Ouvrir un espace d'information et de veille stratégique en Afrique sur les télécommunications et les TICs. Promouvoir les échanges entre les acteurs qui s’intéressent à la convergence, le droit, l’économie, la veille concurrentielle, les réseaux, la stratégie des opérateurs et l'intelligence économique en télécommunications et TIC. Echanger et s'informer pour suivre l'évolution des communications électroniques qui sans cesse subissent la vitesse du changement.

06 novembre 2009

L'Europe pourrait forcer la France à revoir Hadopi

Le juge ne pourrait pas couper l'Internet à un usager sans avoir entendu les arguments de la défense.

Un accord négocié au niveau européen, dans le cadre du « Paquet télécom », pourrait forcer la France à modifier sa loi Hadopi, qui prévoit la privation d'Internet pour les pirates récidivistes. Dans la nuit de mercredi à jeudi, eurodéputés et diplomates sont tombés d'accord sur une formulation qui vise à protéger les droits fondamentaux.

L'accès à Internet ne pourra être restreint que « si c'est nécessaire et proportionné », et « uniquement après une procédure impartiale et équitable, incluant le respect des droits de la défense et le droit d'être entendu ».

Autrement dit, comme l'a expliqué le porte-parole de la Commission européenne, « il n'est pas question de couper Internet sans décision d'un tribunal, (ni) respect des droits de la défense », sauf cas de terrorisme ou de pédophilie.

En France, la loi Hadopi 1 autorisait une coupure administrative. Hadopi 2, qui l'a supplantée, impose le recours à un juge, mais l'autorise à rendre une ordonnance simplifiée sans avoir entendu la défense. Ce n'est, à l'évidence, pas suffisant aux yeux de l'Union.

Le « Paquet télécom » doit encore être adopté par les deux institutions législatives européennes, le Conseil des ministres et le Parlement ¯ simple formalité ¯ puis être transposé dans chaque pays. Ce qui pourrait être une autre paire de manches.

www.ouest-france.fr




Cameroun - Téléphonie: Pourquoi Mtn « casse » ses prix ?




Le staff de l’entreprise a expliqué les raisons de son offre révolutionnaire, Mtn 99, à la presse vendredi dernier à Yaoundé.


La nouvelle a déjà fait le tour des millions d’abonnés de l’opérateur de téléphonie mobile Mtn Cameroon, ainsi que chez les abonnés des autres opérateurs. Mobile telephone network a en effet décidé de la baisse de ses tarifs de communication.


Pour la première fois donc au Cameroun, des millions de personnes pourront désormais payer moins de 100 Fcfa la minute de communication.


Mtn Cameroon a en effet décidé d’offrir à ses abonnés du service prépayé un cinquième plan tarifaire dans son package qui comprenait déjà le fifty-fifty, le friends and family, le Mtn zone et le Mtn night. Ce cinquième plan se nomme « Mtn 99 ».


L’abonné s’inscrit gratuitement en tapant un code (*170*5 #). Et à partir de ce moment, la minute de communication lui est facturée par tranches de 20 secondes, à raison de 33 Fcfa par tranche.


Soit un total de 99 Fcfa la minute ! En plus, il ne s’agit pas d’une offre tarifaire limitée dans le temps et cette facturation concerne tous les appels effectués sur les réseaux Gsm existants au Cameroun. Dans la nuit (entre 22h et 5h du matin), les abonnés pourront appeler à un franc la seconde.

Ces explications ont été données à Yaoundé vendredi dernier, jour d’entrée en vigueur de cette baisse, par des membres du staff de Mtn Cameroon.

Jean Claude Ottou, directeur général adjoint de cette entreprise, était entouré par Jean Simon Ngann Yonn (chief marketing et distribtion officer), Baptiste Cielo Nzokiza (consumer segment manager) et Melvin Akam, responsable de la communication institutionnelle.

Le directeur général adjoint de Mtn Cameroon a expliqué à la presse que ce mouvement de baisse, engagé depuis plusieurs années, ne s’arrête pas là. « Il va continuer. Mais, il faut surtout savoir que cela dépend de certains paramètres qui ne relèvent pas souvent de notre compétence », a-t-il cependant relevé.

