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20 avril 2009

Prêt de l’AFD garanti par des actions Sonatel : L’institution française dément


FRANCE - SENEGAL

Les services de l’Association française de développement(Afd), par le biais de l’Ambassade de France au Sénégal, ont été promptes à réagir pour démentir une information parue ce 17 avril 2009 chez notre confrère Le Quotidien et faisant état d’un prétendu « deal » entre le Fmi, le Sénégal et l’Afd sur les actions Sonatel de l’Etat sénégalais.

Une information que les services de l’Afd qualifient d’ « allégations », à travers un communiqué adressé à notre Rédaction par l’intermédiaire de l’Ambassade de France au Sénégal. Dans le texte du communiqué, l’Afd précise que le prêt de 125 millions d’euros (82 milliards de FCfa) accordé en décembre 2008 à l’Etat sénégalais pour lui permettre de payer des arriérés vis-à-vis d’entreprises privées, ne bénéficie d’ « aucune autre garantie que l’engagement de l’Etat sénégalais de régler à bonne date les échéances prévues par la convention de financement ». Et le texte de souligner que ce prêt « n’est donc en aucune façon garanti par des actions de la SONATEL appartenant à l’Etat sénégalais ».

Un texte somme toute laconique pour des « allégations » aussi graves portées à la crédibilité d’institutions aussi prestigieuses que le Fmi et l’Afd et d’un Etat qui a, par les temps qui courent, un besoin urgent de redorer son blason de bonne gouvernance terni par trop d’ « affaires ».

Pour rappel, le 18 décembre dernier, la France à travers l’Afd, avait accordé au Sénégal un prêt exceptionnel d’un montant de 125 millions d’Euros (82 milliards de FCfa), à travers une convention signée par Jean-Christophe Rufin, Ambassadeur de France au Sénégal et le ministre sénégalais de l’Economie et des finances Abdoulaye Diop.

Ce prêt à verser en deux tranches en appui budgétaire, était effectivement destiné à aider l’Etat sénégalais à éponger la dette intérieure due au secteur privé notamment. Le montant réel de la dette en question a d’ailleurs beaucoup fait jaser, le secteur privé n’étant pas d’accord avec les chiffres avancés par les autorités.

Toujours est-il que ce prêt était non seulement conditionné à l’approbation par le FMI, le 19 décembre d’un programme d’aide, crucial pour la poursuite des investissements étrangers et de l’aide internationale au Sénégal, mais aussi a la réalisation même d’un audit des impayés, ainsi que l’avait précisé l’ambassadeur français, lui-même.

Sombel Faye

Source : Sud Quotidien