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22 septembre 2010

Baisse des tarifs des communications : Un résultat normal trop longtemps attendu selon le MPTIC



Saïdou Yanogo, Directeur général des télécommunications au MPTIC


Le gouvernement, à travers le Ministère des potes et des technologies de l’information et de la communication (MPTIC), veille à l’exercice d’une concurrence saine dans un cadre juridique équitable et transparent du secteur des télécommunications au Burkina.


La baisse des coûts de communication constatée ces derniers temps est un résultat longtemps attendu au regard des actions incitatives du ministère pour booster le secteur.


Le Burkina était cité en exemple pour la cherté des coûts de communication de ses réseaux de téléphonie. Depuis l’annonce de l’arrivée d’un 4e opérateur sur le marché et la reprise de l’opérateur Zain par Barthi Artel, les actions promotionnelles se multiplient de part et d’autre.


Chaque opérateur fait des pieds et des mains pour protéger ses parts de marché. Conséquences : les prix dégringolent au grand bonheur du consommateur.


« Ces baisses tarifaires et offres promotionnelles agressives sont le signe évident de bataille concurrentielle entre les opérateurs pour la conquête de part de marché », reconnaît le directeur général des télécommunications au Ministère des Postes et des Technologies de l’information et de la Communication (MPTIC), Saïdou Yanogo.


« C’est le résultat normal attendu, peut-être même trop longtemps, par le choix politique de libéralisation du secteur », souligne-t-il. Ce choix politique du gouvernement d’ouvrir le marché à la concurrence doit se poursuivre et emmener ainsi les opérateurs à plus d’efficience et d’innovation dans les prestations.


Des facilités sont offertes pour permettre d’étendre leur couverture territoriale. Des actions visant à assainir et fluidifier le secteur des télécoms.


Du monopole d’Etat à la libéralisation totale du secteur (2006) en passant par la libéralisation partielle (1999-2005), le secteur des télécommunications au Burkina a été caractérisé par trois époques majeures.


En plus de l’opérateur historique ONATEL et sa filiale TELMOB, deux réseaux de téléphonie mobile (TELECEL et CELTEL) ont obtenu des licences de 10 ans en 2000. Mais la téléphonie fixe, le Télex et l’accès à Internet étaient toujours les produits exclusifs de l’ONATEL.


A partir du 1er janvier 2006, on assiste à la libéralisation totale du secteur. Depuis lors, tous les services du secteur ont été ouverts à une concurrence réglementée. Actuellement, une dizaine de fournisseurs d’accès à Internet dont les opérateurs de réseaux se répartissent le marché.


Pour les autres services à valeur ajoutée (jeux, services de renseignement, téléchargements de contenus…), une multitude d’acteurs dont le nombre exact n’est pas connu se disputent les parts de marché.


Sous l’œil vigilant du régulateur, l’ARCE (Autorité de Régulation des Communications Electroniques) bien entendu.


Pour mieux règlementer la concurrence, l’ARCE a été dotée de moyens et un pouvoir assez étendu pour lui permettre d’avoir des coudées franches dans sa mission de contrôle.


Elle veille, en particulier, au respect par les opérateurs des normes de qualité de service et à la préservation des intérêts du consommateur. En termes de performance, des efforts sont à consentir.


En fin 2009, seulement quatre cent (400) localités du Burkina étaient raccordées à la téléphonie fixe, soit un taux de pénétration de 1%. Concernant la téléphonie mobile, plus de 60% du territoire et 80% de la population sont couverts par les réseaux mobiles portant la pénétration à 25%.

Moussa Diallo
Faso-tic.net

Source: lefaso.net: