Telecom Italia: accord pour supprimer moins d'emplois en Italie

Le groupe italien de télécommunications Telecom Italia est parvenu à un accord avec les syndicats permettant de diminuer fortement le nombre de suppressions de postes prévues en Italie, ont annoncé mercredi le groupe et les syndicats.

Le groupe, très endetté, devait supprimer 6.822 emplois dans la péninsule d'ici fin 2012. 4.522 suppressions d'emplois avaient été annoncées en avril tandis que 2.300 emplois devaient encore être supprimés dans le cadre de plans sociaux annoncés en 2008 qui portaient sur un total de 9.000 postes.

A l'issue d'une négociation de 20 heures, le groupe a réduit les suppressions de postes à 3.900 qui se feront sur une base "volontaire", a indiqué Telecom Italia dans un communiqué.

Environ 2.000 autres salariés disposeront de "contrats de solidarité" qui permettent de diminuer leur temps de travail afin d'éviter les licenciements et bénéficieront de formations.

"Avec la signature de cet accord, qui réalise entièrement nos objectifs d'efficience (...), nous confirmons encore une fois le fait que notre action est toujours guidée par l'exigence de garantir le respect et la protection des salariés dans le cadre d'une discussion positive avec les syndicats", a commenté le directeur général Franco Bernabè.

Telecom Italia avait lancé début juillet la procédure administrative afin de procéder à 3.700 licenciements d'ici juin 2011, ce qui avait provoqué une levée de boucliers de la part des syndicats et amené le gouvernement à convoquer une table ronde.

Après avoir discuté avec les syndicats, le groupe avait décidé mi-juillet de geler temporairement ces suppressions d'emplois afin de trouver une solution.

Les syndicats ont unanimement salué cet accord.

"L'accord sur l'avenir de Telecom Italia est une grande conquête des syndicats", a déclaré Vito Vitale de la Fistel-CISL tandis que pour Emilio Miceli de la Slc-Cgil, cela démontre "que des situations difficiles peuvent être gérées de façon équilibrée et sans avoir recours aux licenciements".

De son côté, le ministre du Travail, Maurizio Sacconi, a salué une "bonne nouvelle car il y a quelques semaines le contexte était différent avec des licenciements unilatéraux".

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