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28 avril 2009

Londres exclut une base de données centrale sur les télécoms




La Grande-Bretagne a écarté une proposition controversée visant à créer une base de données gouvernementale pour garder la trace des communications sur Internet ou par téléphone, jugeant préférable que des entreprises privées contrôlent ces informations.



La secrétaire à l'Intérieur, Jacqui Smith, estime que ces données sont nécessaires pour combattre le terrorisme et d'autres activités criminelles. Les adversaires du projet le jugent excessif et attentatoire aux libertés individuelles.


Selon une étude du ministère de l'Intérieur, la mise en oeuvre de cette proposition coûterait près de deux milliards de livres.


Dans un communiqué, Smith souligne que les informations provenant de téléphones mobiles et d'ordinateurs qui pourraient se révéler nécessaires concerneraient l'auteur, la provenance ou le moment des messages et non leur contenu.


"Ma priorité essentielle est de protéger les citoyens du Royaume-Uni. Les données concernant les communications sont un outil essentiel pour les institutions chargées du respect de la loi en vue de retrouver meurtriers et pédophiles, de sauver des vies et de s'attaquer aux crimes", note Smith.

"Il est essentiel que la police et d'autres institutions luttant contre la criminalité disposent des instruments requis pour accomplir leur tâche. Cependant, par souci de clarté, il n'est absolument pas question d'une base centrale unique", ajoute-t-elle.


Dans presque tous les procès pour terrorisme qui se sont déroulés récemment en Grande-Bretagne, des procureurs ont utilisé des données relatives à des appels téléphoniques.

Des données concernant les lieux d'où ont été passés les appels, leurs destinataires et leur durée ont servi à établir des liens entre les membres de cellules clandestines. Elles ont aussi constitué des éléments de preuve au sujet de préparatifs d'attentat.


Le gouvernement propose encore de légiférer en vue d'autoriser la collecte et le stockage, par des fournisseurs de services de télécommunications, de toutes les données qui pourraient être nécessaires aux autorités publiques, y compris de celles qui proviennent de l'étranger mais interfèrent avec les réseaux britanniques.


Les partis d'opposition critiquent vivement cette idée, estimant que l'on ne peut pas compter sur les autorités pour préserver la confidentialité de données personnelles, ainsi que l'ont démontré une série de cas où des responsables ont perdu des données en quantité souvent considérable.

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