Harmonisation des cadres réglementaires des télécommunications et des TIC dans l’espace UEMOA : VITE, VITE !
Les ministres en charge des télécommunications des pays membres de l’Union vont évaluer le chemin parcouru en matière de mise en application des réformes décidées par le forum de Dakar
Le secteur des télécommunications est en pleine mutation dans la sous-région. Cette dynamique a été impulsée par la réunion de concertation des ministres en charge des télécommunications des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui, lors de la rencontre de Dakar en novembre 2000, a insufflé un élan nouveau au développement du secteur.
Cette nouvelle politique s’appuie sur 5 piliers principaux : le développement en général des télécommunications à travers la libération progressive du secteur ; la convergence des politiques sectorielles nationales par l’harmonisation des cadres législatifs et réglementaires nationaux ; l’amélioration des liaisons inter-États et la promotion des technologies de l’information et de la communication ; le développement des ressources humaines et enfin la mise en place d’un cadre institutionnel regroupant les principaux acteurs du secteur des télécommunications.
A quel niveau de mise en œuvre se situent les recommandations de la rencontre de Dakar ? La réunion de concertation des ministres en charge des télécommunications dans l’espace Uemoa qui s’est ouverte hier à l’hôtel Salam, le cernera.
La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le ministre de la Communication et des Nouvelles technologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo.
Son homologue de Guinée Bissau en charge des Infrastructures, José Antonio da Cruz Almeida, assistait à la cérémonie ainsi que le commissaire chargé du département du développement de l’entreprise, des télécommunications et de l’énergie de l’Uemoa, Guy Amédée Ajanohoun, les responsables des structures en charge du secteur des télécommunications et nombre d’invités.
Trois jours durant, les délégués venus des huit pays membres de l’Uemoa vont apprécier les résultats de la réunion de concertation des experts qui s’est tenue à Bamako mardi. La rencontre des ministres évaluera aussi - on l’a dit- le chemin parcouru en matière de mise en application des réformes instruites par le forum de Dakar en novembre 2000.
Aujourd’hui, l’Afrique en général et la sous-région en particulier, a besoin d’un cadre législatif et réglementaire adapté au contexte actuel de développement de la télécommunication et des TIC, a constaté le ministre bissau guinéen, José Antonio da Cruz Almeida. Cette rencontre permettra, de son point de vue, de mesurer le degré d’implication des différents pays dans la mise en œuvre des nouvelles réformes politiques de l’Union.
Une nécessité dans un contexte où le continent, malgré une explosion du secteur de la téléphonie mobile, n’arrive pas à accrocher le train de l’évolution numérique. "Le fossé numérique, tant à l’intérieur de nos États qu’avec le reste du monde est assez considérable", a constaté le ministre de la Communication et des Nouvelles technologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo.
Pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé de le combler. Déjà à Kampala et à Bamako, les gouvernements avaient réaffirmé à travers les initiatives régionales comme l’Uemoa, la nécessité de construire des épines dorsales nationales, sous-régionales et continentales. Ces initiatives permettent d’améliorer la connectivité, de réduire les coûts des services et d’accroître les investissements dans le secteur des télécommunications et des Tic.
Participent à cette dynamique plusieurs actions touchant à l’harmonisation des cadres législatifs et réglementaires nationaux ; l’appui à la mise en place d’un réseau sous-régional et la mise en place de structures regroupant les principaux acteurs du secteur des télécommunications.
Au plan national, le ministre s’est félicité de l’engagement des pouvoirs publics en matière de développement et de promotion du secteur des télécommunications et des Tic.
L’adoption en juillet 1998 d’une "Déclaration de politique sectorielle des télécommunications", suivie du document de politique nationale des technologies de l’information et de la communication et d’un plan stratégique pour sa mise en œuvre en 2004 font du Mali l’un des pays qui ont le mieux amélioré leur taux de pénétration téléphonique, ces dix dernières années, a noté Mme Diarra Mariam Flantié Diallo.
Grâce aux deux opérateurs de téléphonie mobile, notre pays dispose aujourd’hui d’un parc de clients estimé à environ 4,5 millions, soit une télédensité de l’ordre de 31%. Pour maintenir cette croissance, le secteur doit reposer sur un environnement juridique et institutionnel adapté en permanence à son évolution, a estimé le ministre de la Communication et des Nouvelles technologies.
Dans le domaine des infrastructures, le Mali poursuit la mise en œuvre des différentes politiques nationales qui visent particulièrement la réalisation d’une infrastructure à large bande (backbone national) couvrant toutes les régions du pays et interconnectée au réseau sous-régional et international.
A cet égard, le Mali dispose, d’ores et déjà, de 4500 km de fibre optique en large bande avec 4 de ses voisins (sur 7) que sont le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie et le Sénégal. Des initiatives nationales sont en cours pour la réalisation les chaînons manquant qui permettront d’amener la fibre optique aux trois autres frontières avec l’Algérie, la Guinée et le Niger, a annoncé Mme Diarra Mariam Flantié Diallo.
Elle s’est félicitée du vaste programme d’interconnexion de l’administration et des collectivités initié par le département en collaboration avec l’Agence de gestion des technologies de l’information et de la communication (AGETIC).
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