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29 septembre 2010

Télécommunications : le Niger apprécie l’expérience congolaise sur le contrôle du trafic international



Venue participer à la 3ème conférence des plénipotentiaires de l’Union africaine des télécommunications (UAT),

la délégation nigérienne conduite par la ministre des télécommunications, Takoubakoye Aminata, a visité le 26 septembre à Brazzaville, le centre de contrôle et de supervision du trafic international. Elle était accompagnée du nouveau secrétaire général élu de l’UAT, Abdoul Karim Soumaila.


«Cela nous a permis d’apprécier déjà les aspects techniques et les aspects de gestion de ce trafic international. C’est une expérience particulière que le Congo est en train de mener et qui renforce l’autorité de régulation.


Nous sommes venus nous inspirer de cette expérience pour tirer les leçons et voir les tenants et les aboutissants de cette question de gestion du trafic international», a déclaré Mme Takoubakoye.


Le centre de contrôle et de supervision du trafic international du Congo est opérationnel depuis août 2009. Il s’agit d’un système de gestion intelligente des interconnexions pourvoyant plus de visibilité sur le trafic international.


Le Gouvernement congolais a décidé depuis un certain temps de se doter d’un système de gestion et de supervision du trafic international entrant. Ce système fourni par l’opérateur technique Global Voice Group et appelé IMS (Interconnection Management Systems), permet à l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPEC) de gérer le trafic domestique, de mener un audit sur le trafic international et de tracer de façon instantanée tout le trafic international entrant sur le territoire de la République du Congo.


Ce système ultramoderne de gestion intelligente des interconnexions et de supervision du trafic international entrant permet aussi de lutter contre la fraude.


Au plan économique, l’intérêt offert par cette plateforme est lié aux retombées financières aussi bien pour les opérateurs qui optimisent leurs revenus que pour l’Etat qui augmente ainsi l’assiette fiscale du secteur des télécommunications.


Durant les deux premiers mois d’exploitation expérimentale après une mise en service commercial en juin 2009, ce centre a généré près d’un milliard huit cent millions (1.800.000.000) de francs CFA, à répartir entre l’Etat et l’opérateur technique à raison de 50% pour chaque partie ; soit une prévision de près de 6 milliards de recettes par an pour l’Etat congolais.


«Un an après son lancement, on peut dire que le centre donne des résultats satisfaisants, non seulement parce qu’aujourd’hui nous sommes en mesure de dire que les recettes générées sont conformes aux prévisions, mais parce que nous sommes aussi capables de dire que nous sommes en train d’établir une qualité de service excellente sur les réseaux téléphoniques.


L’autorité de régulation dispose des moyens, conformément à notre cahier des charges, de comprendre réellement ce que font les opérateurs. C’est quand même important, le centre de contrôle nous donne les outils pour faire ce travail», a déclaré le directeur général de l’ARPEC, Yves Castanou.


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