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27 août 2011

CONTRE LA TAXE SUR LES APPELS ENTRANTS : L’intersyndicale de la Sonatel dépose son préavis de grève



L’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel a enclenché la seconde phase de son plan de lutte contre l’application de la taxe sur les appels entrants au Sénégal.

Un projet porté par Me Abdoulaye Wade. Les Sonatéliens ont ainsi déposé, hier, un préavis de grève.

L’intersyndicale des travailleurs de la Société nationale de télécommunications (Sonatel) a déposé, hier, un préavis de grève au ministère du Travail afin de montrer son désaccord par rapport à la décision prise par Me Abdoulaye Wade de remettre au goût du jour son projet de taxe sur les appels internationaux entrants.

Selon la Secrétaire générale de la section télécoms du Syndicat national des travailleurs des postes et des télécommunications, Ndèye Founé Diallo Niang, le préavis de grève a été notifié au ministère du Travail et des Organisations professionnelles. «Il porte sur le désaccord qui nous oppose à l’Etat sur les appels entrants, mais aussi sur les problèmes que nous avons eus avec France Telecom», renseigne-t-elle en soulignant que si les problèmes consignés dans le document ne sont pas réglés, ils iraient en grève.

«C’est un préavis par lequel nous les informons que nous ne sommes pas d’accord avec la décision prise par le président de la République. Il a dit carrément qu’il ne reculerait pas. Nous aussi, nous ne reculerons devant rien.

Nous nous battrons jusqu’au bout», précise Mme Diallo qui précise que le préavis prendra fin dans un mois. Elle annonce aussi que l’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel rencontrera la Centrale nationale de la technologie support center (Cntsp), lundi prochain, en vue du lancement d’un programme de lobbying pour éclairer la population et la sensibiliser sur les dégâts que ce décret va engendrer.

«On va prendre une mesure pour qu’au finish, quand la grève sera déclenchée, tout le monde sache qu’il a été averti par la Sonatel et informé des conséquences de cette mesure», assure-t-elle. Elle explique, par ailleurs, que l’intersyndicale a le choix entre deux formes de grève. «Nous avons le choix entre la présence négative, c’est-à-dire qu’on est là, mais on ne travaille pas. Ou bien alors on fait une grève générale qui consiste à ne pas venir travailler».

Cependant, ajoute-t-elle, «nous avons un système qui nécessite de la surveillance 24/24. Ce qui fait qu’aujourd’hui, le réseau fonctionne tout le temps. On a un système de brigade qui fonctionne aux alertes sous la surveillance de nos agents. Nous devons réagir quand il y a alerte. Et si nous sommes en grève ou en présence négative, personne ne pourra réagir à ces alertes. Ce qui aboutira à une dégradation du réseau et la fin de Sonatel. Mais nous n’allons jamais couper les lignes. Nous avons beaucoup fait pour cette entreprise et nous ne la laisserons jamais tomber », rassure-t-elle.

Pour les Sonatéliens, cette surtaxe sur les appels internationaux entrants va entraîner une augmentation des taxes sur le mobile et sur le fixe. Ce qui participera à la baisse du trafic, voir à la faillite de l’entreprise. «Tout cela fait qu’aujourd’hui, nous avons analysé la situation et avons vu que ce n’était ni bon pour le consommateur sénégalais, ni pour l’Etat du Sénégal», soutient Ndèye Founé Niang Diallo.

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