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30 avril 2007

Algérie : le second opérateur de téléphonie fixe (Lacom) ne répond plus : histoire d’une faillite à huis clos


Ainsi donc les rumeurs disaient vrai. Le second opérateur de téléphonie fixe en Algérie est entrain de baisser rideau. Le 9e étage a été libéré par Lacom. Le personnel qui l’occupait a été essaimé sur d’autres sites plus modestes. Les pouvoirs publics le savent. Lacom a renoncé à poursuivre le développement de son réseau au-delà des 6 wilayas de la première année prévue par le cahier des charges. L’ARPT en a été saisi par courrier. Pire encore, les clients de Lacom sont insidieusement invités à ne pas renouveler leur abonnement.




La licence du fixe comporte un package de trois lots qui auraient pu être proposés distinctement : le réseau inter
urbain (transport backbone), le trafic international et les boucles radio locales (WLL). Mais Lacom ne sera pas le Djezzy du fixe comme on le lui prédisait. "J’ai vu dès le premier jour qu’il y avait une incompatibilité entre les deux actionnaires de Lacom. Naguib Sawiris, le président d’Orascom, faisait tout pour attirer les regards des médias vers lui comme si la boite lui appartenait seul. Ce n’était pas du tout les mêmes cultures d’entreprises. Orascom et Télécom Egypte n’ont pas cessé de se confronter à l’intérieur de Lacom " raconte un des cadres " en instance d’affectation " chez Lacom.

Dernier épisode en date de cette guéguerre, l’annonce par Télécom Egypte (TE) de son refus de verser 20 millions d’euros prévus dans le plan d’investissement initial de Lacom. La raison officielle avancée par TE de ce blocage du développement de la filiale algérienne de la téléphonie fixe est une protestation contre l’ARPT, accusé de décisions discriminatoires empêchant le développant de la concurrence sur le segment de la téléphonie du fixe. L’échec de la démonopolisation du téléphone fixe causé par l’intransigeance de l’ARPT ? Une autre piste à explorer dans la poussière du fracas de la chute de Lacom. C’est Télécom Egypte qui est prestement invitée à céder des parts à Orascom. Sawiris, le grand patron de la holding OTH, remettrait alors autant d’argent qu’il faut pour respecter le cahier de charge et devenir un vrai opérateur du fixe en Algérie. Il est presque tenu de le faire s’il ne veut pas que les éclaboussures de la faillible de Lacom n’atteignent son beau vaisseau amiral arabe ; Djezzy.


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