Le cher rachat d'Amena par France Telecom
Les syndicats de France Telecom s'inquiètent des conséquences financières du rachat par leur entreprise, en 2005, du troisième opérateur mobile espagnol.
"Cette affaire affecte une nouvelle fois la confiance que les salariés portent à la direction de France Telecom".
A l'heure où l'assemblée générale du géant français des télécommunications ouvre ses portes, les syndicats CFE-CGC-Unsa n'ont toujours pas de réponse au courrier qu'ils ont adressé au PDG du groupe, Didier Lombard, le 11 mai dernier et dont l'Express s'est procuré une copie.
"L'affaire" en question, concerne le rachat d'Amena et la perte exceptionnelle d'un montant de 381 millions d'euros passés dans les comptes 2008 qui doivent être entérinés ce mardi à l'assemblée générale.
Effectué en 2005 pour 6,4 milliards d'euros, le rachat du troisième opérateur mobile espagnol avait été réalisé grâce à un mécanisme de garantie de liquidité qui l'a, en effet, obligé à rallonger la sauce l'an dernier.
Mais, d'après les calculs du syndicat, le dossier n'est pas clos: France Telecom devrait à nouveau passer 280 millions de provisions cette année.
"Au total, le rachat d'Amena aura coûté 10 milliards d'euros. C'est un peu cher payé pour 24% de parts de marché!" proteste Sébastien Crozier, président du syndicat CFE-CGC-Unsa.
Détenteurs de 4% du capital, les salariés de France Telecom "entendent connaître la vérité", souligne le syndicat dans leur courrier, envoyé en copie à Christine Lagarde.
Les quelque 80 000 salariés français de France Telecom ont encore en mémoire, il est vrai, le souvenir douloureux du rachat d'Orange, où un mécanisme identique avait failli mettre en faillite l'entreprise.
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