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25 septembre 2009

Service universel de télécommunication au Sénégal : Le Restic veut plus de dynamisme dans l’exécution du chantier



Le Sénégal a été le premier pays dans l'espace de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) à mettre en place un Fonds de développement de service universel des télécommunications (Fdsut).
Seulement, voilà que le Mali et le Burkina Faso présentent des statistiques de pénétration de la téléphonie rurale plus honorables.
Ce qui fait tiquer le Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l'information et de la communication qui appelle le nouveau Dg de l'Artp à se pencher personnellement sur ce dossier.

Le Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l'information et de la communication (Restic) veut plus de cadence dans l'exécution du service universel de télécommunication au Sénégal.
Dans un communiqué de presse qui nous est parvenu hier, son bureau ‘appelle le nouveau directeur général de l'Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) à se pencher personnellement sur le dossier du service universel après les retards notables dans la mise en œuvre et l'exécution de ce vaste chantier qui vise à doter 320 communautés rurales et 13 000 villages du Sénégal de services de téléphonie de base et, le cas échéant, de connectivité sur Internet pour aider à lutter contre la fracture numérique au Sénégal'.


Le Sénégal a été le premier pays dans l'espace de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) à mettre en place un Fonds de développement de service universel des télécommunications (Fdsut) en 2003.
‘Ce fonds est alimenté par les contributions annuelles des opérateurs à hauteur de 3 % de leurs chiffres d'affaires bruts, en sus de la contribution de l'Etat et des bailleurs de fonds', renseigne le communiqué du Restic.
Le cabinet Mc Kinsey a produit ‘une étude complète et précise sur la mise en œuvre du service public de téléphonie et le Maroc est très avancé dans le domaine choisi comme benchmark', ajoute-t-il.
‘Cependant, force est de constater que, malgré tous ses atouts, notre pays n'est pas allé au-delà du programme pilote de Matam en dépit des fonds énormes mobilisés, des multiples consultations tenues avec les acteurs, partenaires et parties prenantes', poursuit le communiqué qui renseigne que, pendant ce temps, le Mali et le Burkina Faso présentent des statistiques de pénétration de la téléphonie rurale plus honorables.
Aussi le Restic invite-t-il le nouveau directeur général de l'Artp, l'administrateur du Fdsut à prendre urgemment en charge le dossier et à définir avec les acteurs locaux, dont le secteur privé national, un programme urgent et accéléré de mise en chantier de la téléphonie rurale dans notre pays.
Le Restic estime que l'accès aux techniques de l'information et de la communication et à leurs applications en milieu rural est important pour attirer l'investissement dans les communautés rurales et les villages et participe à une politique cohérente d'aménagement du territoire.

Selon le communiqué, les entreprises membres du Restic ont opportunément anticipé les chantiers du service universel en nouant des partenariats et joint-ventures en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord afin de doter le pays des meilleurs choix technologiques dans ce domaine.
D'après la même source, la mise en œuvre du service universel est perçue comme un moyen d'accroître les chiffres d'affaires pour les entreprises locales qui arrivent difficilement à concurrencer les équipementiers européens, américains et même asiatiques qui continuent de capter plus de 75 % des investissements d'infrastructures et de maintenance dans le secteur des télécommunications au Sénégal.

Ndakhté M. GAYE
www.walf.sn