Les Camerounais attendaient depuis belle lurette de passer sous la barre « symbolique » de 100 Fcfa la minute de communication.

C’est fait, mais pas forcément pour des raisons que l’on peut imaginer. Sur le plan des infrastructures en effet, rien n’a fondamentalement changé. La fibre optique, qui permettrait de diminuer de manière encore plus considérable les coûts de communication n’est pas encore effective.

« Le problème des infrastructures n’a pas encore été entièrement résolu », a expliqué Jean Claude Ottou. La démarche de Mtn Cameroon n’est certes pas philanthropique, car c’est « une entreprise ».

Mais, il est question ici de permettre à ses abonnés dont la plupart n’a pas une bourse nantie, de pouvoir communiquer plus longtemps. « Nous voulons répondre aux besoins des consommateurs selon les catégories.

D’où notre souci permanent de flexibilité », a expliqué le directeur général adjoint de Mtn Cameroon. L’opérateur de téléphonie mobile rassure qu’il va continuer à investir dans l’infrastructure déjà existante (entre 20 et 25 milliards Fcfa chaque année) pour améliorer la qualité de son réseau.

Et comme le souligne Baptiste Cielo Nzokiza, « nous sommes à cinq offres. On verra ce que 2010 va nous offrir ». On ne perd rien à attendre.

www.lemessager.net

Numérisation de plan cadastral au Sénégal : 17 milliards pour connecter 40 grandes villes


D’un coût de 17,035 milliards de Cfa, le Pomoca a permis de doter les 40 villes sénégalaises les plus grandes d’un plan cadastral consultable sur internet et d’une matrice cadastrale numérique.


L’objectif final est une gestion transparente du foncier avec l’objectif d’assurer une bonne gouvernance économique.

Le Projet d’appui à la modernisation du cadastre (Pamoca) a doté les 40 plus grandes villes du Sénégal d’un plan cadastral consultable sur internet et d’une matrice cadastrale numérique.

Il a aussi doté les services fiscaux de moyens techniques et humains en vue de remplir leur mission pour une gestion transparente du foncier avec l’objectif d’assurer une bonne gouvernance économique.

D’un coût de 17,035 milliards de Cfa, financé par la Banque africaine pour le développement (Bad), l’Union Européenne et l’Etat du Sénégal, pour une durée de 4 ans (il a débuté en 2005), le Pamoca estime qu’il doit se doter d’une organisation administrative et technique performante, amener le législateur à prendre en compte ses résultats, mais surtout être soutenu par une forte volonté politique.

« On a besoin d’un soutien politique prononcé », a insisté le coordonnateur de la cellule d’appui, Mame Kountou Fall, à l’issue de la journée de restitution d’hier. Il a déploré le manque de compétence dans ce domaine, rappelant qu’ils se sont rabattus sur des experts ivoiriens.

Dans les deux ans à venir, explique Mame Kountou Fall, le Pamoca a surtout besoin de 25 ingénieurs et inspecteurs et de 50 techniciens supérieurs. Le projet, soutient M. Fall, vise une meilleure maîtrise du foncier en vue de l’amélioration de l’accès à la propriété et des recettes fiscales.

Au terme du projet, il est attendu un renforcement des capacités techniques des services fiscaux, un élargissement et une meilleure maîtrise de l’assiette fiscale, et l’adoption de la nouvelle loi sur la propriété foncière.

Entre autres résultats notés, il y a aussi la conservation de la cartographie, la contribution des secteurs et filières dans les ressources fiscales, l’informatisation de la conservation foncière, le renforcement des capacités de la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) en administration de réseau informatique et l’amélioration des systèmes de gestion des finances publiques.

Aly Diouf

www.lesoleil.sn

Entretien avec Moustapha Diakhaté, secrétaire général du RESTIC


Ce mois ci la rédaction d’Itmag.sn reçoit pour sa rubrique « Invité du mois » Moustapha Diakhaté, secrétaire général du Rassemblement des Entreprises du secteur des TIC (RESTIC).

Bonjour M. Diakhaté. Pouvez-vous en quelques mots vous présenter à nos internautes ?

