Sonatel : L’Etat surseoit à sa décision de céder ses parts
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La Banque mondiale estimait dès lors qu’il est indispensable de s’appuyer sur un consensus national fortement partagé pour s’assurer du caractère pérenne du cadre juridique et financier. Et les syndicalistes maison avaient aussi vertement dénoncé cette décision. Au risque de paralyser la maison.
Mais au vu de la dernière sortie du ministre des Postes, des Télécommunications et des nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (Ntic), Mme Sophie Gladima Siby, tout laisse croire que l’Etat est revenu sur sa décision. ‘Pour le moment, l’Etat sénégalais surseoit à sa décision de céder ses parts du capital de la Sonatel’, a-t-elle déclaré en marge de la cérémonie de remise du chèque de 90 milliards de francs Cfa du président directeur général (Pdg) du groupe Sudatel au ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop.
Il faut dire que ces 27 % du capital de la boîte ne constituent pas un maigre pourcentage même si France Télécom contrôle 42,33 % de ce pactole. Le reste (30 %) étant réparti entre les institutions, le grand public, le personnel et les anciens salariés. Ses bénéfices pour 2006 sont de l’ordre de 146,6 milliards de francs Cfa. Soit une hausse de 26 % par rapport à l’année précédente où elle avait réalisé un chiffre d’affaires de 398 milliards de francs Cfa. Soit une hausse de 42 % par rapport à 2005.
La Sonatel est présente dans beaucoup de pays de la sous-région comme le Mali, la Guinée-Bissau, pays où la société a obtenu la troisième licence mobile pour une durée de 10 ans renouvelable. En Guinée, la Sonatel s’est emparée de la licence anciennement détenue par Spacetel, pour une durée de quinze ans renouvelable. Avec ses plus de 2 millions d’abonnés, la société bénéficiait, jusque-là, d’une situation de monopole sur le téléphone fixe.
Ibrahima DIAW
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