira 21 Etats de l'Afrique de l'est et australe et bénéficiera à 250 millions de personnes.

Convergence téléphonie fixe-mobile 3G : le marché algérien est prêt

Le marché algérien des télécommunications est prêt pour la convergence téléphone fixe-mobile 3G », a déclaré Michael Dickmann, directeur général de Nokia Siemens Networks Algérie, lors d’une conférence de presse animée hier à Alger.
Saturé à hauteur de 85% pour la téléphonie mobile et 10% de couverture en téléphonie fixe, le marché algérien, estime-t-il, dispose d’un potentiel énorme permettant le développement de la 3G et l’accès à internet haut débit WiMax. « Nous sommes un fournisseur d’équipements de bout en bout (tout ce qui est réseau fixe et mobile et tout ce qui est service à valeur ajoutée et soutien aux réseaux). Nous fournissons actuellement la technologie de WiMax à deux opérateurs en Algérie », affirme-t-il. Selon lui, Nokia Siemens Networks (une joint-venture née de la fusion entre Siemens Com et Nokia Networks) soutient les opérateurs à travers sa solution « backhauling » mobile qui leur permet de minimiser les coûts de transport tout en augmentant la capacité du réseau à répondre à une demande croissante de la part des utilisateurs. « Nous sommes fiers d’établir une présence permanente en Algérie. Nous voulons être le facilitateur de communication numéro un pour nos clients, afin de relier le monde grâce à une connectivité fixe et mobile parfaitement compatible », explique-t-il en précisant que l’ouverture du bureau de cette entreprise en Algérie « est une preuve tangible de son engagement à soutenir la croissance des télécommunications dans le pays ». La société, souligne-t-il, offre aux opérateurs algériens un portefeuille de produits et services « performants comprenant le WiMax, l’optimisation réseau et les solutions radio et cœur de réseau ». « Porté par sa vision de connecter 5 milliards d’individus d’ici 2015, Nokia Siemens Networks est idéalement positionné pour saisir les opportunités de croissance des marchés des télécommunications fixes et mobiles en Algérie », indique-t-il. Cette nouvelle société offre ses services, souligne-t-il, à 600 clients répartis à travers 150 pays. Le siège social de la joint-venture est établi à Alger. Des bureaux régionaux seront ouverts à Constantine et à Oran. La société emploie également 100 personnes qualifiées.
Madjid Makedhi

Guinée : Orange demande l'arbitrage du ministère des communications et des NTIC

Le Directeur général de Orange Guinée a animé ce lundi 26 novembre 2007, une conférence de presse dans un hôtel de la place. Les débats de cette importante rencontre ont été axés essentiellement sur le franchissement du cap de 100.000 abonnés GSM prépayés et surtout sur la problématique d'interconnexion entre les différents opérateurs existant en Guinée actuellement...
Le Directeur général d'Orange Guinée, a fait remarquer qu'en deux semaines d'existence sur le terrain Orange possède depuis, ce matin 107.000 abonnés. Pendant cette période, Mr. Diene s’est réjoui du rapport entre Orange et Sotelgui. Il a fait remarquer que cette société a bien coopéré depuis qu'Orange est en Guinée. Il a tout de même flétri l'attitude de Areeba et Intercel qui refuseraient catégoriquement d'ouvrir leur porte. A propos, des négociations sont en cours, selon lui, depuis six mois, mais rien n'a bougé. En tout état de cause, le directeur d'Orange dit qu'il s'en remet désormais à l'arbitrage du département de la Communication et des Nouvelles Technologies de l'information. Le directeur d'Orange parle de manque de volonté de Areeba qui réclamerait 300 fg par appel pour l'ouverture de son réseau. Irréaliste, dit-il.
Salématou Diallo

SFR : élu premier réseau sur les usages Internet Mobile

L'enquête qui a été menée en 2007 par l'Arcep sur la qualité des réseaux de téléphonie mobile en France, place une nouvelle fois SFR numéro un en qualité de service pour les communications vocales et les services multimédia à la fois sur ses réseaux 2G et 3G/3G+. SFR arrive premier ou premier ex-aequo sur 30 des 32 critères mesurés par le régulateur.En ce qui concerne, la qualité de la voix dans les TGV, SFR obtient, pour la 5ème année consécutive, les meilleurs résultats pour la qualité des communications vocales dans les TGV. Quant au débit et la performance Data, SFR se place en première position sur l’ensemble des critères d’évaluation Data, et affiche des résultats performants, notamment sur le délai moyen d’envoi de données et sur la vitesse d’émission, qui est 2 ou 3 fois meilleure que celle de ses concurrents.Par ailleurs, l'opérateur a fait savoir qu'en 2008, la fonctionnalité HSUPA (High Speed Uplink Packet Access) sera déployée sur la plupart des grandes villes françaises dès le premier semestre. Cette évolution permettra d’atteindre un débit d’émission de 1,4Mbit/s à partir du terminal 3G+.

France : le gouvernement a les cartes en mains sur la 4e licence UMTS

Le gouvernement a désormais toute latitude pour réviser les modalités financières de l'attribution de la quatrième licence française de téléphonie mobile, après l'adoption mardi matin par le Sénat d'un amendement à la loi de finances 2008 lui permettant de les fixer par décret. Cet amendement, déposé jeudi soir par le sénateur UMP Pierre Hérisson, comme l'avait révélé le quotidien Les Echos, a pour objet de "permettre au pouvoir réglementaire de fixer les conditions financières des redevances de troisième génération." "Nous voulions que le gouvernement ait les moyens de son efficacité sur l'amélioration du pouvoir d'achat. Nous pensons qu'il faut absolument un quatrième opérateur" de téléphonie mobile, a déclaré mardi Pierre Hérisson à Dow Jones Newswires. Officiellement, Bercy assure n'avoir pour l'heure pris aucune décision. "Voter cet amendement était une façon de maintenir ouvertes les options sur cette licence. Aucune décision n'a encore été prise sur le fond. Elle le sera prochainement, probablement fin 2007 ou début 2008", a indiqué un porte-parole du ministère de l'Economie et des Finances à Dow Jones Newswires. Un assouplissement des conditions d'attribution de cette licence pourrait favoriser l'arrivée d'un nouvel entrant, alors que le dernier appel d'offres de l'Arcep avait débouché en octobre sur un échec. L'unique candidat à la quatrième licence, Iliad (403591.FR), avait été écarté en raison de sa demande d'un échelonnement du paiement du montant de la licence, fixé à 619 millions d'euros, à cause de son arrivée tardive sur un marché mature. Le taux de pénétration du marché s'élevait à 82,4% fin septembre, selon l'Arcep. Le passage par un décret prive par ailleurs les opérateurs mobiles existants d'un terrain d'influence au Parlement, ce dernier étant de facto dessaisi du dossier. Il limite leurs recours juridiques au conseil d'Etat et aux instances européennes. Or Bruxelles avait avalisé il y a un an la division par deux du prix de la dernière licence tchèque par le gouvernement, au motif qu'elle qu'elle avait été attribuée quatre ans après les premières. SFR a déjà indiqué par le passé qu'il saisirait la justice en cas de modification des termes de la licence. A l'heure où la défense du pouvoir d'achat constitue une thématique centrale pour Nicolas Sarkozy, l'adoption de l'amendement Hérisson pourrait ouvrir la voie à l'assouplissement des conditions financières de cette licence. Et donc à l'arrivée d'un nouvel entrant sur la téléphonie mobile en France, seul marché européen majeur à ne compter que trois opérateurs et dont les multiples MVNO ne détenaient qu'une maigre part de 4% fin septembre. L'amendement sénatorial a d'ailleurs été adopté avec l'avis favorable du gouvernement. Si le gouvernement décidait un assouplissement des modalités de la troisième licence, son attribution passerait par un nouvel appel d'offres de l'Arcep, qui pourrait voir l'émergence de nouveaux candidats, hormis Iliad, postulant plus que probable. Numéricâble s'était ainsi intéressé au précédent appel à candidatures avant d'y renoncer. Le président de Neuf Cegetel (416607.FR) Jacques Veyrat a également indiqué qu'il réfléchirait à participer à l'appel d'offres s'il devait être relancé, en fonction des modalités. SFR, filiale de Vivendi (12777.FR), Bouygues (12050.FR) et France Telecom (FTE.FR) n'étaient pas disponibles pour apporter un commentaire. Iliad n'a pas souhaité commenter.
Olivier Hensgen, Dow Jones Newswires