Mon nom c’est Moustapha Diakhaté, je suis un sénégalais. Du point de vue formation, j’ai eu après le BAC à faire l’université de Dakar, ensuite j’ai eu la chance d’aller aux USA où j’ai fais deux masters. Le premier je l’ai fait en management, le second je l’ai fait en management des TIC, ce qu’on appelle le fameux « IT management ».

Après cela j’ai commencé une carrière dans la finance, mais par le back-office. Nous avons été les premiers à travailler pour les compagnies américaines comme la Chase Manhattan Bank mais surtout pour l’aspect backoffice.

Après le backoffice, j’ai commencé le front office pour m’occuper des marchés obligataires en rapport même avec les investissements que ces grands opérateurs financiers faisaient dans la fibre optique entre les continents en enfouissant également des câbles sous-marins. Donc cela à été vraiment mon premier contact avec l’industrie des télécoms.

Quand j’ai fini cela je suis revenu en Afrique où j’ai travaillé avec des fonds qui étaient sponsorisés par l’OPIC (office of privates investments Corporation) basé à Washington qui sponsorisait des fonds qui étaient destinés aux pays émergeants.

Dans ce cadre là j’ai mis en place une structure qui s’appelle Walo Capital Advisers qui permettait à ces fonds qui étaient basés aux USA et à Londres de faire un travail de terrain sur des prospects en investissement visant à évaluer le potentiel du marché destinataire et essayer un peu d’évaluer le cadre macro économique, connaitre le potentiel de profit… donc j’ai fait ce travail là pendant quatre ans.

Depuis deux ans j’ai mis en place avec des sénégalais une structure qui s’appelle « Fibre Réseaux » qui vise à participer au maillage global de l’Afrique en fibre optique.

Nous nous sommes rendu compte finalement que ce maillage devait se faire non pas aussi rapidement que nous l’aurions souhaité mais que ça devrait se faire un peu progressivement. Voila grosso modo mon CV.

Qu’est ce qu’est le RESTIC et quelle est sa raison d’être ?

Le RESTIC a été fondé en septembre 2007 par un club d’entrepreneurs, des gens qui s’étaient connus dans la sphère internationale mais qui du point de vue de leurs relations se connaissaient pour la plus part depuis le lycée, depuis l’université d’abord de Dakar mais aussi des universités canadiennes et américaines.

Certains servaient d’abord ici en Afrique de l’ouest, au Sénégal et dans la sous-région, d’autres servaient d’abord au Canada, en France et aux USA.

Nous nous sommes retrouvés et nous avons pensé qu’il fallait mettre en place des mécanismes de plaidoyer dynamiques pour le secteur, parce que nous croyons qu’un secteur qui en terme de chiffre d’affaires dépassait le milliard de dollars, qu’il fallait au moins une meilleure présentation de son potentiel, mais aussi créer un cadre qui puisse être une sorte de pépinières pour les futures entrepreneurs et puis également en profiter pour lancer des concepts comme par exemple le capital risque (Venture Capital), créer ce qu’on appelle des incubateurs pour que ceux qui aspirent à l’entreprise, ceux qui aspirent à marier le capital et l’innovation puissent trouver un terreau fertile.

Ce sont ces idées là qui nous ont poussé à mettre en place le RESTIC, pas comme une organisation patronale, mais plutôt comme un Trade Group, parce que dans un Trade Group l’aspect patronal n’est pas extrêmement important, ce qui est important ce sont les gens qui militent pour des idées, une façon en faire.

Là c’était en 2007, maintenant que nous somme en 2009, après évaluation, nous nous sommes rendu compte que finalement l’aspect patronal devait avoir un certain poids dans notre travail, devait être fondamentalement une composante dans notre travail.

Mais nous restons convaincu que nous sommes un Trade Group et que en le faisant nous pouvons participer à un meilleur essor et à un meilleur rayonnement des TIC et leur application pour faire avancer ce pays.

Combien d’entreprises membres comptez vous actuellement au sein du RESTIC ?

Aujourd’hui, plus d’une vingtaine, dont les neufs ou les douze sont les plus représentatives.

Il existe une autre organisation dans ce même secteur (NDLR : l’OPTIC), ne faites vous pas un peu la même chose ?

