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20 avril 2010

Plateforme eS@nté communautaire : Les Tic au service de la santé maternelle et infantile


Comment intégrer les technologies de l’information et de la communication dans le système sanitaire sénégalais et plus particulièrement dans le secteur de la santé maternelle et infantile ? Par la mise en place d’une plateforme eS@nté, ont répondu les spécialistes en conclave à Thiès.


Chercheurs, universitaires et techniciens de la santé réunis autour d’un projet dit ‘projet recherche-action-formation’ étaient en conclave samedi dans la cité du rail.

Une rencontre qui s’est voulue un moment de réflexion et d’échange autour de la problématique de l’intégration des technologies de l’information et de la communication dans le système sanitaire sénégalais et plus particulièrement dans le secteur de la santé maternelle et infantile pour l’atteinte des Objectifs du millénaire en matière de santé.

En effet, le projet est en train de mettre en place, en partenariat avec le ministère de la santé, les bases de développement d’une plateforme eS@nté comprise comme un système d’information sanitaire et médicale intégré et de télésanté.

Laquelle plateforme devrait contribuer à l’amélioration des services de santé aux citoyens à travers l’introduction des Tic pour une meilleure atteinte des objectifs du millénaire, notamment dans le secteur de la santé maternelle et infantile.

Il devrait s’agir, avec ce projet coordonné par le professeur Claude Lishou, directeur du laboratoire de traitement de l’information de l’Ecole polytechnique de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, d’établir l’architecture du système de santé du Sénégal.

Laquelle architecture devrait permettre de proposer des solutions technologiques pour la mise en œuvre d’une plateforme eS@nté communautaire, en exploitant le potentiel des standards ouverts avec une emphase sur la santé maternelle et infantile.

De même, le projet se propose d’identifier les conditions pour l’institutionnalisation de l’informatique médicale dans le pays étant entendu que les indicateurs, pour ce projet, sont concomitants à ceux du ministère de la Santé en matière de santé de la reproduction et de lutte contre la morbidité maternelle et infantile.

La pertinence d’un tel projet réside, selon le document de synthèse qui a sanctionné les travaux de Thiès, en ce que des avantages réels semblent être liés à l’introduction des Tic dans les systèmes de santé. En effet, d’après le document de synthèse, l’amélioration de la collecte et de la diffusion des informations sur les patients et la performance des prestataires paraît être un élément fondamental pour améliorer la coordination des soins et la gouvernance des systèmes dans une optique de qualité.

De plus, il est plus facile d’orienter les patients et de leur dispenser les soins appropriés si l’information les concernant est récente, précise et communiquée en temps utile. Surtout quand on sait que la gouvernance des systèmes et l’amélioration de la qualité des soins supposent qu’on dispose d’indicateurs, à jour, de la performance des prestataires.

Ce projet est d’autant pertinent qu’il n’y a pas encore un cadre de réflexion, encore moins une vision ni une stratégie nationale d’intégration des Tic dans la santé au Sénégal.

Un pays où le système de santé est caractérisé par le nombre limité de personnel médical, et donc un développement significatif du personnel paramédical, notamment dans les zones les plus isolées et marginalisées.

Ce personnel paramédical ne dispose pas de l’expertise nécessaire lui permettant de poser des actes médicaux appropriés. Or le contexte technologique semble permettre l’introduction de la télémédecine, à moindre coût et à faible besoin de maintenance.

La mise en place de ce projet est la suite logique des conclusions retenues des travaux d’experts sénégalais et ouest africains en mage de la conférence du réseau africain pour l’informatique médicale.

Lesquelles conclusions avaient retenu l’importance de l’amélioration des systèmes d’information sanitaire, notamment dans les zones marginalisées du Sénégal, dans le but de contribuer au respect des droits des citoyens, en l’occurrence des femmes et des enfants pour l’accès à des soins de santé de qualité, tels que stipulés dans la charte africaine des droits humains.

Sidy Dieng

www.walf.sn