Ouvrir un espace d'information et de veille stratégique en Afrique sur les télécommunications et les TICs. Promouvoir les échanges entre les acteurs qui s’intéressent à la convergence, le droit, l’économie, la veille concurrentielle, les réseaux, la stratégie des opérateurs et l'intelligence économique en télécommunications et TIC. Echanger et s'informer pour suivre l'évolution des communications électroniques qui sans cesse subissent la vitesse du changement.

30 juillet 2008

Une loi sur le Fonds de solidarité numérique au Sénégal



L'Assemblée nationale du Sénégal a adopté mardi à Dakar, un projet de loi instituant une contribution volontaire de un pour cent sur les marchés publics de biens et de services numériques au Fonds de solidarité numérique.


Le vote s'est déroulé en présence du ministre sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres, des Télécommunications et des Technologies de l'information et de la communication (TIC), Habib Sy.


Intervenant au cours des débats, M. Sy a déclaré que l'institution d'une contribution volontaire d'un pour cent sur le montant hors taxe des marchés publics relatifs aux TIC s'avère nécessaire pour permettre au gouvernement de participer durablement au mécanisme de financement du Fonds de solidarité numérique, un outil fondamental pour combler le fossé numérique entre Afrique et les pays développés.


Il a indiqué que le mécanisme de fonctionnement de ce Fonds s'appuie sur un système de financement par lequel les autorités publiques et privées qui le désirent versent un pour cent du montant de leur marché des TIC.
Dakar - 29/07/2008








Bolloré Télécom mise sur le WiMAX pour attaquer lemarché africain


Bolloré Télécom, qui possède 20 licences régionales WiMAX, vient de lancer un test au camping du Bois de Boulogne. Ainsi, les vacanciers en visite à Paris auront la chance de pouvoir surfer sur l'Internet sans fil haut débit, mais ce sont bien les seuls.


Lorsque Bolloré Télécom s'est vu attribuer 12 licences WiMAX régionales par l'
ARCEP en 2006, il s'était engagé à couvrir 958 sites (en zones de plus de 50 000 habitants ainsi qu'en zones moins denses). Malgré le non-respect de ses engagements, l'opérateur a acquis, en juin 2008, 8 licences supplémentaires, cédées par HDRR, portant ainsi à 20 le nombre de licences régionales WiMAX en sa possession et lui assurant une couverture quasi totale du territoire (voir article).

Cependant, aujourd'hui encore le groupe n'en est qu'à la phase expérimentale de l'utilisation du WiMAX, testant l'antenne située au sommet de la Tour Bolloré, à Puteaux en bord de Seine et arrosant le camping du Bois de Boulogne voisin. Contraint de se justifier face à l'ARCEP du retard pris dans le déploiement du WiMAX, Marc Taieb, directeur de Bolloré Télécom, a mis en cause les équipementiers : « Ils nous avaient assuré que tout était prêt. Mais, c’était sur le papier ! ». De plus, il est juste de rappeler que Bolloré n'est pas plus cancre que les autres titulaires de licences WiMAX. Ni SHD (société paratgée entre SFR et Neuf Cegetel), ni Iliad – pourtant titulaire de l'unique licence nationale – ni même HDRR, qui a préféré revendre une partie de ses licences, n'ont rempli les objectifs qu'ils s'étaient fixés, au grand dam d'associations comme l'AVICCA (voir article). De leur côtés, les équipementiers, comme Intel, attendent que les essais des opérateurs soient confirmés pour généraliser l'installation d'éléments compatibles WiMAX. C'est en quelque sorte un cercle vicieux.

Néanmoins, Bolloré Télécom ne semble pas mettre la technologie WiMAX au rebus. Marc Taieb affirme que l'opérateur visera tout d'abord des « niches » commerciales telles que les ports de plaisance et les stations de ski, là où les gens peuvent payer. De plus, le WiMAX est porteur de fortes synergies au sein même du groupe Bolloré.
En effet, très implanté en tant que transporteur en Afrique, le groupe pourrait développer un important réseau WiMAX sur ce continent pour pallier les lourdes carences du réseau de téléphonie fixe. Dès le mois prochain, un réseau WiMAX lancé par Bolloré Télécom devrait voir le jour sur trois sites au Gabon.
Ainsi, ceux d'entre vous désireux de tester rapidement le WiMAX devront délaisser cet été les rives de la Méditerrannée au profit de celles de la Seine ou de celles de l'océan Atlantique dans sa version africaine. Les plus patients se contenteront d'attendre, puisque Marc Taieb le promet, Bolloré Télécom devrait investir un milliard d'euros dans le WiMAX au lieu des 40 millions annoncés. Enfin, si toutes ces promesses ne suffisaient pas à convaincre les plus sceptiques d'entre vous, l'ARCEP devrait intervenir dès septembre pour rappeler les détenteurs de licences à leur obligations.




Source : Libération

28 juillet 2008

Le régulateur Belge IPPT inflige une amende de 3,09 millions d'euros à l'opérateur historique BELGACOM


L'IBPT a infligé vendredi, et pour la première fois de son histoire, une amende effective à un opérateur télécom, en l'occurrence Belgacom. Le régulateur belge des télécommunications a sanctionné l'opérateur historique pour avoir tardé à répercuter vers ses clients la baisse des tarifs de terminaison mobile (MTR), ces tarifs d'interconnexion vers les réseaux GSM.Le montant de l'amende est de 3,09 millions d'euros, ont indiqué l'IBPT et le ministre à l'Economie et à la Simplification administrative Vincent Van Quickenborne, qui précise soutenir cette décision.

L'IBPT avait imposé en octobre 2006 et en mai 2007 de baisser les prix de terminaison (c'est-à-dire les prix que les opérateurs se facturent entre eux pour les conversations) vers les numéros mobiles.Mais il avait dû constater dans le courant 2007 que Belgacom n'avait pas répercuté cette baisse - d'environ 12% - sur la facture de ses clients. L'IBPT a donc mis Belgacom en demeure de le faire pour le 1er janvier dernier, explique-t-on à l'IBPT. Cette répercussion, attendue depuis mai 2007, s'est donc faite progressivement au premier semestre 2008 et n'a été complétée qu'au début de ce mois de juillet, précise l'IBPT. En juin, alors que le régulateur n'était pas encore certain que la répercussion serait bien complète, pas moins de 8 millions d'euros d'amende menaçaient l'opérateur historique.

La demande de l'IBPT ayant finalement été rencontrée, le montant a été revu à 3,09 millions d'euros. Chez Belgacom, on ne cache pas sa surprise devant cette amende dont le montant est jugé considérable, et que l'entreprises va "plus que probablement" contester."Nous avons baissé régulièrement nos tarifs", se défend Belgacom, mettant en avant le fait que la baisse avait finalement bien été répercutée totalement début juillet. "Nous sommes à l'heure actuelle les moins chers du marché pour les conversations de fixe vers mobile", ajoute-t-on. Belgacom décidera lundi si elle fait appel de cette décision. L'entreprise a 60 jours pour ce faire.

