Bénin : Les cinq licences mobile rapportent 200 millions d’euros
Le Bénin a fini par imposer sa volonté aux opérateurs du mobile et va encaisser pour les cinq licences concédées plus de 200 millions d’euros.
Le gouvernement béninois affiche le sourire à l’issue du bras de fer qui l’a opposé pendant deux mois à deux opérateurs privés de téléphonie mobile, Moov-Bénin S.A. et MTN-Bénin, respectivement détenus, en majorité, par Atlantique Télécom et MTN Limited.
Ces deux sociétés, après avoir pendant longtemps dénoncé la nouvelle convention et le nouveau cahier de charges élaborés par le gouvernement béninois, ont fini par signer ces documents, respectivement le 6 puis le 15 septembre 2007. Du coup, l’Autorité transitoire de régulation des postes et télécommunications (Atrpt) a levé la mesure de suspension qui pesait sur eux depuis le 12 juillet 2007. A la grande joie du million d’abonnés de Moov et Mtn qui peuvent de nouveau communiquer.
Les nouvelles dispositions qui remplacent celles de 2004 réévaluent sensiblement le coût de la licence accordée pour une durée de dix ans. Il passe de 5 milliards CFA (7,6 millions d’euros) à 30 milliards (45,7 millions d’euros), soit six fois plus qu’auparavant. Ces dispositions avaient déjà été acceptées par les deux autres opérateurs, BellBénin Communications, propriété d’hommes d’affaires béninois, et Libercom, filiale de l’opérateur historique Bénin Télécoms. Libercom avait même versé les 45,7 millions d’euros en une seule tranche, conformément aux nouveaux textes.
En revanche, l’opérateur nigérian Globacom, qui, le 10 août dernier, a gagné sa licence pour 50 millions d’euros suite à une vente aux enchères, a pu obtenir quelques concessions de l’Atrpt : il a payé 22,8 millions d’euros puis s’est engagé à solder le reliquat en six ans, à raison de 4,5 millions d’euros chaque année. Télécel et Areeba, au terme de longues négociations, ont bénéficié des mêmes facilités de paiement :
Autorité de l’Etat restaurée
Au total, l’Etat béninois va encaisser 233 millions d’euros de la cession de licences à ces cinq opérateurs. L’enthousiasme est grand, aussi bien au sein du gouvernement que dans la population qui, par voie médiatique, ne cesse de féliciter le président Yayi Boni et l’Atrpt pour avoir su "résister aux opérateurs privés GSM et restaurer l’autorité de l’Etat.
De 1999, année de libéralisation de la téléphonie mobile, jusqu’à l’élection en mars 2006 de Yayi Boni, le secteur des GSM était très peu organisé. En l’absence d’une autorité de régulation et avec la complicité des autorités politiques et administratives, les opérateurs privés (Télécel, Areeba, actuel Mtn, et BellBénin) "s’adonnaient en toute illégalité à diverses opérations telles que la terminaison d’appel qui leur permettait d’utiliser frauduleusement les installations techniques de Bénin Télécoms pour les communications internationales", accuse Marcellin Iloubadé de la direction générale des études et de la réglementation. D’abord fixé à 183 000 euros puis à 7,6 millions d’euros suite aux critiques des organisations de la société civile, le prix de la licence au Bénin était bien inférieur à celui pratiqué dans les autres pays de la sous-région où il se chiffre à plusieurs dizaines de millions d’euros. Arrivé au pouvoir, Yayi Boni a entrepris d’assainir le secteur en prenant diverses mesures dont la mise en place de l’Atrpt, en mars 2007. Outre l’assainissement, l’enjeu, pour lui, est que le secteur contribue à l’augmentation des ressources de l’Etat.
Le gouvernement béninois affiche le sourire à l’issue du bras de fer qui l’a opposé pendant deux mois à deux opérateurs privés de téléphonie mobile, Moov-Bénin S.A. et MTN-Bénin, respectivement détenus, en majorité, par Atlantique Télécom et MTN Limited.
Ces deux sociétés, après avoir pendant longtemps dénoncé la nouvelle convention et le nouveau cahier de charges élaborés par le gouvernement béninois, ont fini par signer ces documents, respectivement le 6 puis le 15 septembre 2007. Du coup, l’Autorité transitoire de régulation des postes et télécommunications (Atrpt) a levé la mesure de suspension qui pesait sur eux depuis le 12 juillet 2007. A la grande joie du million d’abonnés de Moov et Mtn qui peuvent de nouveau communiquer.
Les nouvelles dispositions qui remplacent celles de 2004 réévaluent sensiblement le coût de la licence accordée pour une durée de dix ans. Il passe de 5 milliards CFA (7,6 millions d’euros) à 30 milliards (45,7 millions d’euros), soit six fois plus qu’auparavant. Ces dispositions avaient déjà été acceptées par les deux autres opérateurs, BellBénin Communications, propriété d’hommes d’affaires béninois, et Libercom, filiale de l’opérateur historique Bénin Télécoms. Libercom avait même versé les 45,7 millions d’euros en une seule tranche, conformément aux nouveaux textes.
En revanche, l’opérateur nigérian Globacom, qui, le 10 août dernier, a gagné sa licence pour 50 millions d’euros suite à une vente aux enchères, a pu obtenir quelques concessions de l’Atrpt : il a payé 22,8 millions d’euros puis s’est engagé à solder le reliquat en six ans, à raison de 4,5 millions d’euros chaque année. Télécel et Areeba, au terme de longues négociations, ont bénéficié des mêmes facilités de paiement :
Autorité de l’Etat restaurée
Au total, l’Etat béninois va encaisser 233 millions d’euros de la cession de licences à ces cinq opérateurs. L’enthousiasme est grand, aussi bien au sein du gouvernement que dans la population qui, par voie médiatique, ne cesse de féliciter le président Yayi Boni et l’Atrpt pour avoir su "résister aux opérateurs privés GSM et restaurer l’autorité de l’Etat.
De 1999, année de libéralisation de la téléphonie mobile, jusqu’à l’élection en mars 2006 de Yayi Boni, le secteur des GSM était très peu organisé. En l’absence d’une autorité de régulation et avec la complicité des autorités politiques et administratives, les opérateurs privés (Télécel, Areeba, actuel Mtn, et BellBénin) "s’adonnaient en toute illégalité à diverses opérations telles que la terminaison d’appel qui leur permettait d’utiliser frauduleusement les installations techniques de Bénin Télécoms pour les communications internationales", accuse Marcellin Iloubadé de la direction générale des études et de la réglementation. D’abord fixé à 183 000 euros puis à 7,6 millions d’euros suite aux critiques des organisations de la société civile, le prix de la licence au Bénin était bien inférieur à celui pratiqué dans les autres pays de la sous-région où il se chiffre à plusieurs dizaines de millions d’euros. Arrivé au pouvoir, Yayi Boni a entrepris d’assainir le secteur en prenant diverses mesures dont la mise en place de l’Atrpt, en mars 2007. Outre l’assainissement, l’enjeu, pour lui, est que le secteur contribue à l’augmentation des ressources de l’Etat.
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