Nous ne faisons pas la même chose parce que du point de vue de nos méthodes de fonctionnement, nous sommes une organisation indépendante, nous ne sommes adossés à aucune organisation patronale agrégée, nous voulons être extrêmement indépendant dans nos méthodes opératoires, dans notre approche de la manière d’appréhender la problématique des TIC au Sénégal, mais aussi indépendant en termes de ressources et d’actions vis-à-vis de l’Etat, du gouvernement et des autres acteurs du secteur.

En votre qualité de secrétaire général du RESTIC, pouvez-vous nous faire un état des lieux du développement des TIC au Sénégal ?

L’Etat des lieux est extrêmement difficile à faire parce nous nous sommes rendu compte que l’environnement n’était pas un des meilleurs surtout pour le lobbying, bien que nous nous efforçons dans la mesure du possible de faire avancer un certains nombre de dossiers.

Vous nous avez entendu la dernière fois faire une sortie sur le service universel qui devait être jusqu'à présent un très grand chantier sur lequel beaucoup d’entreprises sénégalaises pouvaient avoir l’opportunité d’y participer mais nous nous sommes rendu compte qu’a un certains moment le service universel n’avançait pas.

Depuis 2001 le Sénégal a été l’un des premiers pays à lancer le fond de service universel (FDSU). Ce fond a été structuré depuis 2003, les contributions ont commencé à tomber depuis deux ou trois ans mais jusqu'à présent je me demande même si on est entrain utiliser le dixième des fonds qui jusqu'à présent ont été mobilisés.

En réalité ce chantier ne connait pas d’avancement, c’est dans ce domaine là où le RESTIC compte inscrire son action, mais également sur un certains nombre de dossiers en attente ou en stand by, des dossiers qui n’avancent pas et qui doivent dans ce pays là avancer.

Nous l’avons fait sur le dossier du dégroupage qui consiste à voir comment obliger l’opérateur historique à ouvrir ses répartiteurs, ses sous répartiteurs, ses fourreaux à d’autres start-up afin qu’ils puissent se déployer en ciblant des niches de marché.

Tout cela sont des dossiers sur lesquels nous nous activons mais il est extrêmement difficile de le faire car jusqu'à présent nous n’avons pas une certaine identité avec un certains nombre d’acteurs sur un certain nombre de priorités.

Quels sont les leviers qui d’après vous sont essentiels pour un développement substantiel des TIC au Sénégal ?

Le levier essentiel c’est repenser un peu la réglementation et la régulation dans ce pays. Ceci est fondamental. Dans tous les pays où les TIC ont pu jouer leur rôle, c’est parce qu’en amont il y a eu une régulation et une réglementation qui a vraiment joué son rôle.

D’abord pour plus de fluidité dans l’intégration de l’innovation pour une concurrence beaucoup plus effective mais aussi surtout pour éviter des situations de monopole ou de duopole.

Donc il est extrêmement important de repenser toute l’armature réglementaire et régulatrice. L’autre levier est qu’il faut que nos autorités puissent savoir d’où nous venons en termes de TIC, où sommes nous, et vers où souhaitons-nous aller.

En termes d’objectifs stratégiques, je ne suis pas sûr que nous savons où nous allons en termes de priorité pour le proche avenir, je ne suis pas sûr que les priorités sont bien agencées dans le domaine des TIC.

Je le dit clairement, le Sénégal a été l’un des premiers pays à dérouler une plateforme pour le réseau fixe, après cela nous avons été l’un des premiers pays à faire ce que l’on appelle un maillage, à faire ce qu’on appelle un Ring de fibre optique, ensuite nous avons été rattrapé par l’essor du wireless à travers la téléphonie mobile.

Mais il est extrêmement intéressant de voir à l’image de ce qui se passe en Europe, si nous délaissons notre fibre optique pour nous concentrer sur la téléphonie mobile, mais où vont passer les contenus ?

Pour créer une industrie dynamique de contenus, il est extrêmement important de repenser le maillage de notre sous sol en fibre optique parce que ces contenus exigent des débits accrus et beaucoup de bandes passantes, débits qu’on ne retrouve pas sur les réseaux wireless. Devons nous aujourd’hui laisser tel quel le fixe qu’on avait fait avec la possibilité que ce fixe nous soit utile avec les fameux 4/6 et le 4/7 ?

