Ouvrir un espace d'information et de veille stratégique en Afrique sur les télécommunications et les TICs. Promouvoir les échanges entre les acteurs qui s’intéressent à la convergence, le droit, l’économie, la veille concurrentielle, les réseaux, la stratégie des opérateurs et l'intelligence économique en télécommunications et TIC. Echanger et s'informer pour suivre l'évolution des communications électroniques qui sans cesse subissent la vitesse du changement.

27 octobre 2009

France: Free devrait être seul en lice pour devenir le 4e opérateur mobile

Dernier délai, jeudi à midi, pour postuler à la quatrième licence de téléphonie mobile: après les abandons de plusieurs candidats, le fournisseur d'accès internet Free devrait se retrouver seul en lice pour devenir le nouvel opérateur mobile français.

Certes, l'Hexagone est un marché alléchant, avec près de 59 millions de clients pour le mobile et des chiffres d'affaires cumulés de près de 25 milliards d'euros en 2008 pour les trois opérateurs en place (SFR, Orange/France Télécom et Bouygues Telecom).

Du coup, quand l'appel à candidatures a été lancé le 1er août, plusieurs groupes se sont déclarés intéressés par cette licence: Iliad, maison mère de Free, l'opérateur mobile virtuel Kertel (ancienne filiale d'Iliad), le câblo-opérateur Numericable, l'opérateur virtuel Virgin Mobile, le conglomérat Bolloré et l'opérateur égyptien Orascom.

Presque tous ont depuis jeté l'éponge, découragés par l'ampleur de la tâche: une licence facturée 240 millions d'euros, puis un réseau à construire, évalué à environ un milliard d'euros.

Au final, Free, seul à s'être officiellement maintenu, devrait donc, comme lors du précédent appel à candidatures il y a deux ans, se retrouver jeudi seul en compétition.

Et l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) pourrait, comme la dernière fois, publier le nom du ou des candidats déclarés dès l'après-midi.

Mais alors qu'en 2007, le dossier de Free avait été rejeté car il souhaitait payer la licence, alors facturée 619 millions, en plusieurs fois, désormais le tarif semble taillé sur mesure pour le trublion de l'internet. Au point que le député apparenté PCF Patrick Braouzec ironisait en février sur l'attribution d'une "Free-quence": "tout est bouclé, les décisions sont prises".

Pourtant, le président de la République Nicolas Sarkozy s'est récemment déclaré "assez sceptique" sur l'arrivée d'un quatrième opérateur, jugeant que "le prix le plus bas n'est pas forcément le meilleur".

Les trois opérateurs ont quant à eux sorti les griffes, multipliant les recours, devant Bruxelles et devant le Conseil d'Etat, contre le prix de la licence qu'ils estiment trop bas par rapport à ce qu'ils avaient dû eux-mêmes débourser dans le passé pour obtenir la leur.

Pas de quoi ébranler la conviction de l'Arcep, seule à décider dans ce dossier et dont le président Jean-Ludovic Silicani a réaffirmé l'"indépendance" lundi dans Le Monde.

Il a d'ores et déjà prévenu que s'il n'y avait qu'un candidat, la décision serait prise "avant Noël" ou "sinon début 2010", en avance sur le calendrier qui lui laissait jusqu'au 29 mai 2010 pour trancher.

Parmi ses critères de choix, il a insisté sur "la crédibilité sur le plan technique et financier" de la candidature. Le nouvel entrant devra notamment prouver qu'il peut financer son déploiement et couvrir 25% de la population en deux ans. Selon les analystes de Natixis, "les chances de succès d'Iliad (...) sont très élevées"

www.google.com