Le ministre Vincent Van Quickenborne, pour sa part, soutient l'IBPT. "Belgacom doit, tout comme les autres opérateurs, se plier aux règles du jeu d'un marché des télécommunications ouvert et compétitif", relève-t-il. Il ajoute que dans d'autres pays européens (notamment aux Pays-Bas, en France, en Espagne et en Italie), le régulateur national a déjà par le passé infligé de lourdes amendes aux anciens monopolistes lorsque ceux-ci ne respectaient pas leurs obligations ou entravaient la concurrence.


(belga/7sur7)
25/07/08 19h07

25 juillet 2008

Comment Orange s'est servi du solaire pour étendre son réseau mobile en Afrique


L'opérateur a installé 35 stations solaires au Sénégal pour couvrir des zones blanches en territoire rural. Après cette phase pilote, il compte déployer cette solution pour alimenter en électricité plusieurs centaines de stations de base en Afrique et au Moyen-Orient. Un projet bénéfique à la fois pour son image et pour ses coûts.

Orange, qui comme tous les grands du CAC 40 s'est engagé sur des objectifs en matière de développement durable, s'est fixé pour but de réduire de 20 % ses émissions de CO2 d'ici à 2020. Pour cela, il compte notamment sur le projet Oryx, qui vise à déployer des stations solaires en zones rurales. Mis en œuvre en 2007 sur 35 sites au Sénégal, ce concept d'ingénierie lui permet d'étendre la couverture se son réseau mobile dans des zones qui ne peuvent être reliées au réseau électrique en raison de l'absence d'équipement.Axes de développement. Le projet Oryx répond à trois besoins pour le Groupe : réduire ses charges d'exploitation, améliorer la qualité de service, et s'engager résolument dans une politique de développement durable. « L'objectif est de travailler ces trois axes de manière équilibrée », explique Paul Mesguich, responsable du technical skill center pour le groupe. Oryx s'appuie sur l'optimisation de la consommation d'énergie des sources d'alimentation du réseau, grâce à l'utilisation de générateurs photovoltaïques qui consomment peu et sont équipés d'un système de stockage d'énergie sous forme de batteries. Réduction des coûts.
« L'exploitation des stations solaires coûte moins cher que celle des groupes électrogènes classiques car leur maintenance est simplifiée, elles ne consomment pas de fioul, évitent donc les coûts de ravitaillement en carburant, et limitent les déplacements grâce à un système de monitoring à distance. » L'investissement initial est certes supérieur, mais Orange confie que le projet Oryx « représente une économie de deux tiers par rapport à la solution traditionnelle avec groupes électrogènes Diesel ».Qualité de service. Au Sénégal où les premières stations Oryx ont été installées, les stations de base radio sont soumises à rude épreuve : poussière, chaleur et même parfois pluies diluviennes rendent difficile la maintenance du réseau et entraînent plus souvent que sous nos latitudes des coupures du service. Mais « avec le solaire, on gagne en fiabilité », déclare Paul Mesguich. Dans ces zones où il n'existe pas de lignes téléphoniques fixes, c'est un avantage certain pour l'opérateur et un bénéfice important pour les utilisateurs.Emissions de CO2.
En l'absence de stations solaires et de réseau électrique, le seul moyen d'alimenter le réseau dans ces zones rurales serait d'utiliser des groupes électrogènes fonctionnant en permanence, donc polluants puisqu'ils consomment beaucoup de fioul. « France Télécom cherche à réduire son impact CO2 en travaillant sur tous les fronts, précise Philippe Tuzzolino, directeur de l'environnement du Groupe. Par exemple en rénovant sa flotte automobile, en limitant la consommation d'énergie de ses bâtiments, ou en augmentant la part des énergies renouvelables dans ses consommations. » C'est ainsi qu'en Afrique, le groupe s'est fixé comme objectif d'atteindre 25 % de ses besoins couverts par l'énergie solaire. Et cela grâce au projet Oryx. Dans cette optique, l'entreprise souhaite tant que faire se peut bâtir des stations 100 % solaires.
Déploiements futurs. Ainsi, au Sénégal, la population couverte grâce au solaire est d'environ 3 500 personnes par site, soit près de 120 000 personnes pour les 35 sites Oryx implantés dans le pays. D'autres sites sont en cours de déploiement au Sénégal, et Orange souhaite étendre le projet à tous les pays de la zone Afrique, Moyen-Orient et Océan Indien dans lesquels il est présent. Les premiers déploiements de feront notamment en Côte d'Ivoire, à Madagascar, en Guinée et au Mali, sur plusieurs centaines de sites d'ici à 2009. Projets de recherche. La R&D d'Orange mène en parallèle des projets sur la mise au point de stations hybrides, mariant énergie solaire et groupe électrogène diesel.
Elle teste également l'utilisation de piles à combustible, qui pourraient être utilisées comme source de secours en remplacement des groupes électrogènes. Dans d'autres zones, Orange a également recours à d'autres énergies renouvelables, telles que l'éolien qui alimente en complément de l'énergie solaire une antenne relais au Pays de Galle.Accélération. « L'accélération est très nette depuis 2007, constate Paul Mesguich, du fait de la conjonction d'une volonté de renforcer les objectifs du Groupe en matière de responsabilité sociétale, et des progrès techniques qui ont amélioré le retour sur investissement des projets comme Oryx. »
Une accélération qui pousse aujourd'hui Orange à entamer une nouvelle phase, celle du sourcing. Au cours de la phase pilote au Sénégal, l'opérateur a travaillé avec le fabricant Tenesol, filiale de Total et EDF. Mais avec le déploiement en masse de nouvelles stations, les besoins ont changé et la remise en jeu des contrats avec les fournisseurs est devenue incontournable.

Raphaële Karayan

16 juillet 2008

Le Pape Benoit XVI, un pape branché qui communique par SMS !




Les nouvelles technologies font leur entrée dans la vie spirituelle pour les catholiques !
À l'occasion des 23e Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), qui se déroulent depuis hier et jusqu'à dimanche, le Pape a envoyé un SMS spirituel aux jeunes croyants réunis à Sydney.

D'après les organisateurs de l'événement, le souverain pontife s'exprimera quotidiennement par texto pour transmettre des messages "d'inspiration et d'espoir". Visiblement épuisé par le voyage en avion, Benoît XVI a décidé de se reposer trois jours, pour raisons de santé, avant de participer physiquement aux JMJ. En attendant, il a voulu transmettre à tous ceux qui ont déposé leur numéro de portable lors de leur inscription aux JMJ un premier message d'encouragement. Le souverain pontife a rappelé à plusieurs centaines de milliers de jeunes l'importance de leur ferveur : "Dieu et son peuple attendent beaucoup de toi car tu as en toi le don suprême du Père : l'esprit de Jésus."