27 novembre 2007

Atelier E-Atlas francophone Afrique de l’ouest « TIC, gouvernance et développement local » (17-18 décembre 2007)

Les 26, 27 et 28 avril 2006 étaient organisées à Dakar les Rencontres régionales de l’eAtlas francophone de l’Afrique de l’Ouest. Ces rencontres qui ont enregistré la participation des représentants de l’Etat, du secteur privé, de la société civile et de la recherche se sont conclues par l’élaboration d’un plan d’actions.
L’atelier qui sera organisé le lundi 17 et le mardi 18 décembre 2007 à l’auditorium Léopold Sédar Senghor du Campus numérique francophone de Dakar de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) s’inscrit dans le suivi de ces rencontres et portera sur le thème « TIC, gouvernance et développement local ». Il sera suivi du lancement du Label Villes Internet Afrique, organisé en collaboration avec Villes Internet, en vue de récompenser les meilleurs sites web réalisés par des villes africaines.

Les États membres de l'UE valident enfin le budget de Galiléo

Après de multiples difficultés, les ministres de l'Économie européens se sont finalement entendus sur le financement de Galileo, futur rival du système de géolocalisation américain GPS. Le budget, désormais à 100 % public, s'appuiera sur des fonds de l'UE non utilisés, principalement dans les secteurs de l'agriculture et la concurrence. C'est ce qu'avait proposé Jacques Barrot, vice-président de la Commission et commissaire désigné aux transports.
L'accord n'a pas fait l'unanimité parmi les représentants des États membres. L'Allemagne, qui serait le plus gros contributeur, a notamment voté contre cette proposition de redéploiement de l'argent public. Berlin craint que cela établisse un précédent ; jusqu'à présent, les fonds inutilisés étaient reversés aux États membres. Pour calmer le jeu, Bruxelles a certifié que le dossier Galileo restera une exception.
Il manquait 2,4 milliards d'euros pour lancer le programme, d'un coût total de 3,4 milliards, selon Reuters. La Commission indique que si aucun accord n'avait été trouvé avant la fin de l'année, le projet Galileo aurait dû être abandonné.
Reste désormais à s'entendre sur les modalités d'attribution des contrats, pour les différentes parties des infrastructures du programme. Bruxelles entend notamment limiter le nombre de contrats attribués à une même entreprise lors des appels d'offres. Les conditions devraient être fixées lors de la prochaine réunion des ministres européens des Transports, le 29 novembre, a indiqué Michele Cercone, porte-parole de Jacques Barrot.
ZDN et France

Alcatel-Lucent annonce avoir déployé pour Uganda Telecom Ltd. (UTL) le premier réseau 3G UMTS/HSPA ougandais, à l’occasion du Sommet des Chefs d’état du Commonwealth qui démarre aujourd’hui en Ouganda. Ce réseau est également l’un des premiers de ce type dans l’Est de l’Afrique. La nouvelle partie du réseau est totalement intégrée au réseau existant d’UTL. L’offre UMTS/HSPA d’Alcatel-Lucent apporte à UTL une solution économique pour étendre la couverture de son réseau sur des régions très vastes. Comme annoncé en début d’année, Uganda Telecom Ltd a fait appel à Alcatel-Lucent pour l’extension de son réseau mobile GSM/EDGE et le déploiement du premier réseau UMTS/HSPA de troisième génération d’Ouganda, qui est aussi l’un des premiers déploiements de ce type dans l’Est de l'Afrique. La mise en œuvre de la solution UMTS/HSPA d’Alcatel-Lucent permet à l’opérateur d’offrir à ses clients ougandais et aux délégations du Sommet des services haut débit, une faible latence et une mobilité totale, de manière plus rapide et moins coûteuse. « En déployant un réseau 3G, nous cherchions à offrir à nos clients une meilleure expérience utilisateur alliant haute qualité, téléphonie mobile et services de données haut débit mobiles, avec notamment le téléchargement vidéo en mode ‘streaming’ et l’accès aux systèmes de courrier électronique ou aux intranets d’entreprises », a déclaré Abdulbaset Elazzabi, directeur général d’Uganda Telecom. « Grâce à la solution d’Alcatel-Lucent et à sa livraison très rapide, nous pouvons diversifier notre offre en proposant des connexions à haute vitesse et réaliser nos projets de services haut débit centrés sur l’utilisateur. » « Alcatel-Lucent s’était engagé à aider Uganda Telecom à mieux satisfaire les besoins de sa clientèle existante et à fournir aux dirigeants qui participeront au Sommet du Commonwealth fin novembre des services haut débit mobiles innovants, partout et à tout moment, offrant ainsi de nouvelles possibilités très attractives », a ajouté Olivier Picard, Président des activités d’Alcatel-Lucent pour la région Europe et Sud. Selon les termes du contrat, Alcatel-Lucent a fourni à Uganda Telecom une solution de réseau radio complète comprenant des stations de base, des contrôleurs de réseau radio et de station de base (RNC/BSC), des systèmes de gestion de réseau radio et des outils d’ingénierie. Alcatel-Lucent était également chargé de la conception du réseau et de son déploiement complet, y compris l’intégration et les services de maintenance. Alcatel-Lucent a livré en outre des systèmes de transmission hertziens de nouvelle génération afin d’optimiser l’acheminement du trafic voix et données des stations de base vers le cœur de réseau, avec la possibilité de l’adapter rapidement et efficacement à l’accroissement du trafic et des services. Avec plus de 170 clients dans plus de 90 pays, Alcatel-Lucent est l’un des principaux acteurs du marché GSM/EDGE. Il est également le numéro un mondial en matière de développement et déploiement de réseaux de troisième génération (3G) puisqu’il a déployé des systèmes commerciaux 3G (UMTS/HSPA et CDMA/EV-DO) pour plus de 70 opérateurs à travers le monde.
Source : La société

