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11 mai 2009

L’ARTEL et les sociétés de téléphonie mobile


GABON


Il a fallu attendre la création de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ARTEL) et l’année 2007 pour que la question de la licence d’exploitation de la téléphonie mobile soit remise sur le tapis.


Par la même occasion, le contenu des cahiers des charges a été rediscuté entre les représentants de l’Etat et les dirigeants des sociétés du mobile. Car il s’est avéré que les cahiers des charges déposés par les opérateurs au démarrage de leurs activités ne correspondaient plus au contexte de l’heure.


Ils ne respectaient pas les engagements pris. Une commission étatique a fixé les normes à respecter par les cahiers des charges.


Finalement le prix de la licence d’exploitation de la téléphonie mobile a été fixé à 11 milliards de F CFA. C’est un montant à première vue énorme, mais en réalité modeste, comparé aux chiffres d’affaires faramineux réalisés par les exploitants et aux montants demandés dans d’autres pays africains, notamment le Burkina Faso.


Cependant, l’Etat a encore faire bon cœur pour ne pas asphyxier les opérateurs. Il leur accordera la latitude de s’acquitter de ces frais sur trois ans, c’est-à-dire jusqu’en 2010. A ce jour, Celtel, Telecel et Libertis n’ont payé que 50% de cette charge.


Celtel, devenu Zain depuis 2008, a joué au dur pour débouler sa part. Pendant ce temps, l’Agence de Régulation des Télécommunications (ARTL) s’est montrée indulgente envers Telecel, mué en Moov en 2005, en accordant à cette société le privilège de payer sa licence sur cinq ans (jusqu’en 2012) en raison des difficultés qu’elle a rencontrées pour s’imposer sur le marché.


Le Président-Directeur Général de l’ARTEL, Monsieur Marius Founguès, que nous avons rencontré, s’est réjoui du fait que son organisme a renforcé les procédures, allant jusqu’à exiger une licence pour le WIMAX. Néanmoins, a-t-il déploré, les décrets d’application ne suivent pas.


Source : upg-gabon.org