Devons nous continuer le maillage en fibre optique en repensant les coûts en terme de génie civil et en créant des conditions de mutualisation de ces coûts avec l’opérateur historique qui a fait un excellent travail dans ce domaine là ?

Ou bien devons nous laisser tout cela pour nous lancer dans le WIMAX qui a montré aujourd’hui ses limites en termes de transit et de bande passante ? Je pense qu’il est extrêmement important dans ce pays que l’on puisse agencer nos priorités.

Les entreprises du secteur des TIC ont-elles accès aux marchés publics concernant les TIC ?

C’est ça le plus grands problèmes de ces marchés, c’est pourquoi nous avons dans le secteur des technologies des start-up qui n’auront jamais la chance d’aller au-delà de leur statut de PME et de PMI parce que l’accès à ces marchés là est devenu problématique parce il y un assaut des équipementiers étrangers via la coopération internationale et le cas le plus patent a été le marché de l’intranet gouvernemental avec ce qui a été donné aux coréens et aux chinois.

Mais le second aspect est également le fameux code des marchés publics qui systématiquement ne permet pas à certaines PME et PMI avec des niveaux de capital qui ne sont pas conséquent d’accéder à la commande publique.

Et ça c’est une réflexion majeure à engager au-delà des TIC. C’est la PME et la PMI sénégalaise dans tous les secteurs qui n’arrive pas à capter réellement sa part qui lui revient de droit dans la commande publique.

Il faut faire une réflexion sur le code des marchés publics et créer des mécanismes d’allotissement qui sont aujourd’hui le moyen parmi tant d’autres qui permet à ces structures de taille moyenne d’avoir accès à ce marché de 700 milliards par an qui est assez conséquent.

Le Sénégal a depuis janvier 2009 un troisième opérateur de télécommunication. Ce nouvel entrant a-t-il eu un impact sur le marché ?

Je ne suis pas très bien placé pour savoir si ce nouvel entrant a eu impact ou non sur le marché globalement.

Mais je pense que sur le principe de la diversité des réseaux et sur le principe de permettre une meilleure fluidité dans le secteur des télécoms, mais aussi pour donner au consommateur beaucoup plus de choix et de diversité, moi je pense que l’entrée de Expresso a été vraiment souhaitable pour le secteur.

Maintenant il appartient à cette entreprise par son plan marketing, par sa possibilité de capter des parts de marché, mais aussi par sa possibilité disputer des parts de marché qui revenait aux opérateurs historiques, de trouver aussi son chemin parce maintenant c’est vraiment devenu le monde de la concurrence et il faut déployer également des trésors d’imagination, une stratégie pour pouvoir non seulement accroître sa part de marché mais aussi fidéliser ses parts de marchés.

Quelles sont les actions que réalise le RESTIC pour promouvoir les technologies de l’information au Sénégal ?

D’abord, le premier axe est le plaidoyer dynamique ou bien le lobbying actif comme on dit. Le second aspect qui me tient à cœur parce que nous sommes un regroupement d’entrepreneurs, il est extrêmement important que nous puissions mettre en place un cadre incubateur pour que les entrepreneurs potentiels puissent trouver auprés du RESTIC un accompagnement nécessaire à l’expérience de l’entreprise, ceci est extrêmement fondamental. L’autre axe que nous voyons nous voulons créer des situations pour meilleur accès aux capitaux dans ce pays.

Le Sénégal est le seul pays qui apparemment est très sérieux dans ses ambitions de faire de notre pays une fenêtre des TIC hors nous avons ni le capital risque, ni de venture capital. Nous n’avons ni de fonds de pré amorçage, ni de fonds d’amorçage. Aujourd’hui, les jeunes entrepreneurs ou les innovateurs qui veulent se lancer dans l’entreprenariat ont d’énormes difficultés.

C’est le parcours du combattant pour non seulement accéder au financement, mais aussi à ce qu’on appelle le « seat money », ce petit fond d’un à cinq millions qui vous permet d’avoir le temps de murir votre réflexion, de lancer un produit test pour savoir si ce produit peut prétendre à un potentiel commercial, pour ensuite lancer votre entreprise.