France Télécom conquiert le Niger pour 48 millions d'euros

France Télécom a obtenu vendredi une licence d'exploitation d'un système GSM (fixe/mobile et Internet) pour un montant de 30 milliards CFA (48 millions d'euros) a annoncé l'Autorité de régulation multisectorielle (ARM).
France Télécom était en concurrence avec Maroc Telecom, dont l'offre de 13 milliards CFA (20 millions d'euros) n'a pas été suffisante pour évincer la société.
Le groupe français a obtenu une note de 96 sur 100 pour son offre technique contre 93 pour son concurrent marocain, a expliqué l'ARM du Niger.

Entente illicite : Orange, SFR et Bouygues Telecom repartent en guerre


Les opérateurs demandent à la cour d'appel de Paris de reconsidérer leur condamnation de 2005 pour entrave à la concurrence. En parallèle, l'UFC-Que Choisir espère une indemnisation des consommateurs, sans pouvoir porter plainte en nom collectif. Orange, SFR et Bouygues Telecom relancent la bataille judiciaire autour de leur condamnation pour entente illicite. Selon les informations du quotidien Les Echos, les trois opérateurs mobiles ont saisi la cour d'appel de Paris pour obtenir « l'annulation et subsidiairement la réformation » de cette décision. Le Conseil de la concurrence les avait condamnés en 2005 à verser 534 millions d'euros, pour s'être entendus sur la répartition de leurs parts de marché réalisées entre 2000 et 2002. Une condamnation confirmée en 2006 par la cour d'appel de Paris, puis validée définitivement par la Cour de cassation en juin dernier. Cette dernière était toutefois revenue sur l'accusation d'échanges d'informations entre les trois opérateurs, insuffisamment motivée à ses yeux.
Cette partie de l'affaire, portant sur 92 millions d'euros dans l'amende totale, pouvait donc faire l'objet d'un nouvel examen, par la cour d'appel. C'est cette procédure que viennent de lancer les opérateurs mobiles, comme l'a confirmé à ZDNet.fr un porte-parole de SFR. Rappelons qu'ils ont déjà versé la totalité de l'amende en 2005.
12 521 dossiers en attente d'indemnisation
Cette initiative ne devrait pas avoir d'incidence sur le combat mené par l'UFC-Que Choisir pour obtenir une indemnisation des clients lésés. Les juges de la cour d'appel ne reviendront sûrement pas sur les points validés par la Cour de cassation, en particulier les faits d'entente illicite entre les opérateurs.
L'association a déposé 12 521 dossiers de consommateurs qui demandent réparation, auprès du tribunal de commerce de Paris. Mais son travail est entravé par un problème : le droit français ne reconnaît toujours pas la valeur des plaintes en nom collectif (sur le modèle des « class actions » à l'américaine).
Des députés de l'opposition ont tenté de faire passer un amendement en ce sens la semaine dernière, à l'Assemblée nationale, lors de l'examen du projet de loi « sur la concurrence au service des consommateurs ». Mais ce point a été repoussé par la majorité. Le secrétaire d'Etat à la Consommation et au Tourisme a rappelé qu'il était favorable à un tel principe d'action collective, mais qu'il préférait sa mise en oeuvre dans le cadre de la loi sur la modernisation de l'économie, dont l'examen au Parlement est prévu au printemps prochain.
Estelle Dumout

22 novembre 2007

La Ville de Conakry demande des comptes à l'OGP


Le gouvernorat de Conakry entend désormais être associé à la gestion de l'espace publicitaire de la ville. Cette décision a été l'objet d'une réunion de concertation qui a réuni le week-end dernier, autour du gouverneur de la ville de Conakry,M. Malick Sankhon les cadres de son cabinet et les responsables de l'Office Guinéen de Publicité(OGP).
Au cours de cette réunion, le cabinet du gouverneur a dit ne pas être au courant des engagements financiers de la nouvelle société de téléphonie mobile Orange qui a déjà occupé toute la ville par des affiches et autres panneaux publicitaires.Le gouvernorat exige par conséquent, le payement des taxes d'occupation des espaces et équipements marchands gérés par la ville de Conakry et entend appliquer cette décision aux autres sociétés de téléphonie mobile dont le gouvernorat de Conakry n'a pas été associé à la gestion et à l'installation. Auparavant, la police municipale par instruction du gouverneur, avait procédé au retrait de tous les panneaux publicitaires et autres affiches placardées sur les poteaux électriques et passerelles en attendant de voir clair dans l'affaire Orange-Guinée.De source digne de foi, un montant de 400 millions de francs guinéens aurait été versé au compte de l'OGP par la société Orange.
M D Daye 21/11/07

Afrique : plus de 5 000 signataires pour des appels téléphoniques illimités

Alors que les fournisseurs d’accès Internet (FAI) français offrent régulièrement de nouvelles destinations dans leurs bouquets de téléphonie Voix sur IP (VOIP), l’Afrique demeure oubliée.
La téléphonie VOIP fait aujourd’hui partie intégrante des modes de consommation des Français. Conscients du fort attrait que suscite cette nouvelle façon de téléphoner, les fournisseurs d’accès tentent de séduire toujours plus d’internautes en incluant des dizaines de pays dans leur forfait.

L’Afrique oubliée par les opérateurs
Pourtant si l’on peut appeler sans frais l’Alaska, le Pérou ou l’île de Jersey, la minute d’appel vers l’Algérie, le Sénégal ou le Maroc est toujours facturée au prix fort. Or, les internautes ayant un lien avec l’ensemble des pays africains représentent une clientèle non négligeable pour ce marché de la téléphonie toujours en quête de nouvelles niches.
Fort de cette réalité, le site Al-Kanz a lancé en mars dernier une pétition visant à attirer l’attention des FAI pour qu’ils incluent l’Afrique comme une destination à part entière dans les forfaits Internet.

Un très forte demande, un marché à conquérir
Le texte de la pétition rappelle l’intérêt commercial d’une telle offre : les attaches avec le pays d’origine sont si fortes qu’une offre intégrant les pays africains dans un forfait Internet profitera immédiatement au premier opérateur ADSL qui saura entendre cet appel.
Aujourd’hui, pas moins de 5 300 personnes ont signé cette pétition.

