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27 octobre 2009

La RDC en passe de disposer d’un Document de politique sectorielle des télécommunications


Le secteur des télécommunications de la République démocratique du Congo est en passe de disposer d’un cadre de référence auquel toute personne physique ou morale qui désormais se conformer.

C’est pour mettre un terme aux dysfonctionnements et autres irrégularités constatés dans ce secteur et permettre au pays de bénéficier à l’apport des télécommunications ainsi que des technologies de l’information et de la communication dans son développement socio-économique qu’un Document de politique sectorielle des télécommunications vient être élaboré.

La ministre des Postes, Téléphones et Télécommunications (PTT), Louise Munga Mesozi, a procédé à la présentation du Document de politique sectorielle des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (Tic) dont l’élaboration a été financée par la Banque mondiale.

La cérémonie a eu lieu hier vendredi 23 octobre au Cercle de Kinshasa, commune de la Gombe, où a été organisé un atelier de présentation de ce document.

Dans son mot de circonstance, la ministre a indiqué que la politique sectorielle contenue dans ce document vise «l’amélioration du climat des affaires par l’assainissement du spectre des fréquences et la mise à jour des lois 013 et 014 de 2002, qui réglementent les télécommunications, en vue de corriger les dysfonctionnements constatés et de les étendre aux secteurs des Tic pour prendre en compte les domaines non couverts jusqu’à présent par la législation nationale (cybercriminalité, droit de propriété des logiciels, signature électronique, etc.) ; l’amélioration de l’accessibilité aux services de télécommunications en vue d’atteindre d’ici 2015 le seuil de 33 millions de lignes (fixes et mobiles), soit une télédensité de 40% contre environ 10% à l’heure actuelle, ainsi qu’un taux d’accès à l’Internet d’au moins 5% au de 1% en ce moment.»

Cette politique, a-t-elle poursuivi, cherche aussi à créer une infrastructure nationale et internationale à haut débit, à avoir «l’accès universel aux technologies de l’information sur l’ensemble du territoire national, en favorisant les conditions d’un accès communautaire au service téléphonique et à l’Internet de débit suffisant, dans chaque agglomération de plus de 2.000 habitants ; et à améliorer la contribution des Tic au développement économique et social su pays».

Cela avant de faire remarquer que la même politique permettra au gouvernement «de prendre en compte des projets du secteur dans le Budget de l’Etat et dans les négociations avec les partenaires au développement». Au secteur privé, elle permettra l’orientation des investissements vers le sens souhaité par le gouvernement.

Elle amènera aussi la Société civile à mieux jouer son rôle de plaidoyer auprès des autorités et des partenaires au développement appelés dorénavant à mieux cibler leurs actions d’investissement dans le domaine des télécommunications et des Tic.

LES AXES DU DOCUMENT DE POLITIQUE SECTORIELLE DES TELECOMS

Pour sa part, la directrice des opérations de la Banque mondiale, Marie-Françoise Marie Nelly, a, auparavant, fait savoir que l’objectif de l’atelier de finalisation de la stratégie contenue dans le Document a été «de pouvoir exposer les enjeux, défis et opportunités du secteur des télécommunications en RDC ainsi que de décliner, de façon précise, les objectifs de cette politique qui seraient partagés par l’ensemble des acteurs concernés».

Elle a également signalé que ce Document de politique sectorielle du secteur des télécommunications et des Tic est articulé autour de trois grands axes, à savoir la stratégie réglementaire et institutionnelle, le développement des réseaux et services des télécommunications et la stratégie de développement des technologies de l’information et de la communication.

Elle a noté que ce Document constitue une stratégie devant permettre aux acteurs tant publics que privés d’avoir une vision beaucoup plus clair, à court, moyen et long termes, sur les bénéfices attendus par le gouvernement pour le développement de le RDC.

Et qu’il va également aider à stimuler la modernisation dans ce secteur, a-t-elle ajouté, rappelant que les télécommunications et les Tic sont d’un apport important dans la croissance économique, la création des emplois.

Ils sont un vecteur des services à haute valeur ajoutée, a-t-elle fait observer, avant de souligner le fait que la Banque mondiale reste déterminée à accompagner le processus du développement des télécommunications et des Tic en RDC.

Toutefois, elle a déploré les dysfonctionnements qui minent encore le secteur. Il est question de «l’absence de capacités nationales et internationales qui freine le développement de nouveaux services, se traduisant par des besoins considérables en matière d’investissement à près de 4 milliards 500 millions de dollars américains pour la voie et 300 millions de dollars américains pour le haut débit ;

du retard de mise en œuvre du cadre du cadre législatif et réglementaire adopté en 2002 et de l’absence de coordination et de mise en cohérence des projets de développement initiées par les diverses administrations publiques et les partenaires au développement qui a entraîné l’inefficience de l’utilisation des ressources».

A noter que l’élaboration de ce Document a aussi connu le concours du Cabinet ICEA pour en avoir proposé l’ébauche soumise aux experts du Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques (Copirep), de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications au Congo (ARPTC) et du ministère des PTT

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