Le message a été transmis en anglais, langue sans doute plus universelle que l'italien ou le latin, deux des idiomes officiels du Vatican. Dans la version originale, le Saint Père utilise une abréviation typiquement "branchée", le remplacement du "you" par "u", une lettre qui se prononce de la même façon en anglais : "Young friend, God and his people expect much from u because u have within u the Fathers supreme gift : the Spirit of Jesus - BXVI". Très ouvert aux nouvelles technologies, le Vatican a souvent été un précurseur. Le site Web du Saint Siège existe depuis de nombreuses années, et la communication du Pape s'appuie régulièrement sur les derniers outils technologiques. Dans le cadre de ces mêmes JMJ, les internautes du monde entier pourront suivre les messes sur Internet , et ériger des "murs de prières numériques" sur le site Web .

L'Église prévoit aussi de créer un réseau social de type Facebook pour les catholiques du monde entier. "Nous voulions faire des JMJ 2008 une expérience unique en utilisant de nouveaux moyens pour communiquer avec la jeunesse d'aujourd'hui, à l'aise avec la technologie", expliquait il y a quelques jours le coordinateur des JMJ, l'archevêque Anthony Fisher. Ces JMJ seront "les plus innovantes", a-t-il prédit.








L’opérateur Djaweb d’Algérie Télécome lancera offre triple play combinant internet, téléphone et télévision à partir de septembre.mercredi 16 juillet 2008.


Le téléphone fixe, l’Internet haut débit et le bouquet TPS, le tout à 4.000 dinars par bimestre !
C’est la nouvelle offre de Djaweb, la filiale d’Algérie Télécom qui devrait être commercialisée à la fin de cet été. C’est ce que nous apprenons à la direction régionale d’Algérie Télécom, où l’on précise également que si dans un premier temps, seul le bouquet TPS est disponible, d’autres bouquets seront proposés comme Canal Plus, avec lequel un provider local est actuellement en pourparlers pour l’acquisition des droits d’émission. Ainsi, l’abonné aura le choix pour le bouquet préféré et il pourra les avoir tous sur sa petite lucarne, si ses moyens financiers le lui permettent. L’abonné à cette formule se verra équipé d’un modem spécial télévision numérique et qui sera relié à sa ligne téléphonique et à son téléviseur.

Cependant, il est à préciser que si cette offre triple play de Djaweb est techniquement réalisable, il n’en demeure pas moins que par rapport au taux de saturation du réseau téléphonique national, elle reste aléatoire et restera tributaire des efforts que consentira Algérie Télécom pour l’extension du réseau par rapport aux nouvelles zones d’habitations, notamment au niveau des grands centres urbains, mais également à la rénovation du réseau existant qui présente des signes de vétusté.
Sans ces deux conditions, Djaweb ne pourra ni assurer une bonne qualité de service, ni encore satisfaire les nombreuses demandes à cette offre alléchante. A titre illustratif, le réseau téléphonique de la wilaya d’Oran est saturé à un taux estimé à 97 %, un taux dépassant largement la norme requise et qui ne doit nullement dépasser les 80 % afin d’assurer aux abonnés de meilleurs services.
Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com D’après le Quotidien d’Oran









15 juillet 2008

Master en droit de la régulation : L’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD) fête sa première promotion







lundi 14 juillet 2008
La Faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a fêté, samedi, au centre de conférence de l’Ucad II, ses premiers diplômés du Master II droit de la régulation. La cérémonie de sortie dont le parrain est Me Abdoulaye Wade a été présidée par le recteur Abdou Salam Sall.


Ils sont 21 auditeurs issus de secteurs aussi variés que les télécommunications, l’électricité, l’audiovisuel, le transport, la banque ou encore les finances à recevoir, samedi dernier, leurs diplômes en master droit de la régulation. Pendant presque une année, ces professionnels ont eu une formation principalement orientée vers la préparation et l’exercice aux emplois de responsabilité dans les services juridiques et contentieux des structures de régulation, des entreprises régulées, des cabinets de conseil ayant une activité nationale et internationale dans la régulation. Selon l’initiateur du master II, le Pr. Abdoulaye Sakho, il est fondamental, dans un contexte de libéralisme symbolisé par le désengagement de l’Etat, d’avoir des structures de régulation autonomes.
Ce master est une formation pluridisciplinaire qui s’inscrit parfaitement dans les sciences de l’organisation, dans l’évolution actuelle du monde des affaires et dans les formes modernes de gestion des affaires publiques. Le Doyen de la Fsjp, le Pr. Ndiaw Diouf, et son prédécesseur Isaac Yancouba Ndiaye ont tous abondé dans le même sens.

Mieux, pour le Pr. Diouf, avec ce master, l’Ucad est en phase avec le monde professionnel. Se réjouissant de la mise en place de ce master qui, selon lui, illustre la belle et fructueuse coopération existant entre l’Ucad et ses partenaires dont Sciences Po Paris, le recteur Abdou Salam Sall a invité les récipiendaires à apporter leur contribution à la fondation Ucad. Parmi ceux-ci, notre confrère Viyé Dabo.

Abdoulaye Diallo et Idelette Bissuu
(Source : Le Soleil, 14 juillet 2008)

14 juillet 2008

L'Arcep : « Tout opérateur qui voudra fibrer un immeuble devra signer une convention avec la copropriété »


Les sujets chauds se multiplient pour l'Arcep, le régulateur des télécoms : Numéricâble, la fibre optique, le Wimax, la 4éme licence mobile, le dividende numérique. Gabrielle Gauthey, membre du collège de l'Arcep répond aux questions de Réseaux et Télécoms.

Réseaux et télécoms : La semaine dernière, Patrick Drahi, actionnaire de Numéricâble a défendu dans la Tribune, le déploiement de son réseau de fibre optique dans les immeubles, ce qui va à l'encontre des préconisations de l'Arcep.

Gabrielle Gauthey : Il est essentiel d'instaurer un climat de confiance entre les copropriétés et les opérateurs. « Fibrer » un immeuble nécessite une intervention parfois lourde dans les parties communes, ce qui ne peut se faire, dans notre pays, sans autorisation du propriétaire ou de la copropriété, sans violer le droit de propriété privée. Il revient à la copropriété de choisir le ou les opérateurs à qui elle confiera cette mission. Une fois ce choix fait, il est nécessaire d'établir une convention qui précisera les modalités d'installation, d'entretien et de remplacement du réseau, ainsi que les conditions d'accès aux parties communes. Cela vaut pour l'ensemble des opérateurs. Cette convention-type, qui est réclamée par les copropriétés, vient de faire l'objet d'une consultation publique par l'ARCEP. Le principe de mutualisation inscrit dans le projet de loi en cours d'examen rend nécessaire la signature d'une seconde convention, entre l'opérateur qui a fibré l'immeuble et tout opérateur qui souhaitera utiliser son réseau pour fournir des services.

Réseaux et télécoms : Quel est le rôle des collectivités locales dans le déploiement de la fibre ?