Mali : Les tarifs d’interconnexion au coeur des préoccupations

En matière d'interconnexion des réseaux, la détermination des coûts et tarifs des services de télécommunications demeure un enjeu crucial.
C'est pourquoi le Comité de régulation des télécommunications (CRT) a organisé un atelier national sur "l'utilisation du modèle CMILT Bottom-up de détermination des tarifs d'interconnexion". Les travaux qui se sont déroulés la semaine dernière à l'hôtel Olympe, étaient placés sous la présidence de Me Ousmane Mama Traoré, représentant le directeur du CRT. Ont pris part à cette rencontre plus d'une cinquantaine de participants issus du CRT, de la direction nationale du Commerce et de la concurrence (DNCC), des deux grands opérateurs de téléphonie fixe et mobile, la Société des télécommunications du Mali (SOTELMA) et la société privée Orange Mali. L'atelier a permis de mieux outiller les agents en charge de la tarification des sociétés de télécommunication en matière de tarification et de régulation des prix d'interconnexion, de donner aux participants une connaissance des modèles de coûts existant et les éléments de différenciations, de permettre aux participants d'apprécier les performances et les limites du modèle en vue de surmonter les handicaps actuels et futurs et enfin d'harmoniser les approches de l'utilisation du modèle entre opérateurs et régulateurs. La rencontre s'est déroulée en trois phases. Dans un premier temps, les participants ont discuté des tarifs du catalogue d'interconnexion et du rôle du régulateur. Ils ont ensuite planché sur les modèles de coûts, les étapes de la mise en place d'un modèle Bottom-up. La troisième phase de l'atelier a permis aux participants de mettre en pratique les connaissances acquises en matière d'alimentation du modèle par rapport au réseau fixe et au réseau mobile. Pour le représentant du Comité, cet atelier arrivait à point nommé. "Au niveau du CRT, nous éprouvons de grandes difficultés chaque fois qu'il faut fixer les tarifs d'interconnexion malgré l'existence de modèles de référence élaborés par la Banque mondiale, comme le modèle CMILT Bottom-up. Le présent atelier permettra de résoudre ces problèmes", a indiqué Me Ousmane Mama Traoré. La formation était assurée par des experts de la société Clarity Télécom, de l'École supérieure multinationale des télécommunications (ESMT) et un consultant indépendant, expert de l'utilisation du modèle CMILT Bottom-up. A la sortie des travaux, les participants ont évoqué la nécessité de formations complémentaires. Ils ont souhaité que ces formations se déroulent en interne chez chacun des opérateurs afin de déterminer les coûts et tarifs de l'année 2009. Cependant les participants ont regretté n'avoir pu atteindre l'objectif de l'atelier qui était de permettre à chacun des opérateurs de calculer ses propres tarifs.
L. DIARRA

Internet sera bientôt dépassé par la demande

Face à la demande croissante en bande passante, Internet pourrait bientôt s’essouffler. C’est ce que pronostique Nemertes Research dans une étude baptisée « The Internet Singularity, Delayed: Why Limits in Internet Capacity Will Stifle Innovation on the Web ». Dès 2010 dans le monde, et plus particulièrement aux Etats-Unis, la consommation de bande passante pourrait surpasser les capacités de l’infrastructure Internet à fournir un service fiable, répondant à l’évolution des usages. Selon le cabinet d’étude, la généralisation d’application de haute consommation telles que la vidéo en streaming ou la voix sur IP, ainsi que la multiplication des appareils sans fils fournissant un accès Internet, participeraient largement à ce phénomène.Des flux de données sans précédent« La façon dont nous utilisons Internet aujourd’hui diffère d’il y a trois ans, notamment avec l’apparition d’applications à forte consommation de bande passante comme la vidéo à la demande », a déclaré Bruce Mehlman, co-président de l’Internet Innovation Alliance. Cette recrudescence d’activités impliquant un usage intensif du réseau Internet devrait avoir un fort impact sur l’utilisateur. Elle se caractérise notamment par des flux de données à l’ampleur inédite nommés exaflood par les spécialistes. Si rien n’est fait pour consolider l’infrastructure Internet mondiale, les entreprises comme les particuliers devront bientôt faire face à des interruptions de service récurrentes dans le cadre de l’utilisation d’applications web.Impact négatif sur l’innovationAutre conséquence : le rythme d’innovation des entreprises pourrait en être notablement ralenti. Les sociétés dont l’activités est basée sur le web comme Google, Amazon et autres You Tube pourraient se voir contraintes par un réseau aux capacités désormais limitées. Pour Nemertes Research, seul un investissement conséquent de la part des entreprises pourrait pallier cette fin annoncée d’un Internet fiable. Le cabinet estime à près de 140 milliards de dollars l’effort financier à fournir au niveau mondial pour consolider l’infrastructure du réseau, et mettre ses capacités au niveau de son utilisation. Un chiffre bien supérieur aux intentions d’investissements attribuées à l’industrie des télécommunications et des fournisseurs de services Internet, selon Nemertes Research.

20 novembre 2007

France : Les Fournisseurs d´Accès à Internet soumis à l´obligation de résultat

Les fournisseurs d'accès internet devront livrer un service qui fonctionne aux termes d'une récente décision de la Cour de cassation qui prévoit que ces derniers doivent se soumettre à une "obligation de résultat", s'est félicitée vendredi l'association UFC-Que Choisir.C'est la première fois que la Cour de cassation se prononce sur ce sujet."La Cour de cassation vient de confirmer le 8 novembre 2007 dans une procédure engagée par l'UFC-Que Choisir en février 2002 à l'encontre du fournisseur d'accès AOL (racheté depuis par Neuf Cegetel, ndlr) les nombreuses décisions des tribunaux de première instance et d'appel ayant posé une obligation de résultat à la charge des fournisseurs d'accès internet", selon un communiqué de l'Association AOL France, mais aussi les autres fournisseurs internet, ont toujours tenté de dégager leur responsabilité en cas d'interruption ou de non fonctionnement de leur service."Désormais, les particuliers dont la connexion internet ne fonctionne pas ne pourront plus se voir opposer par le fournisseur la responsabilité de l'opérateur historique (France Télécom, NDLR) ou d'autres prestataires", souligne UFC-Que Choisir.L'association, qui a déjà obtenu par voie de justice que les fournisseurs d'accès suppriment de nombreuses autres clauses "abusives" des contrats, leur demande désormais de se conformer à cette jurisprudence et d'abroger les points qui prévoient l'exonération de leur responsabilité en cas de mauvais fonctionnement.Concrètement, les particuliers pourront demander des dédommagements ou, le cas échéant, la résiliation de leur contrat, a indiqué l'association. Celle-ci conseille dans un premier temps d'adresser un courrier à son fournisseur le mettant en demeure de lui fournir un service efficient aux termes de cette "obligation de résultat". Et si cette procédure à l'amiable n'aboutit pas, de lancer une action en justice.
Source: AFP

