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01 février 2007

Ile Maurice: Appels internationaux - fraude de Rs 28 millions


La police a démantelé, hier, un réseau d'arnaques téléphoniques, qui opérait depuis trois ans. Le cerveau, qui gérait deux établissements, est passé aux aveux.
Rs 28,8 millions. C'est le manque à gagner qu'aurait enregistré la Mauritius Telecom. C'est ce qu'a révélé une enquête de la Major Crimes Investigation Team (MCIT) qui a démasqué un réseau permettant d'effectuer frauduleusement des appels internationaux.

Les deux centres d'appels situés à la rue Joseph-Rivière, Port-Louis, et à Chebel, opéraient dans l'illégalité depuis trois ans. C'est une perquisition des limiers de la MCIT, menée conjointement avec ceux de l'IT Unit et des agents de l'information and communication Technologies Authority (ICTA), avant-hier après-midi, qui a permis de découvrir l'arnaque. Lors d'une fouille, 21 téléphones et deux ordinateurs dotés d'un système ADSL ont été saisis.
Le gérant des deux établissements, Gérard Wong Fung Can, 35 ans et habitant Morcellement Pailles, Baie-du-Tombeau, a été interpellé le même jour par les limiers de la MCIT placée sous la supervision de l'inspecteur Ranjit Jokhoo. Le suspect, qui est passé aux aveux, a comparu en cour hier sous une charge provisoire d' "operating an information and communication service without licence". Un délit en violation des articles 46 et 47 de l'Information and communication Technologies Act. La police n'ayant pas objecté à sa remise en liberté, il a été libéré après avoir fourni une caution de Rs 8 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 25 000.

Présence suspecte
Selon une source proche des enquêteurs, c'est le meurtre de la ressortissante chinoise, Wang Yuen, tuée par plusieurs coups de couteau, le 4 janvier à Port-Louis, qui a permis de remonter la filière. La victime tenait la caisse d'une boutique qui servait en fait de couverture pour la pratique illégale des appels internationaux.
C'est la présence de marins étrangers d'origine chinoise et taïwanaise, dans le bâtiment sis à la rue Joseph-Rivière à Port-Louis, qui a attisé les soupçons de la police. Il s'avère que le "call centre" s'était fait une publicité de bouche à oreille et les marins y venaient régulièrement pour faire des appels à l'étranger à un prix nettement inférieur à celui du principal opérateur à Maurice.
À ce stade de l'enquête, les enquêteurs soupçonnent une éventuelle complicité au sein de la Mauritius Telecom. Toujours selon les milieux de la MCIT, le gérant de l'établissement comptait fermer son business en fin de mois de février à cause de la baisse continue des tarifs qu'offraient les concurrents officiels depuis la fin de l'année dernière.