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12 octobre 2010

Alger cherche des conseillers pour nationaliser Djezzy


L'Algérie a lancé lundi un appel d'offres international auprès des banques d'affaires et des sociétés de conseil pour être conseillée sur une nationalisation de la filiale locale de l'égyptien Orascom Telecom.


L'opérateur russe de téléphonie mobile Vimpelcom espérait acquérir Djezzy dans le cadre d'un accord de 6,6 milliards de dollars (4,7 milliards d'euros) pour prendre le contrôle des actifs d'Orascom mais l'initiative d'Alger semble compromettre ce projet.


L'appel d'offres a été publié dans le journal officiel algérien El Moudjahid avec comme date-butoir le 24 novembre. Il stipule que le ministère des Finances souhaite "sélectionner un partenaire pour assister l'Etat algérien dans l'acquisition de la société 'Orascom Telecom Algeria'".


Le nom de la société retenue sera annoncé le jour même de la fin de l'appel d'offres.

Un accord entre Vimpelcom et le président d'Orascom Telecom Naguib Saouiris pourrait donner naissance au cinquième opérateur mondial de téléphonie mobile, mais les analystes estiment que l'incertitude entourant la filiale du groupe égyptien en Algérie pourrait faire échouer la transaction.


"Recruter des conseils potentiels rend un compromis (avec Vimpelcom) moins probable", estime Dalibor Vavruska, analyste à ING, spécialisé dans les télécoms sur les marchés émergents. "Si les Russes (n'obtiennent pas Djezzy), ils devront vraiment reconsidérer leur position concernant l'ensemble de l'accord."


Une porte-parole au siège d'Orascom Telecom au Caire n'a pas souhaité faire de commentaire sur l'appel d'offres.


Si l'Algérie mène finalement à bien la nationalisation de Djezzy, Vimpelcom n'aurait alors pas d'autre choix - à la condition que l'ensemble de l'accord avec Orascom Telecom soit maintenu - que d'accepter la somme que le gouvernement algérien consentirait à payer pour la filiale.


Il y a toutefois fort à parier que l'estimation d'Alger ne corresponde pas aux attentes de la maison mère de Djezzy.


Des sources du secteur et au sein du gouvernement algérien estiment qu'un prix compris entre deux et trois milliards de dollars serait équitable.


Le directeur général de Vimpelcom, Alexandre Izossimov, a déclaré de son côté que Djezzy valait sept fois son résultat avant charges financières, impôts, dépréciations et amortissement, ce qui valoriserait la société à hauteur d'environ sept milliards de dollars.


Avec Victoria Howley à Londres et Dina Zayed au Caire, Alexandre Boksenbaum-Granier et Gwénaëlle Barzic pour le service français, édité par Dominique Rodriguez


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