Ouvrir un espace d'information et de veille stratégique en Afrique sur les télécommunications et les TICs. Promouvoir les échanges entre les acteurs qui s’intéressent à la convergence, le droit, l’économie, la veille concurrentielle, les réseaux, la stratégie des opérateurs et l'intelligence économique en télécommunications et TIC. Echanger et s'informer pour suivre l'évolution des communications électroniques qui sans cesse subissent la vitesse du changement.

20 août 2010

L'Inde propose une formule pour éviter de bloquer le BlackBerry, rapporte la presse



Le gouvernement indien a proposé une procédure qui pourrait permettre d'éviter de bloquer des services du BlackBerry pour des raisons de sécurité, une menace qu'il avait brandie la semaine dernière, rapporte jeudi le quotidien Economic Times.

Selon le quotidien, le ministère des Télécommunications a proposé que les services de renseignement puissent avoir accès aux messages cryptés institutionnels envoyés depuis ce téléphone multimédia ultra sécurisé.

A chaque message de ce type envoyé via un serveur d'une entreprise, une copie pourrait être transmise à des systèmes de surveillance installés par les fournisseurs de services internet.

Selon le quotidien économique, les services de renseignement indiens sont en train de tester cette proposition.

L'Inde, qui a de larges pouvoirs de surveillance des flux de communications, peut déjà contrôler les courriers électroniques des particuliers, qui ont un moindre degré de cryptage.

Aucun commentaire n'était disponible dans l'immédiat auprès du fabricant canadien du BlackBerry, Research in Motion (RIM), ni du gouvernement.

La semaine dernière, l'Inde a demandé aux opérateurs téléphoniques l'accès d'ici à la fin août aux données cryptées du BlackBerry, sous peine de bloquer les services de courrier électronique et de messagerie instantanée pour raisons de sécurité.

En Inde, les opérateurs qui fournissent des services BlackBerry ont la responsabilité légale de permettre aux services de renseignement d'avoir accès à tous les services de téléphonie.

Le pays, en proie à des violences séparatistes au Cachemire (frontière pakistanaise) et à une rébellion maoïste dans de nombreux Etats, est particulièrement attentif aux usages possibles des nouvelles technologies depuis qu'en novembre 2008, un commando d'islamistes les a employées pour coordonner des attentats à Bombay qui avaient fait 166 morts