Gabrielle Gauthey : Les collectivités locales ont déjà eu une action déterminante dans l'établissement de réseaux de collecte qui sont le socle fondateur de tout projet d'aménagement numérique territorial. L'ARCEP réalise une première évaluation de l'impact de ces initiatives et nous constatons d'ores et déjà leurs effets bénéfiques à plusieurs titres : l'extension du dégroupage et donc d'offres plus riches comme le triple-play (37 % des répartiteurs sont dégroupables grâce aux réseaux des collectivités locales), l'équipement des zones d'activités et donc des tarifs plus compétitifs pour les PME avec des offres émanant d'opérateurs privés locaux, une couverture moins onéreuse des zones blanches grâce à la péréquation permise par le réseau. Grâce au réseau de collecte, la couverture des zones blanches de la Manche a coûté près de 2,5 fois moins cher (4 millions au lieu de 10 millions) qu'un projet moyen de département ayant pour seul but de couvrir des zones blanches sans réseau fédérateur départemental. Cet exemple est une réponse tangible aux critiques que l'on entend souvent contre ces initiatives au motif qu'elles risquent de dupliquer le réseau de France Télécom et de gaspiller l'argent public.


Certes, France Télécom a récemment développé une offre de fibre noire (dite LFO) qui se révèle être un utile sous ensemble de ces réseaux de collecte. Mais elle n'est pas disponible partout, son architecture est propre à France Telecom et elle ne recoupe qu'en très faible partie les réseaux de collecte, qui irriguent les territoires beaucoup plus en profondeur. On est donc loin de la duplication de réseau ! Quant à l'argument du coût pour la collectivité, il n'est pas vraiment recevable. En moyenne, le déploiement d'un réseau, représente pour un département 33 millions d'euros sur 15 ans, la moitié étant financée par le public et l'autre par le privé. Ce qui signifie que 10 à 15 millions d'euros sont payés par la collectivité. Souvent, la collectivité va en récupérer une bonne partie (la moitié ou plus), grâce à une redevance issue de la location de sa fibre auprès des opérateurs. Enfin, l'intervention des collectivités a un effet de levier indéniable sur l'investissement privé. 1 € public investi suscite directement 1 € privé directement dans le projet et 2 € sur le territoire.
Le très haut débit avec l'arrivée de la fibre dans la boucle locale constitue la prochaine étape très structurante de l'évolution des réseaux dans notre pays. Plus encore que dans le haut débit, le rôle des collectivités locales sera déterminant dans le déploiement de ces nouveaux réseaux. Elles ont tout d'abord un rôle à jouer dans la collecte et la mise à disposition, auprès des acteurs, de l'information sur les ouvrages de génie civil et les réseaux de communications établis sur leurs territoires. Elles peuvent ensuite coordonner les travaux de génie civil et, quand elles ouvrent leur sous sol, poser des fourreaux en attente. Elles peuvent aussi mettre du génie civil à la disposition des opérateurs. Par ailleurs, elles peuvent éviter les duplications inutiles et lisser l'investissement privé sur un territoire plus large, et enfin éviter la reconstitution de monopoles locaux.

Réseaux et télécoms : Que pensez-vous de la demande d'offres de Bitstream par les opérateurs comme Free qui disent être désavantagés par rapport à France Telecom qui a pu progresser pour son déploiement de la fibre optique ?

Gabrielle Gauthey : Pour le moment, la réglementation et la régulation du très haut débit se concentrent sur la mise à disposition prochaine, par France Telecom, d'une offre de référence pour l'accès à ses fourreaux et sur la mutualisation de la partie terminale de la fibre dans l'accès par l'ensemble des opérateurs. Ce dernier point permettra la concurrence en infrastructures des opérateurs via la maîtrise des équipements actifs. Il n'est pas souhaitable à court terme d'imposer à France Telecom de proposer une offre de bitstream sur la fibre car une telle obligation pourrait freiner les investissements des opérateurs alternatifs dans le très haut débit. En outre, ces offres ne sont pas encore matures techniquement. Toutefois, si nous constatons, même avant l'échéance de notre analyse de marché du haut et du très haut débit, que cela peut se justifier, il sera toujours possible d'imposer à France Telecom de fournir une offre de bitstream sur la fibre sans refaire une nouvelle analyse de marché complète.

11 juillet 2008

Les fiancés d'hier ont déterré la hache de guerre. Une plainte a été déposée à l'ANRT pour arrêter la campagne de publicité de Wana sur l'offre mobile


La lune de miel entre les trois opérateurs télécoms a duré l'espace d'une conférence de presse à l'occasion de la création de l'association commune, MATI. Et attention, même en temps de paix médiatique, le feu était nourri entre les trois concurrents de la téléphonie. En juin dernier, Maroc Telecom et Méditel ont, en effet, déposé une plainte contre Wana auprès de l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT). Les deux premiers tirent à boulets rouges sur la campagne de communication lancée par Wana pour son offre de téléphonie mobile. Que dit cette campagne ?

En fait, deux de ses éléments font mal à la concurrence. Wana a ciblé son opération sur ce que la filiale de l'ONA considère comme les défauts du business de l'opérateur historique et de son rival contrôlé par Telefonica et Portugal Telecom. La campagne met ainsi en évidence les conditions d'utilisation des formules des deux opérateurs. Ce qui explique que les concepteurs des spots publicitaires ont mis le doigt sur les astérisques et les renvois parfois illisibles et limitatifs de l'usage téléphonique. L'autre élément, complémentaire du premier, s'attaque aux prix pratiqués par les opérateurs. Wana semble dire au consommateur, «Méfiez-vous des prix des autres. Moi je vous promets 3DH/minute sans astérisques». Cela fait mal puisque, contrairement au fixe où Méditel est quasiment en hibernation et où Maroc Telecom stagne (selon les statistiques de l'ANRT), Wana s'attaque au business le plus juteux des deux opérateurs, le mobile. Et elle le fait avec une offre qui, si elle est maintenue, obligera les deux opérateurs à s'aligner, les forçant ainsi à perdre des marges assez confortables. Ce qui explique que jusqu'à maintenant, aucune riposte commerciale n'ait été enregistrée auprès des deux opérateurs, sauf celle des douze heures de Méditel, toujours avec des astérisques. Dès réception de la plainte, l'ANRT a adressé le dossier à la HACA (Haute autorité de la communication audiovisuelle), mais en y joignant son verdict : Maroc Telecom et Méditel sont lésés par cette publicité. Sauf que l'agence n'a pas autorité d'ordonner l'arrêt de la campagne et que seule la Haca peut le faire. Toutefois, au lieu de donner suite à «l'avis» de l'agence, la Haca s'attèle actuellement à l'étude des spots incriminés. Une question se pose à ce niveau.

