Téléphonie Mobile : la menace Skype se précise pour les opérateurs
VoIP
Avec l’arrivée de Skype sur l’iPhone,
Annoncée depuis quelques années,
Les opérateurs mobiles font de la résistance mais des utilisateurs contournent les verrous
Mais, les opérateurs mobiles, qui ont senti venir la menace, ont tout fait pour bloquer l’accès aux services gratuits. Ainsi, aucune formule tarifaire des grands opérateurs occidentaux ne permet l’usage de Skype sur le réseau mobile. Si AT&T, qui commercialise l’iPhone aux Etats-Unis, a autorisé ses abonnés propriétaires du mobile d’Apple à télécharger l’application de Skype, son utilisation n’est rendue possible qu’en utilisant une connexion Wifi, ce qui minimise son impact potentiel.
En Allemagne, T-Mobile, qui vend l’iPhone, a, lui, interdit l’application. Seul problème pour les opérateurs, des sites Internet proposent déjà des patchs pour faire sauter les verrous technologiques mis en place par Apple et les opérateurs. Surtout, aux Etats-Unis comme en Europe, des associations sont montées au front pour dénoncer auprès des autorités ce qu’elles considèrent constituer des décisions anticoncurrentielles, et elles leur demandent d’intervenir auprès d’Apple et des opérateurs pour les contraindre à accepter l’utilisation de Skype sur les réseaux mobiles.
Skype disponible sur les principales plates-formes
D’autant que d’autres fabricants de mobiles sont en train d’intégrer Skype : c’est le cas pour la nouvelle gamme de Smartphones de Nokia, et de terminaux fonctionnant sous Androïd (le système d’exploitation mobile de Google) ou sous Windows Mobile. Si la menace de VoIP sur mobile devient réelle, les risques encourus par les opérateurs mobiles pourraient être surestimés. A lire les commentaires des analystes financiers faits après l’annonce de Skype, ces derniers considèrent que les opérateurs européens pourraient limiter l’impact. La solution ? Elle risque de ne pas faire plaisir aux opérateurs : il s’agit du tarif de la terminaison d’appel mobile.
Selon JPMorgan, si les opérateurs (et les instances nationales de régulation) suivaient les recommandations de Bruxelles en matière de tarif, la baisse qu’elle rend possible sur le prix de la minute possible sera suffisante pour limiter l’utilisation de Skype.
Autrement dit : soit les opérateurs ne font rien et Skype pourra se développer sur le mobile comme il l’a déjà fait dans le fixe (la société réalise déjà 8 % du trafic voix international selon Telegeography), ou ils baissent leurs tarifs. Dans les deux cas, les opérateurs mobiles se voient donc menacer, de toute façon, par une baisse significative de leurs revenus voix, mettant ainsi sous pression leur marge et leur rentabilité.
Le prix de la minute pourrait baisser de 50 %
Dans une étude récente, Execution Research estimait ainsi que le prix moyen de la minute mobile en Europe pourrait en effet baisser de 50 % au cours des cinq prochaines années, si les recommandations de
Source : reseaux-telecoms.net
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