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09 avril 2010

Patrimoine culturel africain : L’IFAN se lance dans la numérisation



Valoriser, sauvegarder, conserver et rendre accessibles les patrimoines scientifiques de l’Ifan grâce à la numérisation, est l’objectif du projet « biens culturels africains », fruit d’un partenariat entre l’Ucad et l’Université de Toulouse II-Le Mirail. Il s’agit de lutter contre la fracture numérique et vulgariser la mémoire collective africaine.


Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique, le Pr Amadou Tidiane Bâ a qualifié d’« innovant et ambitieux » le projet « biens culturels africains » sauvegarde et valorisation des patrimoines documentaires audiovisuels, iconographes, sonores et textuels de l’Institut fondamental d’Afrique Noire Cheikh Anta Diop qui contribue à la réduction de la fracture numérique.

« La numérisation des patrimoines culturels africains est un outil de travail pour la communauté scientifique, une vulgarisation de notre mémoire collective.

Ce projet s’inscrit dans la vision du président de la république qui milite en faveur de la réduction de la fracture numérique », a indiqué, hier le ministre, au cours du séminaire de restitution du projet « biens culturels africains » au musée Théodore Monod d’Art africain à Dakar.

Le ministre a souligné que son département ne ménagera aucun effort pour soutenir ce projet pour une meilleure conservation de notre patrimoine culturel commun, afin qu’il soit plus attrayant et accessible à tous, notamment aux chercheurs pour le développement de l’information scientifique.

Selon le chef du projet, Nafissatou Bakhoum, ce séminaire de deux jours (7 et 8 avril) va permettre aux experts de doter l’Ifan d’une infrastructure technique et d’une expertise locale apte à assurer la sauvegarde par la numérisation et la gestion informatisée.

Elle souhaite adapter l’Ifan aux normes bibliothéconomiques, archivistiques et documentaires universellement établies de l’ensemble de ses collections. Il sera ainsi procéder à la mise en place d’une politique de Droits de propriété intellectuelle adaptée aux collections.

Cela va développer, à partir de l’expertise capitalisée dans le projet, un pôle d’excellence Ifan-Ebad pour la sauvegarde, la gestion informatisée et la coordination des collections numérisées de fonds patrimoniaux en Afrique. On participera, de cette façon, à la démocratisation de l’accès à l’information par la mise à disposition de documents de grande valeur scientifique et historique au profit de divers utilisateurs.

« Patrimoine exceptionnel, donc, qui, par la numérisation, devient un patrimoine partagé, accessible au plus grand nombre, ici ou ailleurs. Le devoir de mémoire n’est possible que par l’accès à la mémoire, et la préservation des supports de cette mémoire.

Le mariage de ces collections anciennes avec les technologies les plus actuelles de l’information et de la communication, va les mettre à la disposition d’un nombre considérablement accru de chercheurs, et du coup, stimuler l’intérêt pour les études africaines », a dit Jean-Luc Le Bras, Chef du Service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France au Sénégal.

Le budget global du projet s’élève à 442 972 Euros. Ont contribué au financement, le fonds francophone des inforoutes (150 000 Euros), le Comité plan images archives du ministère français des Affaires étrangères (80 000 Euros). Le principal partenaire dans sa réalisation est l’université de Toulouse II-Le Mirail (Utm) grâce à la convention cadre qui le lie à l’Ucad.

Maké Dangnokho

www.lesoleil.sn