Pourquoi l'ANRT s'est-elle déclarée incompétente en évitant d'émettre son avis lors de la fameuse campagne«Tapis Rouge» de Méditel, attaqué à l'époque par Maroc Telecom ? En effet, en 2005, Maroc Telecom avait estimé que les publicités de Méditel portaient atteinte à son image. L'ANRT avait pris ses distances par rapport à ce dossier et c'est la Haca qui avait tranché en faveur de l'opérateur historique. En 2008, c'est tout le contraire qui se produit. Ce qui fait dire à des sources proches de la Haca que l'agence a dépassé ses limites sur ce dossier.«Seule la Haca est compétente sur ce genre de plainte et peut astreindre les médias à arrêter une campagne de publicité», nous explique-t-on sur un ton tranchant. Pour l'heure, les sages de l'audiovisuel passent les publicités au scanner. Dans peu de temps, ils rendront leur verdict. Quel que sera ce dernier, il restera toujours un vide abyssal dans le jeu concurrentiel : le droit du consommateur d'attaquer les opérateurs pour publicité mensongère. Et sur ce point, il y a à boire... et à déboire. Ahmed Réda Chami, rninistre de tutelle, le sait et a promis un texte dans ce sens. D'ici là, faisons confiance aux compétences de l'ANRT et de la Haca, même si parfois l'une semble empiéter sur les platebandes de l'autre.
Khalid Tritki
Source: Le Soir Echos


Belgique : quand le ministre des télécommunications soutient la vente liée

Le ministre des télécommunications, M. Van Quickenborne (VLD), n’a pas manqué l’occasion de faire parler de lui, à quelques jours de la sortie en Europe de l’« iPhone ».

En Belgique, le prix sera plus élevé que dans d’autres pays. L’explication du ministre ? « Le consommateur est victime d’une législation qui ne permet pas assez de concurrence. Voyez l’iPhone aux Pays-Bas : il coûtera tout juste un euro car il sera lié à une formule d’abonnement de vingt-quatre mois. » Et de préconiser l’abolition de la loi belge interdisant la vente liée : « Dès la rentrée de septembre, je vais proposer au gouvernement de revoir la législation actuelle sur les pratiques commerciales. Nous ne pouvons continuer à vivre sous la coupe d’une loi protectionniste et corporatiste. »

Faut-il le préciser, cette position est un parfait contre-sens : l’interdiction de la vente liée est une mesure favorable au consommateur, incitant à la transparence des prix, et favorisant la concurrence sur tous les segments du marché 1. L’explication du prix de l’iPhone en Belgique est pourtant limpide : étant semble-t-il la seule société à vendre l’iPhone non simlocké (c’est-à-dire utilisable sur tous les réseaux sans manipulation complexe et virtuellement interdite), la société Mobistar - qui dispose de l’exclusivité sur la vente de l’engin en Belgique - vise tout simplement une clientèle internationale désireuse d’acheter un iPhone tout en conservant un opérateur qui ne dispose pas d’accord privilégié avec Apple. Une clientèle pour laquelle le prix prohibitif de l’engin n’est sans doute pas un frein à l’achat.

1 Cela se vérifie d’ailleurs dans les faits, comme le calcule Trends Tendances : "Petit exercice avec l’offre d’Orange (maison mère de Mobistar) en France. Celle-ci propose le smartphone d’Apple à 149 euros pour la version 8 Gb. L’abonnement obligatoire coûte au minimum 49 euros pour deux ans. Cela donne un total minimal de 1.325 euros. Le même calcul donne 1.245 euros chez Mobistar, soit 525 euros pour l’iPhone 3G et 720 euros (30 euros x 24 mois) d’abonnement."


Pourquoi Internet est-il si cher en Afrique ?
par Anne-Laure Marie Article publié le 10/07/2008

Dans la facture des internautes africains, on l’a vu (1), la part du prix d’accès aux liaisons internationales pèse lourd. Pourtant, la mise en service du câble sous-marin Sat3 le long des côtes occidentales du continent en 2002 aurait dû faire baisser les tarifs par rapport au coût des liaisons satellitaires. Source de profit conséquente pour les opérateurs, le câble n'a hélas pas tenu ses promesses auprès des utilisateurs...

Il devait inaugurer une nouvelle ère de l’Internet en Afrique.15 300 kilomètres de fibre optique avec onze points d’atterrissage sur la côte occidentale africaine, 28 000 kilomètres en tout en comptant la partie reliant l’extrémité du continent à la Malaisie, 650 millions de dollars investis par 36 opérateurs d’Afrique et d’ailleurs : « Nous comblons le fossé numérique avec les autres continents », déclarait fièrement le président sénégalais Abdoulaye Wade lors de l’inauguration du câble sous-marin Sat3 à Dakar en 2002.

Six ans plus tard, le fossé numérique s’est accru et le câble, capable de transmettre simultanément près de 6 millions d’appels téléphoniques et 2 300 canaux de télévision ne serait exploité qu’à 5% de ses capacités selon l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques ! Pourtant les pays reliés au câble ont beaucoup gagné en bande passante, ce qui augmente la capacité d’envoi et de réception de données et fait encore cruellement défaut en Afrique. Et aujourd’hui, Cotonou, Abidjan, Dakar ou Libreville proposent à leurs habitants des connexions ADSL (haut débit) illimitées. Membre de l’Atelier des Médias, François Laureys nous invite pourtant à aller voir de plus près les impacts du câble dans quatre pays d'Afrique selon une étude récente de l'Assocation pour le Progrès des Communications . On y lit en effet que les prix d’abonnement à Internet n’ont pas subi la baisse annoncée par les opérateurs. Certes, le prix horaire de connexion dans un cybercafé a été divisé par 5 en moyenne dans les pays raccordés, passant de 1 500 à 300 CFA, comme l’écrit Fatou Faye du Réseau International des Correspondants Francophones.
Mais l’abonnement haut débit, de meilleure qualité, est aussi plus cher qu’en 2002. Toujours selon cette étude d'APC, qui s'attarde notamment sur le cas du Sénégal, juste avant la mise en service du câble, on comptait environ 13 000 abonnés à Internet à Dakar. Le débit n’était pas très bon mais souvent suffisant pour l’utilisation qu’en faisaient les particuliers. Ils payaient alors l’équivalent de 12 US dollars pour 20 heures de connexion mensuelle. En 2007, on compte 7 000 abonnés de plus avec une connexion optimale de navigation à 512 kbp/s mais qui revient à 30 US dollars en illimité. En bref, la connexion est meilleure mais dans l’absolu, elle est plus chère.
Pourquoi la mise en service de Sat3 n’a-t-elle pas fait baisser les prix de connexion ?

« Ca aurait pu et ça aurait dû se passer comme cela, admet Karine Perset, économiste à l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques, mais en fait l’accès à ce câble sous-marin est généralement limité à un seul opérateur et cet opérateur est systématiquement l’opérateur 'historique' (à l’origine, l’opérateur national, ndlr), donc il y a très peu de concurrence et cela a entraîné des prix très élevés ! », conclut-elle en insistant sur le « très ».

