Télécommunications: L’utilisation des numéros courts préoccupe l’ART
Unsunstructured supplementary service data, en abrégé Ussd, vous connaissez ? Peut-être pas sous cette appellation. Les USSD sont ce que l’on appelle de manière simple dans le domaine de la téléphonie mobile « numéros courts ».
Les opérateurs de téléphonie mobile installés au Cameroun les utilisent. Mais, cette utilisation est jugée forte par l’Agence de régulation des télécommunications (ART).
C’est du moins ce qui ressort de l’édition n°29 du magazine Nouvelles de l’ART qui nous est parvenue le 30 août 2010. Dans un dossier de trois pages, le périodique rappelle que lors d’une réunion de concertation entre les conseillers techniques, les chefs de département et les chefs de cellule au sujet de la gestion des codes USSD, la question avait été abordée au cours des travaux présidés par le directeur général adjoint de l’ART, Aboubakar Zourmba.
Selon le chef de la cellule des études techniques, les opérateurs de téléphonie mobile ont commencé à utiliser les numéros courts en pensant que cela n’aurait pas un grand impact, mais ces numéros sont de plus en plus utilisés. Situation préoccupante dans la mesure où d’autres fournisseurs de services, notamment dans le domaine du transfert d’argent, demandent eux aussi à utiliser les USSD.
Veille sur les opérateurs
Dans le même temps, il relève que les opérateurs utilisent ces numéros courts et les communiquent à leur clientèle sans une demande formelle à l’agence. Ce qui n’est pas normal puisque « cette pratique a été admise de fait à condition que les opérateurs ne communiquent pas dessus, mais il a été constaté que ces derniers ne respectent pas ces consignes », souligne ce responsable de l’ART.
La conséquence de cette manière d’agir est que le consommateur rentre dans une confusion du fait de la similitude des numéros. « Surtout que les opérateurs n’appliquent pas la recommandation de l’agence d’utiliser des numéros octroyés par l’agence avec des préfixes pour les services de clientèle et de réserver les codes USSD aux services internes », souligne Aboubakar Zourmba.
En clair, il faut réglementer cette gestion des numéros courts. Mais, il faut cependant reconnaître que cette réglementation aura, chez les opérateurs de téléphonie mobile, un impact financier pour la reconfiguration des systèmes, la communication et les coûts commerciaux.
Raison pour laquelle des mesures conservatoires avaient été prises à savoir : l’utilisation des codes déjà mis en service par les opérateurs de téléphonie mobile ; l’interdiction de l’utilisation du préfixe « 1 » par les opérateurs pour éviter toute confusion ; la mise en place à l’ART d’une veille au niveau national et international ; et la réglementation à l’issue d’une concerte avec les opérateurs de téléphonie mobile et les fournisseurs de services concernés.
Seulement, à l’heure actuelle, tout n’est pas encore mis en place. Et d’autres suggestions ont été faites. Jules Essoh Kambo, sous-directeur de l’évaluation et des contrôles techniques à l’ART, explique qu’au terme de l’adoption de la stratégie de gestion des codes USSD, les demandeurs des ressources de numérotation de types USSD « devraient s’acquitter du paiement d’une redevance due à l’ART comme c’est le cas pour toutes les autres ressources du plan de numérotation national ». En attendant, des études approfondies sont faites pour s’assurer une veille sur les opérateurs.
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