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09 septembre 2009

Tchad-Cameroun : Un accord pour protéger les frontières




Il a été passé entre les régulateurs Tchadiens et Camerounais des télécommunications jeudi dernier.

La frontière Tchado-Camerounaise est désormais régie dans le secteur des télécommunications par un accord de coordination. Jean Louis Beh Mengue de l’agence de régulation des télécommunications du Cameroun (Art) et Sadick Bassi Lougouma de l’office tchadien de régulation des télécommunications (Otrt) ont ainsi scellé un accord qui était dans le “pipe” depuis bientôt six ans.

Une durée somme toute longue des échanges que les experts justifient par la complexité et le caractère névralgique des télécommunications.

L’accord de Maroua qui a pour objet d’échanger les données appropriées sur la gestion du spectre provenant des bases des données de l’Otrt et l’Art, définit également la zone de coordination à l’intérieur du pays ainsi que les tableaux de partage de fréquences applicables dans les zones frontalières.

La signature de cet accord traduit assurément, l’engagement du Tchad et du Cameroun quant à la nécessité de faciliter et d’approfondir leur coopération.

Désagrément
Désormais donc, les opérateurs de télécommunications du Cameroun (Mtn, Orange, Camtel) et du Tchad (Zain, Tigo, Salam, Sofitel) pourront établir une station de base au niveau des frontières sans coordination, en utilisant les fréquences allouées à leur administration.

La condition étant que l’intensité de champ prévue en tous points de la zone de coordination empiétant le territoire du pays voisin n’excède les distances de pénétration convenues.

Selon les termes de cet accord, la distance de pénétration des fréquences entre la ville de Kousseri et celle de N’djamena est de 500 mètres. Et entre les autres localités frontalières des deux pays, elles sont de 2000 mètres.

En cas de brouillage, l’accord précise que l’operateur à l’origine de ce désagrément informé au même titre que les régulateurs, doit réagir dans les 72 heurs en vue de prendre des mesures pour y remédier.

Si le problème persiste, l’operateur incriminé devra cesser d’émettre sur la fréquence.
Un accord de signé ce jeudi 3 septembre 2009 à Maroua par le Cameroun et le Tchad pour mettre fin aux multiples interférences et désagréments que les utilisateurs du mobile connaissent ces derniers temps dans les villes frontalières.

L’accord de Maroua court pour deux ans renouvelables par tacite reconduction. Peut-être que de là jaillira, un des exemples de coopération bilatérale harmonieuse au sein de la Cemac ?

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