Des prix encore trop élevés dans les pays reliés au câble mais qui n’ont rien à voir avec ceux pratiqués dans les pays qui ont « raté le câble », selon l’expression de Nahmsath, membre de l’Atelier des Médias qui nous écrit du Togo. Pour eux, comme pour les pays enclavés qui n'ont pas accès au littoral, la facture pour emprunter cette bretelle d’accès au réseau international est carrément exorbitante, comme l’explique Annie Chéneau-Loquay, directrice de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique et présidente d’Africa NTI :
Annie Chéneau Loquay
Directrice de Recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et présidente d’Africa NTI : « Les prix sont absolument éhontés pour les gens qui n’étaient pas dans le consortium (qui a financé la construction de Sat3 ndlr) avant, comme la Mauritanie comme le Mali ! »

L’opérateur sud africain Telkom est l’un des principaux investisseurs dans le consortium Sat3 avec 13 % de participation pour 85 millions de dollars mais il en est un autre encore plus présent : c’est France Télécom. C’est ce que nous a fait remarquer Laurent Gille, de l’école d’ingénieur Telecom Paris-Tech. Si Telkom a fait de l’accès à Sat3 une « rente de situation », comme le dit Annie Chéneau Loquay, lui nous renvoie vers une certaine décision de justice concernant un litige entre France Télécom et l’Ile de La Réunion.

Sur l'Ile de la Réunion, des prix divisés par dix !

Il s’agit de la partie du câble qui relie l’Afrique australe à l’Europe, dénommée SAFE qui dessert l’Ile française de la Réunion. On est en 2002, et pour les Réunionnais comme pour les habitants des pays d’Afrique occidentale, le câble est un formidable espoir de sortir du no man’s land numérique. Mais le prix des connexions, ici aussi, rend le dispositif inexploitable. Jusqu’à ce que l’autorité de régulation française qui surveille l’application des directives européennes pour le prix d’accès aux télécommunications intervienne. Compte tenu de sa situation de monopole, France Télécom est alors mis en demeure de justifier ses tarifs, de fait injustifiables. Le résultat, confirmé par la cour d’appel de Paris est que le prix de routage des informations entre Paris et Saint Denis de la Réunion a été divisé par 10, passant de 15 000 € à 1 500 € par mégabit/seconde. Quand on vous dit que les prix sont exorbitants…
Combien la Sonatel, opérateur historique sénégalais racheté à hauteur de 43% de son capital par France Télécom retire-t-elle de sa main mise sur l’accès à Sat3 ? Selon le directeur des Ressources humaines de la Sentel, l’un des rares opérateurs de téléphonie mobile agréé au Sénégal cité par l’Association pour le Progrès des Communications, « la valeur marchande de l’accès au réseau international au Sénégal peut être estimée à 140 millions de dollars avec un potentiel allant jusqu’à 187 millions de dollars ». Un chiffre que l’opérateur sénégalais n’a jamais confirmé comme il n’a jamais voulu répondre à l’enquête d’APC quand il s’est agi de ses bénéfices. Or, ajoute cette étude, tous les fournisseurs d’accès internet sont obligés de faire transiter leur trafic international via la Sonatel.

L’espoir d’un câble plus accessible à l’est ?

Sans mauvais jeu de mot, le câble Eassy est un serpent de mer qui aurait déjà dû sortir de l’eau. Mais les conditions de financement pour ce deuxième grand réseau - le long des côtes orientales du continent cette fois - ainsi que les tractations entre les 22 opérateurs et la volonté de proposer un modèle plus ouvert ont retardé le démarrage du chantier. Entré en vigueur en 2008 avec beaucoup de retard, le contrat avec l’équipementier Alcatel-Lucent a finalement permis le début de la construction du réseau sous-marin qui devrait être achevé mi-2010, selon le responsable de la réduction de la fracture numérique chez Alcatel-Lucent, Thierry Albrand. Et cette fois, l’accès au câble devrait être plus facile, y compris pour ceux qui ne font pas partie du consortium de départ
Thierry Albrand
Responsable de la réduction de la fracture numérique chez Alcatel Lucent

« Le réseau EASSY est un réseau très ouvert où n’importe qui pourra venir se connecter... »
Alain Clerc est secrétaire exéc
utif du Fonds Mondial de Solidarité Numérique. Ce nouveau câble sous-marin, même d’un accès plus facile, il n’y croit pas vraiment. Pour reprendre l’image qu’il utilise, « ce n’est pas parce qu’un pipeline de gaz passe dans votre jardin que vous pouvez vous y brancher ». C’est la fameuse question du « dernier kilomètre » qui permet à l’utilisateur final de se connecter et qui fait trop souvent défaut en Afrique. Les opérateurs, eux, prétendent résoudre ce problème via la technologie sans fil. Faut-il les croire ?
Ce sera la prochaine et dernière partie de notre enquête participative sur le prix de l’Internet en Afrique.

04 juillet 2008

Brazzaville en proie à la Sap Sap fever


Le nouveau service téléphonique de Celtel séduit les Congolais malgré les couacs

Celtel a lancé il y a environ deux mois Sap Sap, un service permettant de recharger le crédit d’un téléphone cellulaire sans passer par la carte à gratter. Si ceux qui assurent le transfert des unités vantent les mérites de l’option "Sap Sap", d’autres dénoncent les failles du système. Certains clients et vendeurs de cartes prépayées ne sont pas non plus avares de critiques…

jeudi 3 juillet 2008, par Habibou Bangré


Impossible de les rater. La blouse rouge des Sap Sap détonne aux quatre coins de Brazzaville. Ne vous y trompez pas, les Sap Sap n’ont rien à voir avec le courant vestimentaire qui fait la célébrité du Congo. Il s’agit simplement des initiales de la Société d’Agence Publicitaire, un nouveau service que Celtel a lancé il y a environ deux mois.
Le système est simple. Besoin de recharger votre téléphone portable pour un montant allant de 50 F CFA à 45 000 F CFA ? Donnez votre numéro au Sap Sap, qui effectue le transfert d’unités presque instantanément avec son téléphone. En prime, vous recevez un bonus proportionnel à la somme payée. Ainsi, par exemple, pour une recharge de 5 000 F CFA, vous gagnez 750 F CFA.
La cote des Sap Sap
Laure-Bijoux vient tout juste d’acheter 200 F CFA de crédit à une jeune Sap Sap. « J’ai essayé Sap Sap depuis le premier jour et, depuis, je n’utilise plus les cartes à gratter. C’est vraiment bien car c’est plus facile à utiliser », explique-t-elle tout sourire. D’autres abonnés de Celtel apprécient les avantages qu’offre le service Sap Sap.
En témoigne Daryl, vendeur de cartes prépayées dans une cabine. « Depuis que les Sap Sap ont pris de l’ampleur, je vends moins de cartes Celtel. A tel point que je me demande si je ne vais pas en acheter moins parce que ça devient moins rentable », confie le jeune homme de 20 ans. Il reçoit une soixantaine de clients chaque jour.


