Ouvrir un espace d'information et de veille stratégique en Afrique sur les télécommunications et les TICs. Promouvoir les échanges entre les acteurs qui s’intéressent à la convergence, le droit, l’économie, la veille concurrentielle, les réseaux, la stratégie des opérateurs et l'intelligence économique en télécommunications et TIC. Echanger et s'informer pour suivre l'évolution des communications électroniques qui sans cesse subissent la vitesse du changement.

02 mai 2007

Skype moins dangereux qu'annoncé pour les opérateurs





L'Arcep vient de publier une étude très intéressante sur les nouveaux et nombreux services logiciels de téléphonie Internet, dont Skype est devenu l'emblème. Réalisée par l'Idate, cette étude se veut finalement plutôt rassurante sur l'impact jugé "modeste" que de tels services, font peser l'activité des opérateurs télécoms traditionnels. L'étude constate en effet que "les acteurs du logiciel n'ont réellement pris des positions fortes que sur le trafic international (40% du trafic de Skype, équivalent à 7% du trafic mondial), que ce soit autour de trafic gratuit ou payant. Elles n'ont pour l'instant su attirer "qu'une partie restreinte de la population, technophile, et généralement peu disposée à payer, et les personnes recherchant des tarifs avantageux pour l'international, sans réellement réussir à atteindre le marché de masse des internautes, poursuit-elle. Bien que finalement assez anciennes à l'échelle d'Internet, les fonctionnalités vocales des IMs sont ainsi utilisées par moins de 10% des internautes (c'est-à-dire de manière moins intensive que la vidéo).
La croissance de solutions comme Skype est, par ailleurs, en ralentissement net. Les scénarios les plus probables, développés dans le cadre de cette étude, représentent des pertes de revenus de 3 à 10% pour les opérateurs télécoms, essentiellement dues au trafic gratuit de PC à PC. Les acteurs logiciels ne généreraient alors directement au mieux qu'un peu moins de 20 millions d'€ de chiffre d'affaires pour plus de 5 milliards de minutes, tiré par l'international (qui pèse d'ailleurs aujourd'hui près de 85% des revenus de Skype)."