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04 octobre 2010

L'Algérie pourrait accepter le deal entre Orascom et le russe Vimpelcom


Les Algériens pourraient ne pas s'opposer à la transaction entre Naguib Sawiris et le russe Vimpelcom incluant Djezzy mais à certaines conditions, a indiqué, samedi 2 octobre à TSA une source proche de la présidence de la République.


Le dossier sera évoqué la semaine prochaine à l'occasion de la visite mercredi du président russe Dimitri Medvedev à Alger. En fait, de dossier local l'affaire Djezzy pourrait être au cœur d'un enjeu plus important aussi bien pour les Russes que pour les Algériens.


Pour les Russes, le dossier est stratégique. Il va au-delà de l'intérêt que représente Djezzy, la filiale la plus rentable d'Orascom Telecom. Explication : les discussions entre Naguib Sawiris et les Russes portent sur Orascom Telecom Holding (OTH), présent dans les pays émergents, mais surtout l'italien Wind et le grec TIM Hellas. C'est donc une occasion de mettre le pied sur le marché de la téléphonie mobile en Europe occidentale.


Les portes d'entrées sur ce marché sont très rares et l'opportunité que représentent les difficultés actuelles de Naguib Sawiris en Algérie pourrait ne pas se représenter une nouvelle fois.


Autre intérêt de cette opération : avec l'acquisition des opérateurs appartenant aux Sawiris, Vimpelcom va doubler son chiffre d'affaires et devenir un acteur véritablement international avec une exposition géographique diversifiée.


Pour toutes ces raisons, les Russes vont tout faire pour obtenir l'accord des Algériens. Selon notre source, Alger pourrait ne pas s'y opposer. Pourquoi ? « Avec les Sud-africains, il n'y avait rien à négocier.


C'est différent avec les Russes », explique-t-elle. Les Algériens négocient actuellement avec les Russes l'acquisition de systèmes antibrouillage que les pays de l'OTAN refusent de vendre à l'Algérie mais que le Maroc possède.


Les Algériens attendent aussi un geste sur l'affaire des Mig défectueux vendus en 2007 à l'armée de l'air. Enfin, il y a le dossier de l'accord stratégique avec Gazprom pour permettre à l'Algérie de peser plus lourd contre l'Europe. Si les Russes acceptent de faire un effort, les Algériens pourraient difficilement dire non sur Djezzy.


Pour les Algériens, un tel arrangement serait le bienvenu. L'Etat algérien n'est pas prêt à débourser 6 ou 7 milliards pour acquérir Djezzy. Il ne souhaite pas non plus se lancer dans une bataille d'arbitrage avec Naguib Sawiris qui risque de causer des préjudices à l'image du pays à l'étranger.


L'Algérie, qui vient d'accorder une dérogation exceptionnelle à l'émirati EIIC pour des raisons politiques, peut bien le faire avec les Russes pour des considérations stratégiques.


www.tsa-algerie.com