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31 décembre 2007

Débarqué puis reconduit, Daniel Seck DG de l'ARTP revient de loin !

Article Par PAPA SOULEYMANE KANDJI,

Le Père Noël s'est-il invité, hier, chez le "démis-reconduit"patron de l'Artp. On peut le penser. Son successeur n'a t-il meme pas eu le temps de savourer sa nomination, que Daniel Goumalo Seck serait revenu au galop pour reprendre "son" fauteuil qu'une "lettre anonyme" a failli lui chiper.

L'Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) pourrait ne pas connaître le jeu de chaises musicales qui devrait suivre le limogeage, avant-hier, de son directeur général, M. Daniel Goumalo Seck. Débarqué à la surprise générale, il semble qu’il a retrouvé, hier, son poste. Et c'est le chef de l'Etat, Me Abdoulaye Wade, qui lui a refilé son moelleux fauteuil. Surtout quand on sait que son remplaçant avait même été nommé. Un brusque retournement de situation qui s'expliquerait par le fait que "celui qui nomme et dégomme a été abusé par une lettre anonyme". C'est, en tout cas, ce que nous indiquent des sources dignes de foi. Aussi, a-t-il fallu que "les Renseignements généraux, mis à contribution, démontent les arguments de ces gens tapis dans l'ombre qui ont eu, pour un jour, la tête de M. Seck".


Son limogeage était d'autant plus inexplicable qu'il donnait l'impression de ne pas être inquiété pour avoir conduit "avec succès" la vente de la troisième licence de téléphonie mobile qui est finalement revenue à Sudatel. Même si le Président Wade n'a pas manqué, par le truchement de son conseiller spécial en charge des Ntic, de suivre de près cette opération qui a rapporté un peu moins de cent (100) milliards de Fcfa au Trésor public. Ingénieur en génie électrique de son état, il était à la tête de l'Art, devenue par la suite Artp, depuis le 16 juin 2005. Une entreprise qui est loin d'échapper à l'instabilité qui frappe les sociétés parapubliques sous l'Alternance. En effet, il avait succédé à Malick Gueye, nommé le 27 mai 2003, qui avait fait les frais de ce qu'on appelait la "desseckisation". Auparavant, la barque était gérée, depuis sa création, par Mactar Seck qui y avait posé ses pénates le 17 janvier 2002. À noter que les agents de l'Inspection générale d'État avaient séjourné, récemment, dans cette boîte pour "voir un peu plus clair sur la gestion de M. Seck". Pour rappel, un ministre, qui siège dans l'actuel gouvernement, avait été victime de "ce genre de dénonciations" par le passé. Limogé et remplacé, il sera nommé président de conseil d'administration d'une société immobilière avant de revenir, plus tard, au gouvernement. Feu Moustapha Wade, qui lui est proche, avait réussi à ramener son petit-frère de président de la République à de meilleurs sentiments.

Entre temps, Me Wade s'est rendu compte qu'il a été "abusé" par les "services de renseignements" qui, "soudoyés par des personnes qui voulaient lui chiper son fromage", lui avaient remis de "faux rapports" sur le ministre en question. C'est dire à quel point la vigilance s'impose au sommet de l'État dans la manière de "traiter" ces "informations sensibles" qui peuvent faire basculer, si on n’y prend garde, la vie des honnêtes gens… Selon nos informations, Daniel Goumalo Seck se trouve actuellement en France.