Ouvrir un espace d'information et de veille stratégique en Afrique sur les télécommunications et les TICs. Promouvoir les échanges entre les acteurs qui s’intéressent à la convergence, le droit, l’économie, la veille concurrentielle, les réseaux, la stratégie des opérateurs et l'intelligence économique en télécommunications et TIC. Echanger et s'informer pour suivre l'évolution des communications électroniques qui sans cesse subissent la vitesse du changement.

21 septembre 2006

L'interview de Wang Xiangguo DG de Congo Chine Telecom (CCT) sur Régulation-Afrique


Wang XiangguoDirecteur Général (Congo Chine Télécom)

Voilà cinq ans qu’existe Congo Chine Télécom. Pouvez-vous nous nous présenter brièvement l’entreprise ?
Congo Chine Télécom existe depuis cinq mais le travail n’a commencé officiellement qu’en décembre 2001. au début, nous avons eu beaucoup de difficultés à cause de la mauvaise qualité du réseau. Mais, en une année, nous sommes arrivés à 150.000 abonnés. Nous avons décidé au mois d’avril 2005 de commencer à construire le réseau national. Congo Chine Télécom est une société anonyme. Du coté chinois, la société mère est une grande société de télécommunication en Chine, ZTE, qui détient 51% du capital de Congo Chine Télécom. Le partenaire congolais, c’est ministère congolais Postes et télécommunications avec 49%. L’entreprise est dirigée par un directeur général qui vient de ZTE. Il est secondé par un directeur adjoint qui vient du ministère congolais des PTT.

Quel est le positionnement de CCT par rapport à la concurrence ?
Lorsque les deux principaux opérateurs sont arrivés au Congo, ils ont lancé directement un réseau national. Nous par contre n’avons opérés qu’à Kinshasa. Nous venons à peine de lancer le réseau national. Notre investissement a donc été moins important que celui de nos concurrents. Le concours du matériel venant de notre actionnaire majoritaire ZTE, nous permet de pratiquer de meilleur prix.

Quelle est la part de marché de CCT
A partir de 2006, avec le lancement du réseau national, nous pensons atteindre 500 à 600 mille abonnés. Le marché des télécommunications progresse au fil des années. Pour le moment, CCT occupe 5% du marché. Avec le réseau national nous pouvons arriver et même dépasser les 10%.

Quelle est la politique de partenariat de CCT ?
Pour le moment, CCT est une société qui ne coopère qu’avec le gouvernement congolais. Mais la porte est ouverte pour accueillir venant des autres parties du monde. La société mère de CCT, ZTE est une société qui fournit des équipements. Défaut d’expérience dans le marché des télécommunications. Ce n’est pas le cas avec nos deux principaux concurrents qui sont déjà sur ce terrain depuis longtemps et qui évoluent dans plusieurs pays d’Afrique en même temps. Nous avons besoin d’une telle expérience. Ceux qui pourraient venir vers nous avec une expérience dans ce domaine, nous sommes disposés à discuter avec eux de l’avenir de CCT. Par exemple, nous sommes pour le moment en pourparlers avec une société qui vient des Etats-Unis, …….. sur les possibilités de collaboration. Les opportunités sont nombreuses. Notre partenaire, le gouvernement congolais, en plus de ses 49% des parts de notre capital, nous a accordé le droit d’exploiter de nombreux secteurs dans le domaine des télécommunications, notamment internet, GSM 900 et 1800, VOIP.... Nous avons énormément de ressources techniques. Mais nous savons que cela ne suffira pas pour assurer notre progression. La meilleure façon d’obtenir un développement rapide de la société, c’est de profiter de l’expérience des autres. Pour ce faire, il faut coopérer avec les investisseurs extérieurs.

Votre parcours avant votre nomination à la direction générale de CCT ?
Avant ce poste, je prestais comme ingénieur au sein de l’institut de recherche de ZTE de Nankin. Cet institut compte 3.000 ingénieurs. Je suis spécialisé en nouvelles technologies, particulièrement le GSM. À CCT, je coordonne aussi dans les travaux techniques.
Quel message pouvez-vous adresser aux autres investisseurs qui pourraient être intéressés par le Congo ?
Voilà deux ans que je suis au Congo et j’ai visité beaucoup d’autres villes du pays. Je me suis rendu compte que c’est un pays qui a de l’avenir. Il a de riches ressources et une bonne base de l’éducation. Par exemple, j’étais au bas Congo et j’ai remarqué que dans tous les villages environnants, les enfants étaient scolarisés. Je pense que si le gouvernement congolais fournit encore plus d’efforts dans ce domaine, l’avenir du Congo sera encore plus prometteur.