La libération des fréquences, prérequis au haut-débit mobile
L'Autorité de régulation des Communications Electroniques et des Postes (Arcep) avait organisé en juillet dernier une consultation publique sur le thème du développement numérique de la France. D'après la synthèse rendue publique aujourd'hui par l'autorité, l'Hexagone mobile court le risque d'être coupé en deux, à l'instar de ce qui s'est passé pour les réseaux filaires. On aboutirait ainsi à une vaste partie du territoire national (70%) pour lequel le haut débit mobile sera une réalité, et une poche non négligeable mal desservie.
Mettre à disposition les fréquences basses
Pour éviter cela, les fréquences basses – inférieures à 1 Ghz – doivent être libérées. La raison de cet engouement pour ces fréquences ? "Elles présentent des propriétés physiques de propagation radioélectrique bien meilleures que les fréquences hautes, qui les rendent adaptées à la réalisation d’une couverture étendue, à l’extérieur comme à l’intérieur des bâtiments", précise l'Arcep. En outre, elles devraient diminuer le coût du déploiement des opérateurs en zone rurale. Ce qui n'empêche pas ces derniers de demander à avoir accès aux fréquences de la bande 2,6 GHz.
Des besoins qui explosent
Celles-ci seraient idéales pour les zones denses, c'est-à-dire les zones urbaines et suburbaines. Pourquoi une telle gourmandise ? Parce que les spécialistes estiment que le besoin en ressources spectrales devrait exploser. Pour SFR, il devrait doubler, voire tripler d’ici 2020. Chez Nokia Siemens Networks et Motorola, les opérateurs devront disposer de 500 MHz supplémentaire, toujours pour 2020. Pas étonnant. A cette date les débits des réseaux mobiles devraient être de 100 Mbits/s.
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