La durée d'engagement des forfaits mobiles examinée par les députés

Le projet de loi sur la consommation introduit un amendement permettant au client de rompre son contrat de 24 mois.
Mercredi 21 novembre, les députés devraient examiner le projet de loi sur la consommation (ou plus officiellement baptisé "développement de la concurrence au service des consommateurs"). Ce texte, soutenu par Luc Chatel en qualité de secrétaire d'Etat à la Consommation et au Tourisme, consacrera une partie aux relations des abonnés mobiles avec leurs opérateurs. La question de la durée d'engagement devrait être particulièrement débattue.
Un amendement, sur les 150 déposés, vise en effet à assouplir la période d'engagement qui enchaîne pendant 24 mois le consommateur à son opérateur lors de la souscription d'un nouveau forfait. En janvier dernier, à la suite de l'avis de l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), Luc Chatel, alors rapporteur d'un projet de loi similaire (mais avec Thierry Breton aux commandes du Minefi), s'était prononcé pour le plafonnement à 12 mois des durées d'engagement en matière de téléphonie mobile. Cette proposition a totalement disparu du texte qui sera proposé mercredi.
Un compromis a été adopté par la Commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale. L'amendement en question (article Art. L. 121-84-4) proposera de permettre au client de quitter son opérateur à partir du treizième mois contre une "compensation financière" à verser à l'opérateur. Aujourd'hui, un abonné qui souhaite changer d'opérateur doit payer la totalité des abonnements restant à courir jusqu'à la fin de sa période d'engagement L'amendement proposé limite à un tiers maximum les échéances dues. De plus, le montant ne pourra excéder un plafond qui restera à fixer par décret.
"Un impact nul, voire négatif"
Ce sujet inspire l'UFC-Que Choisir. Selon l'association de défense des consommateurs, l'amendement "aura un impact nul, voire négatif". Le groupe de lobbying des consommateurs continue de prôner un plafonnement à douze mois de la période d'engagement chez un opérateur mobile, "à l’instar de leurs homologues européens". De leur côté, les opérateurs mobiles prétendent que le plafonnement entraînerait une hausse des tarifications téléphoniques pour compenser le manque à gagner.
Si les opérateurs mobiles font un effort pour accepter l'idée d'offrir des conditions de sortie anticipée pour l'utilisateur, ils risquent de ne pas apprécier celle visant à imposer un plafond pour les frais de sortie (on parle de 50 euros maximum). Toutes les discussions risquent de porter sur ce point. Après son passage devant l'Assemblée nationale, un examen du texte du projet de loi est attendu au Sénat à partir du 13 décembre.

Google tenté par l'aventure des télécommunications


Le géant de l'Internet devrait participer à l'appel d'offres pour un nouveau réseau cellulaire aux Etats-Unis. Pour devenir un grand opérateur mobile, Google devra investir plusieurs milliards de dollars.
Le compte à rebours est sur le point de s'achever. Google, le géant de la recherche sur Internet qui ambitionne de devenir un acteur incontournable des télécommunications mobiles n'a désormais plus que quinze jours pour prendre une décision majeure : participer ou non à la vente aux enchères de fréquences hertziennes permettant d'inaugurer en 2009-2010 un nouveau réseau cellulaire aux Etats-Unis. Les dossiers de candidature doivent être déposés avant le 3 décembre au soir auprès de la Federal Communications Commission (FCC), le gendarme américain des télécoms. Les enchères elles-mêmes ne débuteront que fin janvier 2008 et les fréquences libérées par le passage de la diffusion analogique à la diffusion numérique des chaînes de télévision ne seront transférées au nouveau propriétaire qu'en 2009.
Selon le « Wall Street Journal », Google aurait déjà pratiquement arrêté sa décision en choisissant de participer aux enchères. Le pari s'annonce risqué et très coûteux puisque le bloc de fréquences nationales proposé à la vente devrait être mis aux enchères au prix plancher de 4,6 milliards de dollars (3,13 milliards d'euros). Au-delà de l'achat des fréquences, UBS estime que l'opérateur devra aussi investir entre 8 et 10 milliards de dollars dans la construction de son réseau. Google, qui a dégagé 3,5 milliards de dollars de résultat opérationnel l'an dernier, a certes les moyens de ses ambitions. Mais la communauté financière pourrait s'inquiéter de voir le groupe risquer une telle diversification. Très gourmandes en capitaux, les télécommunications mobiles sont un secteur ultraconcurrentiel sur lequel les opérateurs installés disposent d'une avance considérable. Sur ce marché oligopolistique, seuls les deux ou trois premiers parviennent à dégager des marges confortables et les nouveaux entrants sont souvent à la peine. Les déboires actuels du réseau Sprint-Nextel - qui vient de revoir à la baisse ses ambitions dans la téléphonie mobile de nouvelle génération WiMAX - sont là pour le rappeler. Google, le « pure player » Internet, risque de perdre de son aura boursière en s'aventurant ainsi dans les télécoms.
Mais la firme californienne, qui cherche des relais de croissance et a annoncé ce mois-ci son intention de développer une plate-forme logicielle pour les terminaux mobiles, pourrait se laisser tenter : le marché américain des télécoms mobiles flirte désormais avec les 100 milliards de dollars...
Vers un téléphone sponsorisé ?
Google pense pouvoir s'y imposer grâce à la puissance de sa marque et aux recettes qui ont fait de son moteur de recherche le numéro un de l'Internet. Adepte des systèmes ouverts, le groupe pourrait ainsi favoriser l'émergence de nouveaux types de terminaux adaptés à ses logiciels : on spécule depuis des mois sur le lancement d'un « gPhone », qui pourrait faire pièce au fameux iPhone d'Apple...
Si Google se décide à devenir un opérateur mobile, c'est tout le « business model » traditionnel des opérateurs basé sur un abonnement et des tarifications à l'usage qui pourrait être remis en cause : la star de l'Internet fonde toute sa stratégie sur la manne publicitaire. Le téléphone « sponsorisé » par la pub mobile est peut-être pour demain...
DAVID BARROUX