Le réflexe carte prépayée
Est-ce à dire que les Sap Sap menacent les cartes à gratter ? Pas vraiment. « La nuit, les Sap Sap ne travaillent pas alors que les cabines restent ouvertes tard dans la nuit », indique Richard, un vendeur de cartes prépayées. Sacré, "Sap Sap" depuis un mois et demi, confirme : « On termine tous le travail à 17h. Certains continuent à vendre jusqu’à 18h, mais c’est interdit ».
Certains restent par ailleurs des adeptes du grattage. Joseph a essayé les Sap Sap et les cartes. Son verdict est sans appel : « Le Sap Sap est plus rapide mais je préfère la carte. La carte, c’est une question de réflexe. J’y suis habitué ». D’autres, enfin, choisissent une formule en fonction de leur portefeuille ou de ce qui leur tombe sous la main au moment où ils ont besoin de crédit.
Réseau défaillant
A l’image d’Alfred-Raoul. « Je prends ce qui est disponible. Ce qui est important, c’est le crédit que je veux. Je ne m’occupe pas des histoires de bonus, qui sont souvent insignifiants », précise-t-il. Mais de souligner que le service Sap Sap n’est pas toujours fiable. « Une fois, j’ai demandé une recharge de 5 000 F CFA. A cause du réseau instable, ça n’a pas marché tout de suite », se souvient-il.
Un peu plus tard, Alfred-Raoul, qui était parti, a réalisé que son téléphone avait été crédité. Il explique que, par honnêteté, il a rattrapé le Sap Sap pour le payer. Mais tous les clients ne font la même chose. « Ils ne sont pas là pour t’attendre. Quand ils sont dans un véhicule, par exemple, ils ne peuvent pas stationner en attendant le signal qui indique que le crédit est arrivé », commente Sacré.


La complainte des Sap Sap
Les conséquences sont énormes pour les vendeurs ambulants en blouse rouge, qui ne reçoivent pas de salaire fixe et sont payés à la commission. « On a souvent des dettes à cause des problèmes de réseau. En un mois, j’aurais dû avoir environ 80 000 F CFA mais j’ai gagné 33 500 F CFA et contracté 44 700 F CFA de dettes », se plaint Sacré, qui a marché des heures durant dans tout Brazzaville, jusque « dans les coins les plus reculés », pour vendre du crédit.


De l’argent qu’il a aussi perdu à cause de banales erreurs. « Parfois, poursuit Sacré, la personne se trompe en donnant son numéro de téléphone et le crédit va à une autre personne. D’autres fois, c’est nous qui nous trompons. Dans ces cas-là, on appelle la direction pour qu’elle retire le crédit donné au mauvais client. Mais souvent elle traîne pour rectifier ou ne le fait pas du tout. »
Sacré, qui voit quelque 150 clients par jour, est tellement agacé par ces conditions de travail que si ses dettes sont trop importantes à la prochaine paie il compte s’« éclipser ». D’autant que, à cause des problèmes de réseau, certains abonnés de Celtel commencent à se méfier et préfèrent retourner aux cartes prépayées.

03 juillet 2008

I am who I am because of everyone


At Orange, we believe you are the sum of your relationships and that we can do our bit to help you create relationships that matter.

When you achieve something, more often than not, it's with the help of others. People are just better together, and can do, enjoy and discover more, together.

This is what "I am" is all about. The more ways we can keep you connected, the more you can achieve.

"It's why we do what we do."


© Orange 2008, all rights reserved.
orange.co.uk






Orange dévoile sa nouvelle vision et sa campagne de marque mondiale


Orange révèle aujourd’hui la nouvelle vision de marque, en ligne avec la profonde transformation entreprise par le Groupe ces dernières années et qui en fait un des principaux opérateurs de télécommunications dans le monde. La campagne publicitaire associée sera lancée sur l’ensemble des marchés Orange dans le monde, à commencer par l’Angleterre le 5 juillet. Suivront la Suisse, la Pologne, la Roumanie, la France, la Slovaquie, l’Espagne, l’Afrique et le Moyen Orient au cours des mois suivants.


Cette nouvelle vision, « Together we can do more », repose sur une observation majeure : nous entrons dans un modèle qui repousse les frontières entre les individus, les cultures, les nationalités, et où chacun repense son rôle dans la société. La société que nous voyons ainsi émerger est portée par une aspiration croissante à l’action collective, à la mise en commun, et par la conscience du pouvoir positif du collectif.


L’action collective, rendue possible par les nouvelles technologies nous permet tous aujourd’hui de réaliser des projets que, seuls, nous ne pourrions sans doute pas mener à bien. En tant que pionnier de la convergence entre les services de communication, Orange peut répondre à cette aspiration, prenant ainsi une part active à ce que nous pouvons aujourd’hui et pourrons demain réaliser ensemble.


La campagne, créée par le Groupe Publicis, se déclinera en télévision, radio, presse, web et affichage selon les marchés. Elle exprime l’idée que les accomplissements de chaque individu sont rendus possibles par la somme de leurs relations. Nous sommes et serons ce que les autres nous aident à devenir et accomplir dans la vie.







Lancement aujourd’hui d’Orange TV par satellite
Jérôme Colombain
Ecoutez cette chronique (1'55")
http://www.france-info.com/spip.php?article155612&theme=34&sous_theme=35



Ce n’est pas tous les jours que ça arrive : une nouvelle offre de télévision par satellite est lancée aujourd’hui en France. Elle est signée Orange. C’est aujourd’hui que l’opérateur télécom endosse son nouvel habit de diffuseur télé déclarant par là même une guerre ouverte à CanalPlus.
La télé par satellite d’Orange s’adresse à ceux qui ne peuvent pas recevoir la télévision par ADSL, soit parce qu’ils habitent dans une zone non couverte en haut débit soit parce qu’ils sont situés trop loin du central.


A ceux là, l’opérateur va proposer, en plus de la classique Livebox, un décodeur mixte ADSL / satellite pour la télé. Le client devra s’équiper d’une parabole ou bien faire régler la sienne s’il en possède déjà une. Attention : cette offre est automatiquement liée à l’abonnement triple play d’Orange à 30 Euros par mois.
Pour l’opérateur, le calcul est simple : avec son offre actuelle de télévision par ADSL, Orange ne touche que 12 millions de téléspectateurs potentiels. En passant par le satellite, grâce à un accord avec Eutelsat, il double la mise et devient accessible à 24 millions de foyers soit 98% de la population française. Il réalise ce qu’aucun fournisseur d’accès n’a encore pu mettre en œuvre et devient diffuseur national de télévision.


Evidemment, c’est CanalPlus qui ne voit pas cela d’un bon œil. Canalsat vient à peine d’engloutir son concurrent TPS et se croyait seul au monde. Patatras, voilà qu’Orange vient marcher sur ses platebandes.


C’est donc maintenant sur les contenus que les deux groupes vont se battre. Pour l’instant Orange par satellite propose seulement les chaînes de la TNT plus des chaînes étrangères, jeunesses et musicales. Elle promet pour plus tard de la vidéo à la demande.
Mais surtout à partir du 9 août, ce sont les matchs de ligue 1 de football aux droits de retransmission chèrement acquis par l’opérateur au prix de 140 millions d’Euros par match.

