USA : les autorités libèrent des fréquences hertziennes pour Internet
L’autorité des télécommunications américaine, la FCC, a voté, jeudi 23 septembre, à l'unanimité en faveur de l'ouverture des "espaces blancs" des fréquences hertziennes que n'occupent pas des chaînes de télévision, pour qu'elles servent à des liaisons Internet sans fil (Wi-Fi) très rapides.
Cette initiative représente la première ouverture de fréquences sans licence depuis vingt-cinq ans. "Libérer ce spectre précieux va ouvrir la porte à l'émergence de nouvelles activités, créer des emplois américains, et alimenter de nouveaux investissement et de l'innovation", a indiqué la FCC dans un communiqué.
"Nous savons quelle sera la première grande application : le super-Wi-Fi. Le super-Wi-Fi, c'est comme son nom l'indique du Wi-Fi avec une plus grande portée, un plus grand débit, et des connexions plus stables", a souligné le président de la FCC, Julius Genachowski.
Plusieurs constructeurs d'appareils mobiles, comme Dell, Nokia ou Motorola, pourraient bénéficier de cette ouverture. Un marché qui pourrait générer entre 3,9 et 7,3 milliards de dollars (2,9 et 5,4 milliards d'euros) dans les quinze ans, selon un rapport de Microsoft paru l'an passé.
DÉPLOIEMENT DANS LES ZONES RURALES
Des stations de télévision qui avaient utilisé ces fréquences pour la diffusion en signal analogique et des utilisateurs de micros sans fil, notamment dans le milieu du théâtre, s'étaient opposés à cette initiative, de peur d'interférences avec leurs signaux.
Mais Ed Black, le directeur général de la CCIA, l'Association du secteur de l'informatique et des communications, s'est félicité de l'action de la FCC. "On l'attendait depuis longtemps, et de nombreuses sociétés, de nombreux inventeurs, vont maintenant pouvoir mettre sur le marché de nouvelles applications et de nouveaux appareils sur lesquels ils ont travaillé en laboratoire", s'est félicité M. Black.
"Nous sommes ravis de ce que cela signifie pour l'accès des zones rurales au haut débit, pour la technologie des appareils 'intelligents', pour la télémédecine et les prochaines innovations que nous ne pouvons pas encore imaginer", a-t-il ajouté.
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