19 novembre 2007

Sonatel : L’Etat surseoit à sa décision de céder ses parts

L’Etat du Sénégal semble revenir sur sa décision de céder ses parts du capital de la Sonatel. Les tirs groupés des syndicalistes et de la Banque mondiale n’y seraient pas étrangers. L’Etat du Sénégal avait décidé de céder ses 27,67 % du capital de la Société nationale des télécommunications (Sonatel) sous le prétexte qu’il veut utiliser cette enveloppe pour alimenter son Fonds pour les générations futures. La Banque mondiale s’y était opposée énergiquement. ‘Si le Sénégal insiste à créer son Fonds pour les générations futures, la Banque mondiale lui recommande, d’abord, de prendre beaucoup de précautions d’autant plus que les recettes exceptionnelles envisagées ne sont pas appelées à être récurrentes, comme c’est toujours le cas pour les revenus pétroliers mis à l’abri dans un Fonds pour les générations futures’, suggérait l’institution de Bretton Woods. Elle lui avait alors proposé de conserver ses parts pour continuer à bénéficier de ses dividendes, car ‘il paraît de meilleure politique de ne pas vendre ces parts de la société nationale pour continuer à en percevoir des revenu’.
La Banque mondiale estimait dès lors qu’il est indispensable de s’appuyer sur un consensus national fortement partagé pour s’assurer du caractère pérenne du cadre juridique et financier. Et les syndicalistes maison avaient aussi vertement dénoncé cette décision. Au risque de paralyser la maison.
Mais au vu de la dernière sortie du ministre des Postes, des Télécommunications et des nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (Ntic), Mme Sophie Gladima Siby, tout laisse croire que l’Etat est revenu sur sa décision. ‘Pour le moment, l’Etat sénégalais surseoit à sa décision de céder ses parts du capital de la Sonatel’, a-t-elle déclaré en marge de la cérémonie de remise du chèque de 90 milliards de francs Cfa du président directeur général (Pdg) du groupe Sudatel au ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop.
Il faut dire que ces 27 % du capital de la boîte ne constituent pas un maigre pourcentage même si France Télécom contrôle 42,33 % de ce pactole. Le reste (30 %) étant réparti entre les institutions, le grand public, le personnel et les anciens salariés. Ses bénéfices pour 2006 sont de l’ordre de 146,6 milliards de francs Cfa. Soit une hausse de 26 % par rapport à l’année précédente où elle avait réalisé un chiffre d’affaires de 398 milliards de francs Cfa. Soit une hausse de 42 % par rapport à 2005.
La Sonatel est présente dans beaucoup de pays de la sous-région comme le Mali, la Guinée-Bissau, pays où la société a obtenu la troisième licence mobile pour une durée de 10 ans renouvelable. En Guinée, la Sonatel s’est emparée de la licence anciennement détenue par Spacetel, pour une durée de quinze ans renouvelable. Avec ses plus de 2 millions d’abonnés, la société bénéficiait, jusque-là, d’une situation de monopole sur le téléphone fixe.
Ibrahima DIAW

France : L’Arcep rejette l’idée d’un régulateur européen des télécoms


Dans un entretien accordé au quotidien Les Echos, le président de l’Arcep ne mâche pas ses mots contre la création d’une autorité européenne des télécoms évoquée par la commissaire européenne Viviane Reding.
« Ce que Viviane Reding veut faire en créant cette agence, c'est étendre ses pouvoirs au travers d'une couche additionnelle de bureaucratie ».
Ainsi parle Paul Champsaur en réagissant à l'idée émise par la commissaire européenne Viviane Reding de créer un régulateur européen pour les télécoms.
Dans un document publié le 13 novembre, la Commission européenne appelle de ses voeux une telle instance qui devra « veiller à ce que les règles du marché et de protection des consommateurs soient appliquées de manière uniforme, indépendante et sans protectionnisme dans les 27 États membres ».
La Commission européenne a décidé de se pencher sur le cas des opérateurs historiques des Etats membres qui « restent souvent protégés par leurs autorités nationales ». Le but avoué est de créer un « marché unique des télécommunications pour 500 millions de consommateurs » pour des services (téléphonie, Internet haut débit et télévision par câble) de meilleure qualité et moins chers.
Tout cela nécessite bien évidemment une autorité centrale qui chapeaute les régulateurs locaux. Une idée qui a fait bondir l'Arcep par la voix de son président. Pour lui, les propositions de la Commission européenne sont « globalement négatives. Viviane Reding embarque l'Europe dans une voie qui conduira à l'immobilisme et au conflit avec les régulateurs nationaux ».
Bien entendu, ces propositions vont devoir passer sous les fourches caudines du Parlement et du Conseil des ministres de l'UE. Autrement dit, le chemin est encore long et rien n'est fait

Guinée: Interconnexion entre opérateurs de téléphonie mobile: Areeba fait preuve de mauvaise foi



La société Areeba fait preuve de mauvaise foi dans ce qu’il est convenu d’appeler désormais la guerre de leadership entre opérateurs de téléphonie mobile en guinée. Le réseau de Orange est ouvert à tous les opérateurs, mais Areeba refuse que Orange accède à son réseau, une manière de jeter du discrédit sur son concurrent.« C’est une concurrence déloyale qui va à l’encontre de l’intérêt général du consommateur » a confié ce matin un cadre de la direction nationale des postes et télécommunications. Les autorités du département de tutelle seraient en train de réfléchir aux sanctions éventuelles applicables en de pareils cas. On se rappelle que lors du lancement de ses activités, Areeba avait bénéficié d’une parfaite collaboration de la Sotelgui. Malgré tout Areeba a toujours été à l’origine de la perturbation de l’interconnexion, ce qui avait poussé Justin Morel Junior à taper sur la table dès sa nomination.En attendant la régularisation de cette situation, la vente des puces Orange n’avance que très lentement en raison du manque de fiabilité de son réseau. L’interconnexion selon les responsables de Orange-Guinée est maintenant effective avec la Sotelgui, même si les clients doivent encore composer le 00224 ou le +224. Ceci fait dire aux consommateurs que Orange utilise le réseau de son collègue sénégalais ou ivoirien.Avec Intercel les négociations seraient fortement avancés et pourraient aboutir d’ici la fin de la semaine. Attendons de voir.
Alsény Sylla

15/11/07

17 novembre 2007

Sonatel : L’opérateur téléphonique africain dynamise son infrastructure décisionnelle pour accompagner son développement


Filiale de France Telecom basée au Sénégal, Sonatel s’est imposé en quelques années comme un leader régional, rayonnant sur le Mali, la Guinée et la Guinée Conakry. Depuis 2003, l’entreprise consolide sa croissance en mettant en place reportings et outils d’analyse prédictive. Histoire de cette aventure décisionnelle en accéléré.
Créé en 1985, Sonatel est l’émanation de l’opérateur historique au Sénégal. En 1997, la société s’allie à France Telecom. Dix ans plus tard, Sonatel est un opérateur global, présent dans la téléphonie (fixe et mobile) et dans l’Internet, avec une des plus importantes bandes passantes d’Afrique.