Les entrepreneurs en gestation n’ont même pas accès au seat capital. Je pense que l’action du RESTIC est d’alerter les autorités pour qu’ensemble nous réfléchissions à améliorer le cadre, à créer ce qu’on appelle le terreau fertile qui permet l’émergence de futurs entrepreneurs.

En réalité si Google est aujourd’hui Google, si Yahoo! était hier Yahoo!, si Microsoft est aujourd’hui Microsoft, c’est parce qu’il y a eu des jeunes qui étaient dans leur vingtaine et à un certain moment ont eu des idées mais qui ont trouvé un cadre macro et microéconomique qui a porté ces idées là et qui les à aider à porter ces idées là. Google c’est quoi ?

C’est l’histoire de deux étudiants qui étaient dans les labos de l’université de Stanford, Yahoo! aussi c’est l’histoire de deux étudiants qui étaient dans leurs années de préparation de doctorat.

Avant cela on a eu des compagnies comme Microsoft, c’est l’histoire d’un étudiant qui n’a même pas étendu son bachelor, qui a un certain moment a dit qu’il avait un réel potentiel avec ce qu’on appelle « Windows ».

Tout çà a été possible parce qu’il y avait des gens qui ont cru à leurs idées, il y avait des systèmes qui avaient été mis en place pour les accompagner. Existe-t-il ces mécanismes d’accompagnement dans notre pays ?

C’est ça la grande question ! L’Action du RESTIC s’oriente vers cela en posant d’abord le débat et en aidant également les autorités à mettre en place un cadre qui puisse permettre à ces entrepreneurs de pouvoir émerger.

Moustapha Diakhaté, la rédaction d’ITmag.sn vous remercie d’avoir bien voulu nous accorder cet entretien. Merci et à bientôt.

Propos recueillis par Mountaga CISSE et Amadou Makhtar FALL

www.itmag.sn

03 novembre 2009

Rapport sur l’industrie de la télécommunication en Afrique du Nord


"Northern Africa Telecommunications Industry Report, 2008-2009" est la nouvelle étude de marché réalisée par companiesandmarkets.com.


Elle étudie les marchés des télécommunications, le statut quo et les résultats financiers des opérateurs de premier plan dans cinq pays, à savoir la Tunisie, l’Egypte, la Libye, l’Algérie et le Maroc.

L’Afrique du Nord englobe une population de plus de 100 millions d’habitants, dont plus de 70% sont d’origine arabe.


Ce rapport se concentre principalement sur les cinq pays densément peuplées dans le Nord. Il indique que l’Afrique du Nord est très déséquilibrée en termes de développement économique et de développement des télécommunications.


Par exemple, la Libye possède un monopole dans l'industrie du pétrole et celle des télécommunications. Tandis que l'Egypte compte une importante population. Son marché des télécommunications est fortement concurrentiel.

L'opérateur de télécommunications le plus influent dans cette région est Orascom Group Egypte. Ce dernier couvre un réseau contenant une population de 498 millions e personnes en Afrique du Nord ainsi que certaines régions d'Asie du Sud et d’Asie occidentale.


Le taux de pénétration du téléphone mobile, dans cette région, s'est élevé à 46%. En termes de part de marché, Orascom Telecom est l'opérateur n° 1 en Tunisie, en Egypte, en Algérie et en Pakistan.


Au cours des deux dernières années, Orascom s’est développée rapidement. Pendant plusieurs années successives, ses activités ont doublé.

I.N.

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Réduction de la fracture numérique à l’école : Le projet « Sankoré » français lancé au Sénégal


Le ministre de l’Education nationale du Sénégal, Kalidou Diallo, a lancé vendredi dernier, le projet « Sankoré » ou une « révolution du numérique éducatif pour l’Afrique ».

La cérémonie de lancement a eu lieu à son cabinet et a réuni le délégué ministériel français en charge de l’éducation numérique en Afrique, le Pr Albert-Claude Benhamou et son conseiller diplomatique, Barelli Yves.

Le projet « Sankoré », du nom de l’université de Tombouctou, s’inscrit dans le cadre de la réduction de la fracture numérique voulue par le président sénégalais, Abdoulaye Wade.

