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19 octobre 2010

Google finance un câble sous-marin pour éoliennes


Le géant de l'Internet participe à un ambitieux projet au large de la côte Est des États-Unis.


Google veut changer le monde et en a les moyens financiers. Le géant du secteur Internet a décidé de financer Trans-Elect, un projet original de construction d'une ligne sous-marine à haute tension de 560 kilomètres de long.


Trans-Elect espère entamer la construction de cette ligne au large de la côte Est des États-Unis en 2013. Le coût total du projet est estimé à 5 milliards de dollars.


Son objectif est de fournir ainsi à de futurs parcs d'éoliennes installés à une trentaine de kilomètres au large - loin des regards des touristes et promoteurs immobiliers - l'infrastructure pour distribuer de l'électricité aux zones allant du New Jersey à la Virginie. La capacité totale de la ligne serait de 6000 mégawatts, soit l'équivalent de la production de cinq réacteurs nucléaires.


Google s'engage dans le capital de la société Trans-Elect à hauteur de 37,5%. À ses côtés et dans la même proportion, Good Energies, société d'investissement spécialisée dans l'énergie renouvelable. Le groupe japonais Marubeni prend 15% du capital.


L'investissement initial de Google dans la première phase du projet est estimé à 200 millions de dollars. Google, dont les centres de traitement de données sont très voraces en électricité, s'est engagé à investir dans le déploiement d'importantes infrastructures plus économes en énergie et plus écologiques.


Avant même l'installation des éoliennes, le câble sous-marin pourrait transporter de l'électricité du sud de la Virginie, où le courant est relativement bon marché, vers le nord du New Jersey où il est plus onéreux.


Réactions favorables

Le projet présente plusieurs avantages. L'Atlantique n'est pas très profond dans cette région et le terrain est donc relativement propice à l'érection d'éoliennes, ce qui n'est pas le cas au large de la côte Ouest des États-Unis. L'océan ne gèle pas l'hiver dans cette région, ce qui élimine un risque important qui handicape les projets d'éoliennes dans les grands lacs américains.


L'opération pourrait être réalisée avec le feu vert d'un nombre limité d'autorités publiques: celles du New Jersey, du Delaware, du Maryland, de Virginie et celles du gouvernement fédéral. Une telle ligne à haute tension sur le continent serait bien plus difficile à construire en raison des centaines de propriétaires à dédommager.


Les premières réactions des élus locaux sont d'ailleurs favorables. Pour leur part les associations écologistes sont enthousiastes. Il faudra cependant que les incitations fiscales aux investissements dans les énergies renouvelables soient prolongées au moins pour la durée de construction, c'est-à-dire jusqu'en 2021.


Les États-Unis commencent seulement à s'intéresser au potentiel éolien de leur façade atlantique. Un précédent projet, Cape Wind, qui vise depuis plusieurs mois à installer un parc d'éoliennes au large du célèbre Cape Cod (Massachusetts), est contesté par de nombreux résidents de la zone, car il risque de dénaturer le paysage.



Par Pierre-Yves Dugua

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