Débuts en fanfare
Au Sénégal, où les « télécentres externalisés » sont légion, les abonnements au téléphone fixe sont peu nombreux (300 000 pour Sonatel), et les connexions Internet individuelles (30 000) encore rares. En revanche, le mobile a fait une percée spectaculaire depuis 1999 : Sonatel qui commercialise sous la marque Orange dispose de plus de 2,5 millions d’abonnés ! Et lorsque l’entreprise ouvre une filiale au Mali, elle y dépasse rapidement l’opérateur historique pour recruter 1,5 million d’abonnés en trois ans.
Sonatel a récemment étendu son activité à deux nouveaux pays : la Guinée Bissau et la Guinée Conakry. « Notre objectif est de nous imposer durablement comme l’opérateur global de référence dans la sous-région », affirme Birago Beye, DSI du groupe Sonatel. « Mais le contexte concurrentiel se durcit, avec la libéralisation des marchés et l’attribution de nouvelles licences. Nous devons donc être pro-actifs pour consolider notre leadership ! »

Phase 1 : le reporting commercial
Pro-actifs, donc. Mais comment ? « En ayant une vision cohérente et partagée de notre business, et en accélérant le processus de décision », poursuit Birago Beye. En réalité, l’enjeu est cerné depuis longtemps et la réponse est en cours, autour de deux grands chantiers : l’un sur le reporting commercial, l’autre sur l’information client.
Tout a commencé fin 2002, avec la réalisation d’un audit de tous les outils de reporting en interne. Conclusion sans détour de M. Beye : « C’était la préhistoire ! » Peu industrialisés et rarement évolutifs, les outils existants ne répondaient pas aux besoins des utilisateurs, demandeurs de tableaux de bord plus complexes et d’une diffusion plus rapide de l’information. Sonatel s’est alors lancé dans un grand projet interne, « avec des étapes visibles et en associant les utilisateurs, précise le DSI du groupe. Il nous fallait être précis dans l’analyse en amont et efficaces dans la réalisation... sans oublier le retour d’expérience à chaque étape, pour assurer un transfert de compétences continu aux collaborateurs. »

Phase 2 : la connaissance client
Une fois les outils de reporting en place a commencé la mise en place du chantier « Connaissance client », avec ses trois objectifs : une segmentation comportementale des clients, l’identification en amont des clients à risque – c’est-à-dire susceptible de pouvoir passer à la concurrence - (scoring de churn) et le repérage des clients à potentiel (scoring d’appétence). « Le ciblage nous a même permis de reprendre la croissance sur des segments où nous pensions avoir atteint nos limites ! »
Là encore, la mise en place s’est faite en lien étroit avec les utilisateurs (producteurs et consommateurs d’informations), avec formation d’experts CRM par les consultants de SAS et training « on the job » des collaborateurs.
Résultat : appuyé sur une solution informatique intégrée (ETL, datawarehouse, portail et datamining), Sonatel dispose aujourd’hui d’un véritable système d’information décisionnel maîtrisé par l’ensemble des utilisateurs : « Outre la pertinence des spécifications et de la modélisation du datawarehouse, l’implication des utilisateurs est une donnée essentielle, estime Birago Beye. Il est important de leur présenter l’ensemble comme un projet métier, et non comme projet DSI ! » L’appropriation progressive a d’ailleurs permis de déployer le système en un seul mois sur la nouvelle filiale guinéenne.

Des bénéfices immédiats
Avec quelques mois de recul, les bénéfices apparaissent déjà. Le reporting commercial désormais fiabilisé est devenu une référence pour l’ensemble de l’entreprise ; les tableaux de bord sont publiés sur l’intranet de l’entreprise avec quatre niveaux d’accès selon le type d’utilisateurs. Outre le suivi des ventes et du trafic, les indicateurs-clés témoignent d’une activité en forte croissance : taux moyen de satisfaction de la demande en hausse, délai moyen d’attente pour les demandes de raccordement en baisse, etc.
La connaissance clients, elle, a permis une segmentation très fine des différentes clientèles et a débouché sur le lancement de nouveaux programmes de (re)fidélisation et de conquête, par publicité ou en porte-à-porte. Le système de forfaits a été entièrement revu - avec notamment la mise en place d’un « forfait bloqué » pour aider certains clients à maîtriser leur consommation. « Le ciblage nous a même permis de reprendre la croissance sur des segments où nous pensions avoir atteint nos limites ! », ajoute Birago Beye.

La suite, déjà !
D’autres programmes sont déjà prévus pour optimiser le traitement de chaque clientèle –particuliers, professionnels, entreprises et télécentres. En outre, l’analyse des données recueillies a permis de revoir un certain nombre de processus internes. Une procédure de recouvrement est ainsi à l’étude, différenciée selon les typologies de clients. Le métier de conseiller clientèle est lui aussi en pleine évolution, enrichi par un grand nombre d’informations désormais disponibles en temps réel.
"Et l’aventure continue, bien sûr : pour dresser un bilan et identifier nos nouveaux besoins, un forum décisionnel sera prochainement mis en place".

16 novembre 2007

France Telecom prend le contrôle de Telkom Kenya




La course aux marchés émergents se poursuit. Ce jeudi, nous évoquions les velléités de Vivendi (SFR, Maroc Telecom) envers Oger Telecom, aujourd'hui, c'est France Télécom qui annonce la prise de contrôle de Telkom Kenya en Afrique.
L'opérateur historique poursuit ainsi une stratégie entamée en début d'année. En mars, le groupe français s'est offert des licences mobiles en Guinée, Guinée Bissau et en République de Centrafrique.
Concrètement, France Télécom a remporté l'appel d'offres de l'Etat kenyan portant sur 51% du capital de l'opérateur historique Telkom Kenya pour un montant de 390 millions de dollars (environ 270 millions d'euros). L'opération devrait être réalisée d'ici la fin de l'année.
Telkom Kenya couvre 280.000 lignes fixes et bénéficiera d'une nouvelle licence mobile. France Télécom s'est associé à Alcazar Capital Limited, dont un fonds détiendra 15% du consortium ainsi constitué. L'un des actionnaires d'Alcazar est Agility, l'un des grands opérateurs mondiaux de logistique, très présent dans les pays émergents.
"France Télécom se félicite de cette opération qui s'inscrit pleinement dans sa stratégie de développement ciblé sur des marchés en forte croissance. Avec France Télécom, Telkom Kenya développera des services de télécommunications convergents, à la fois mobiles, fixes et internet", peut-on lire dans un communiqué.
Il faut dire que les potentiels sont là. Dans ce pays, le taux de pénétration du mobile est en effet inférieur à 30%. Par ailleurs, France Télécom compte exploiter des infrastructures existantes de Telkom Kenya pour développer et lancer rapidement son réseau GSM 2,5G. Enfin, avec l'arrivée de câbles sous-marins prévue en 2009, Telkom Kenya aura les moyens de prendre le leadership du marché de l'Internet haut débit grâce à une politique de prix adaptée, explique le groupe. Tous ces nouveaux services devraient être commercialisées sous la marque Orange.
Olivier Chicheportiche

La Commission Européenne propose la création d’un marché unique des télécommunications à l’horizon 2010.