Il s’agira de faire, selon le ministre Kalidou Diallo, en sorte pour que « l’informatique à l’école soit une réalité et qu’il y ait une véritable révolution numérique à l’école avec des tableaux interactifs, des ordinateurs en classe.

La jonction avec la France, qui devrait pour son projet « Sankoré » ou « l’éducation en partage » injecter 15 millions d’euros par an, s’est faite à partir de l’idée du prés-1à atteindre ses objectifs avant de partir du Sénégal pour rayonner sur le reste du continent.

C’est pourquoi nous l’avons demandé de continuer et de réorienter le projet qualité qu’il avait au ministère de l’Education sous forme numérique », a souligné le ministre.

La Banque africaine de développement (Bad) consent également à accompagner le Sénégal pour la réduction de la fracture numérique à l’école. Elle devrait donner 500 euros, soit 3 milliards 275 millions de francs Cfa, selon le ministre.

I.K. Ndiaye

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Le futur de l’Internet ne peut pas se passer des pays Africains


Conférence INET Afrique discutera les priorités pour la gouvernance de l'Internet dans la région.


La conférence INET Afrique organisée par Internet Society (ISOC), en collaboration avec ISOC Sénégal et le ministère des Télécommunications, des TICS, des transports terrestres et des transports ferroviaires du Sénégal, présente une opportunité unique et exceptionnelle pour la promotion de la gouvernance de l'Internet régionale en Afrique.


La Conférence qui se tiendra du 3 au 4 novembre 2009 réunira des experts de l'Internet ainsi que la Communauté Internet du Sénégal et de l'Afrique Francophone.


Ensemble, ils établiront la stratégie et les priorités des pays africains pour le développement des connexions régionales à l’Internet des communautés locales afin d’encourager le développement de l’Internet en Afrique.


Il est estimé que les prochains milliards d’utilisateurs d’Internet seront en grande majorité situés dans les pays en voie de développement, notamment en Afrique.


« Bien que les indicateurs restent faibles, l’accès à l’Internet devient de plus en plus significatif dans les pays africains et est un des facteurs essentiels du développement face à la mondialisation croissante de l’économie et l’émergence de nouvelles technologies » a dit Alex Corenthin, Président d’ISOC Sénégal.


« Les aspects liés à la gouvernance de l’Internet ont souvent été occultés par les bienfaits relatifs liés à son utilisation.


Nous espérons qu’à l’issue de cette rencontre, les éléments essentiels qui doivent accompagner ce développement seront identifiés et que les actions seront prises par tous les acteurs pour l’inscrire dans la durabilité au bénéfice des populations », a-t-il ajouté.


« Le soutien au développement des contenus locaux et la promotion du multilinguisme et des langues nationales sont essentiels pour que l’Afrique puisse profiter pleinement des bénéfices sociaux et économiques que l’Internet peut apporter.


De plus, l’insertion des économies nationales dans l’économie numérique et le développement de l’administration numérique (e-gouvernement) est urgente. »


L’INET sert aussi à préparer les discussions de Sharm El Sheikh, qui se tiendront du 15 au 18 Novembre 2009. Le thème de la conférence est "FGI Sharm El Sheikh: Une opportunité pour promouvoir la gouvernance de l'Internet régionale". Pour ISOC Sénégal, le dossier clé pour cette rencontre sera la gestion participative des ressources critiques d’Internet.

Sur l’INET :

La Conférence qui se tiendra à Dakar, Sénégal, fait partie d’une série de conférences INET organisées par l’Internet Society chaque année. Chaque réunion est consacrée à des thèmes régionaux liés aux préoccupations des communautés locales concernées. Elles permettent aux communautés locales d’Internet de s’exposer aux problèmes de l’Internet.


Sur l’ISOC :

L’Internet Society est une association à vocation internationale sans but lucratif créé en 1992 par pour donner des directions fortes aux politiques, aux normes et à la formation liées à l’Internet. Basé à Washington D.C., aux Etats-Unis, et à Genève, en Suisse, l’ISOC s’attache à préserver le développement ouvert de l’Internet ainsi que son évolution et son usage à travers le monde entier.

Source : Communiqué de presse ISOC