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04 mai 2010

Fusion Orange et Sunrise: il faut présenter une nouvelle demande


Après l'interdiction de fusionner signifiée par la Commission de la concurrence à Orange et Sunrise, les deux opérateurs doivent présenter une nouvelle demande, estime le président de la ComCom, Marc Furrer. Le dépôt d'une plainte et son traitement nécessitent trop de temps.


Orange et Sunrise entendaient finaliser leur fusion cette année encore, note le président de la Commission de la communication dans une interview publiée dimanche dans la "SonntagsZeitung". Or le dépôt d'un recours contre la décision de la Commission de la concurrence (ComCo), comme l'a fait Orange, ne permet pas de réaliser cet objectif.

Pour mémoire, il y a un peu plus d'une semaine, la ComCo a interdit la fusion entre Orange, opérateur contrôlé par le géant France Télécom, et son concurrent Sunrise, numéro deux du marché suisse des télécommunications, en mains du danois TDC.

Les gardiens de la concurrence ont estimé que leur mariage entraînerait la constitution d'un duopole sur le marché des télécommunications mobiles.

De l'avis de Marc Furrer, Cablecom, qui discute actuellement avec Orange et Swisscom, pourrait contribuer à accroître la concurrence en matière de téléphonie mobile. Le président de la ComCom estime que le marché suisse a besoin de trois opérateurs complets. Pour ce faire, il faut que Cablecom dispose d'un réseau mobile et Orange d'un réseau fixe.

Dans le cas où ni Orange, ni Swisscom ne pourraient garantir à Cablecom un accès équitable à leur réseau, il faudrait les y contraindre, croit M. Furrer. Mais pour l'heure le régulateur se retrouve avec les mains liées: la loi sur les télécommunications ne vaut que pour le fil de cuivre et non pour les réseaux mobile et de fibre optique.

Certes, la loi est actuellement révisée, mais "cela dure des années et le résultat demeure incertain", ajoute M. Furrer. Et "dans l'intérêt des consommateurs, il n'est pas possible d'attendre aussi longtemps dans le cas Orange-Sunrise".

Par ailleurs, M. Furrer observe que les communications mobiles continuent de coûter trop cher en Suisse. A son avis, il serait possible de baisser les tarifs de 20% afin que ceux-ci se situent au niveau européen.

ats/rp

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