L’annonce était prévue depuis quelques temps : elle est désormais officielle. La Commission Européenne vient en effet d’adopter des propositions qui visent à réformer les règles communautaires dans le secteur des télécommunications. Selon les termes du communiqué publié par la Commission, « cette réforme doit permettre aux Européens, où qu’ils se trouvent et où qu’ils se déplacent dans l’UE, de bénéficier de services de communication de meilleure qualité à plus bas prix, tant pour la téléphonie mobile que pour les connexions Internet à haut débit et la télévision par câble. Pour parvenir à ce résultat, la Commission propose de renforcer les droits des consommateurs, d’élargir leur choix grâce à une plus grande concurrence entre opérateurs de télécommunications, de promouvoir l’investissement dans de nouvelles infrastructures de communication, notamment en mettant à la disposition de services sans fil à haut débit certaines zones du spectre radioélectrique, et de rendre les réseaux de communication plus fiables et plus sûrs, en particulier en ce qui concerne les virus et les autres attaques électroniques ».

Le protocole Internet n’a pas de nationalité
Pour ce faire, la Commission propose la mise en place d’une autorité européenne du marché des communications électroniques qui aura pour mission de veiller à ce que les règles du marché et de protection des consommateurs soient appliquées de manière uniforme, indépendante et sans protectionnisme dans les 27 Etats membres. Ces propositions entreront en application après adoption par le Parlement Européen et le Conseil des Ministres de l’Union.
« Un marché unique de 500 millions de consommateurs ouvre aussi de nouvelles perspectives aux opérateurs de télécommunications, à condition que l’Europe garantisse une concurrence effective et des règles identiques pour tous », déclare Jose Manuel Barroso, Président de la Commission Européenne. « C’est pour cela que nous agissons aujourd’hui. Une approche réglementaire plus européenne se justifie particulièrement dans le domaine des télécommunications. Après tout, les ondes radio ne connaissent pas de frontières. Et le protocole Internet n’a pas de nationalité », poursuit le Président Barroso.

Nouveau paquet Télécom
Le paquet de réformes présenté par la commission changera les règles communautaires de 2002 en matière de télécommunications. Les principales dispositions sont les suivantes :
· Nouveaux droits pour les consommateurs, notamment celui de changer d’opérateur en une journée tout en disposant d’informations tarifaires transparentes et comparables.
· Accroissement de la concurrence, en particulier en permettant aux régulateurs nationaux d’imposer une séparation fonctionnelle aux opérateurs historiques.
. Sécurisation des réseaux de communication
· Réorganisation du spectre radio-électrique
· Meilleure régulation
· Renforcement d’une surveillance indépendante des opérateurs et des autorités publiques nationales.
Après discussion, ces mesures devraient pouvoir entrer en vigueur à la fin de l’année 2009 ou au début de l’année 2010.
Stéphane Larcher

Bénin : Les cinq licences mobile rapportent 200 millions d’euros

Le Bénin a fini par imposer sa volonté aux opérateurs du mobile et va encaisser pour les cinq licences concédées plus de 200 millions d’euros.

Le gouvernement béninois affiche le sourire à l’issue du bras de fer qui l’a opposé pendant deux mois à deux opérateurs privés de téléphonie mobile, Moov-Bénin S.A. et MTN-Bénin, respectivement détenus, en majorité, par Atlantique Télécom et MTN Limited.

Ces deux sociétés, après avoir pendant longtemps dénoncé la nouvelle convention et le nouveau cahier de charges élaborés par le gouvernement béninois, ont fini par signer ces documents, respectivement le 6 puis le 15 septembre 2007. Du coup, l’Autorité transitoire de régulation des postes et télécommunications (Atrpt) a levé la mesure de suspension qui pesait sur eux depuis le 12 juillet 2007. A la grande joie du million d’abonnés de Moov et Mtn qui peuvent de nouveau communiquer.
Les nouvelles dispositions qui remplacent celles de 2004 réévaluent sensiblement le coût de la licence accordée pour une durée de dix ans. Il passe de 5 milliards CFA (7,6 millions d’euros) à 30 milliards (45,7 millions d’euros), soit six fois plus qu’auparavant. Ces dispositions avaient déjà été acceptées par les deux autres opérateurs, BellBénin Communications, propriété d’hommes d’affaires béninois, et Libercom, filiale de l’opérateur historique Bénin Télécoms. Libercom avait même versé les 45,7 millions d’euros en une seule tranche, conformément aux nouveaux textes.
En revanche, l’opérateur nigérian Globacom, qui, le 10 août dernier, a gagné sa licence pour 50 millions d’euros suite à une vente aux enchères, a pu obtenir quelques concessions de l’Atrpt : il a payé 22,8 millions d’euros puis s’est engagé à solder le reliquat en six ans, à raison de 4,5 millions d’euros chaque année. Télécel et Areeba, au terme de longues négociations, ont bénéficié des mêmes facilités de paiement :
Autorité de l’Etat restaurée
Au total, l’Etat béninois va encaisser 233 millions d’euros de la cession de licences à ces cinq opérateurs. L’enthousiasme est grand, aussi bien au sein du gouvernement que dans la population qui, par voie médiatique, ne cesse de féliciter le président Yayi Boni et l’Atrpt pour avoir su "résister aux opérateurs privés GSM et restaurer l’autorité de l’Etat.
De 1999, année de libéralisation de la téléphonie mobile, jusqu’à l’élection en mars 2006 de Yayi Boni, le secteur des GSM était très peu organisé. En l’absence d’une autorité de régulation et avec la complicité des autorités politiques et administratives, les opérateurs privés (Télécel, Areeba, actuel Mtn, et BellBénin) "s’adonnaient en toute illégalité à diverses opérations telles que la terminaison d’appel qui leur permettait d’utiliser frauduleusement les installations techniques de Bénin Télécoms pour les communications internationales", accuse Marcellin Iloubadé de la direction générale des études et de la réglementation. D’abord fixé à 183 000 euros puis à 7,6 millions d’euros suite aux critiques des organisations de la société civile, le prix de la licence au Bénin était bien inférieur à celui pratiqué dans les autres pays de la sous-région où il se chiffre à plusieurs dizaines de millions d’euros. Arrivé au pouvoir, Yayi Boni a entrepris d’assainir le secteur en prenant diverses mesures dont la mise en place de l’Atrpt, en mars 2007. Outre l’assainissement, l’enjeu, pour lui, est que le secteur contribue à l’augmentation des ressources de l’Etat.