TIBOU KAMARA AUX OPÉRATEURS DE TÉLÉPHONIE : « LE DIALOGUE ET LE PARTENARIAT DOIVENT ANIMER CHACUN DE NOUS...»


Le nouveau ministre de la Communication et des nouvelles technologies de l’information a rencontré lundi dans la salle de conférence des Postes et Télécommunications les opérateurs de téléphonie mobile opérant en République de Guinée.

L’objectif de cette rencontre était d’examiner certains points essentiels à la bonne marche de la téléphonie comme la licence, le problème d’interconnexion, la couverture téléphonique, le recouvrement des taxes et redevances mais surtout la nécessité de mettre en place un organe de régulation du secteur pour une meilleure amélioration de la qualité des services.

Le ministre de la Communication indiquera que le but n’est pas d’appauvrir les sociétés de téléphonie pour enrichir l’État mais de développer un partenariat gagnant-gagnant pour rendre le téléphone accessible au maximum de guinéens. « Le dialogue et le partenariat doivent animer chacun de nous pour que chaque partie gagne en toute transparence », dira en substance Tibou Kamara. Il a en outre insisté sur le respect des règles du jeu dans la mesure où dira –t-il, c’est elles qui déterminent l’issue heureuse du partenariat que le département entend sceller avec les opérateurs. Le ministre dira que développer la téléphonie est un souci pour lui non pas seulement en terme de rentabilité financière mais en terme de service public. « Aujourd’hui les guinéens sont heureux d’avoir plusieurs opérateurs mais ils sont en même temps malheureux de se rendre compte que malgré cette multiplicité de services, les offres sont en deçà de leur attente réelle » a-t-il poursuivi.
Le nouveau ministre de la Communication a rassuré les opérateurs téléphoniques quant au soutien politique du gouvernement à travers le département de la Communication pour relever les défis et les invite à rédiger une plaque forme commune mais surtout de cultiver la solidarité entre opérateurs car dira t-il, la concurrence n’exclut pas le partenariat. « Si l’État réclame ses droits, je vous assure qu’en retour il accomplira ses devoirs », a-t-il martelé. Avant de déclarer que les portes de son département leur sont grandement ouvertes.
Le directeur de la Sotelgui dans son intervention a estimé que 5 opérateurs pour 10 millions d’habitants est excessif avant d’insister sur le respect du cahier de charge et la nécessité pour les opérateurs à poursuivre la couverture de l’ensemble du territoire car dira t-il, il ne suffit pas seulement de venir s’installer à Conakry et dire qu’on est opérateur. A en croire Thierno Oury Diallo, la Sotelgui est présente aujourd’hui dans 56 localités. Il invite les autres à aller dans le même sens. Le DGA de la Sotelgui a flétri l’injustice dans l’octroi des licences.
Pour lui, il n’est pas juste qu’il y ait deux licences de façon différente puisque, estime t-il les opérateurs doivent entrer dans le pays de la même façon d’où la nécessité de traiter tous les opérateurs de manière juste et équitable.En abordant le problème de l’interconnexion, Thierno Oury appellera les opérateurs de téléphonie à cultiver l’esprit de partenariat pour dit-il éviter la floraison de pilonnes qui, d’ailleurs le plus souvent ne répondent même pas aux normes de qualité du standard requis. Voir quelqu’un avec 5 appareils de téléphone est aujourd’hui une particularité de la Guinée et à ce niveau poursuit le DGA de la Sotelgui, il y a un travail sérieux à faire. « Ce n’est pas impossible à faire, il faut juste prendre de l’engagement et que tous les opérateurs s’investissent dans ce sens car les opérateurs que nous sommes savons que l’interconnexion est obligatoire.» Pour cela il n’y a pas de souci à se faire a averti le DGA de la guinéenne des télécommunications, « Que ceux qui ne veulent pas faire l’interconnexion s’en aillent car cela est un manquement au respect du cahier de charge », a-t-il conclu.Djibril Tob DG de Intercell a quant à lui tenu d’abord à féliciter le nouveau ministre pour sa nomination qu’il considère comme un pari fait en vers la jeunesse guinéenne avant de promettre à Tibou Kamara de faire tout le possible pour l’aider à gagner ce pari. Ensuite Djibril Tob a insisté sur les deux points essentiels qui, selon lui constituent l’épine dorsale de la stratégie d’Intercel. Il y a d’abord la politique d’accessibilité au téléphone c'est-à-dire la baisse des barrières à l’entrée dans le marché du téléphone.Ensuite, il a parlé de ce qu’il a appelé le paradoxe guinéen c’est à dire « nous avons en Guinée les coûts de production les plus élevés et les tarifs les plus bas.» C’est pourquoi le directeur de Intercel invitera le nouveau ministre à aider les opérateurs à réduire les coûts de production car poursuit-il si les coûts de production sont élevés avec des tarifs trop bas, la rentabilité ne sera pas au rendez-vous.
Pour baisser les coûts de production, il suggère au ministre de réduire la TVA sur le carburant, réduire les taxes sur les appareils téléphoniques afin de les rendre plus accessibles aux guinéens et la poursuite de la concertation pour trouver une plate forme commune qui permettra aux opérateurs de jouer pleinement leur rôle de service public. Hassane Jaber de Areeba Guinée quant à lui se déclare ouvert à toutes les idées et propositions susceptibles de rendre le téléphone accessible aux guinéens. Une dépêche de Bailo Barry .

Source : Guinéenews© partenare de L'Observateur

Orange Business Services devient opérateur longue distance en Inde


Orange Business Services, l’entité d’Orange dédiée aux activités entreprises, a obtenu du Ministère indien des Télécommunications la licence l’autorisant à fournir des services de télécommunications longue distance nationaux et internationaux sur l’ensemble du territoire indien. Cette licence permettra à Orange Business Services d’élargir ses activités dans le pays grâce à ses offres de réseau longue distance et autres services connexes pour les entreprises.

L’opérateur offrira des prestations via sa joint-venture ‘Equant Network Services India Private Limited’. En Inde, Orange Business Services sera ainsi en mesure de proposer ses solutions directement aux entreprises multi-sites du marché local et international. Orange Business Services pourra fournir des services multiples de connectivité et de réseaux en Inde, dont des offres de Réseau Privé Virtuel sur la base du Protocole Internet (IP VPN), la technologie MPLS (Multi-Protocol Label Switching), des services d’administration de réseaux et autres solutions de réseaux adaptées aux entreprises.
Les activités d’Orange Business Services en Inde se sont considérablement développées ces derniers temps. Suite aux acquisitions l’an dernier des entités Services de Gestion et Services aux Entreprises de GTL, la société emploie aujourd’hui en Inde plus de 2000 personnes et dessert plus de 680 clients indiens et multinationaux, dont Pfizer, Citibank, Standard Chartered, Deloitte et WNS, entre autres. De plus, l’un des trois principaux supports client, dédiés aux clients internationaux d’Orange Business Services, est implanté en Inde.