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26 août 2010

Faut-il avoir peur de Google Street View ?


Très populaire, le service de cartographie de Google fait l’objet de vives critiques. En cause : le géant de l’Internet a collecté des données personnelles de dizaines d’internautes français.



Après la gloire, les déboires. Lancé en octobre 2008, le service de cartographie en vue réelle Google Street View* est en pleine tempête. Après s’être attiré les foudres de l’Allemagne, de l’Angleterre et de l’Espagne, c’est au tour de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) de s’en prendre au géant de l’Internet.


Dans un communiqué mis en ligne vendredi dernier, l’autorité indépendante s’agace du retour en France — le même jour — des voitures Google chargées de photographier les rues de nos villes. Elles circulent notamment à Lille, Angoulême et en Côte d’Or.


Un retour « prématuré » alors que la multinationale fait toujours l’objet d’une enquête de la Cnil pour avoir collecté des données personnelles d’internautes « de façon illicite ».

Un précédent en Allemagne

C’est l’équivalent allemand de la Cnil qui révèle l’affaire en avril. Les « Google cars » sont suspectées de recueillir courriels et mots de passe via les modems sans fil des internautes. Un soupçon confirmé par Google, qui évoque une « erreur technique ».


Le 26 mai, la Cnil met en demeure le géant du Web de lui fournir copie des informations collectées. La firme californienne s’exécute, immobilise ses voitures françaises, et fait retirer les installations incriminées. Pour Google, l’affaire est close. Mais la Cnil assure que ses investigations « ne sont pas terminées ».


Si la Cnil ne souhaite pas davantage commenter l’affaire, Google France avoue « ne pas comprendre » ces réserves. « L’erreur a été corrigée, et toutes les données collectées, dont le volume correspond à un gros disque dur, ont été transmises à la Cnil », explique une porte-parole.


Reste que ce n’est pas la première fois que l’autorité s’en prend au service de cartographie : système de floutage des visages imparfait, intérieurs de certains domiciles visibles de tous. En 2009, une dizaine de plaintes ont été enregistrées par la Cnil. Sans suites judiciaires pour le moment.


* http://maps.google.fr


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