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01 février 2011

Télécommunications : Les Comores ont-ils perdu leur souveraineté ?


Le président sortant Ahmed Abdallah Sambi aurait signé en septembre dernier, un contrat accordant à une société chypriote le contrôle des communications téléphoniques entre les Comores et l’étranger.


Une information relayée par Comores-Web publiant les informations obtenues par le blog Roinaka, spécialisé dans la vie politique de l’archipel.



C’est un contrat signé le 29 septembre dernier et qui avait été dissimulé jusqu’à maintenant qui a été mis au jour par un blog spécialisé dans la vie politique comorienne et relayé par Comores-Web.


Un événement qui n’est pas passé inaperçu depuis ce week-end dans l’archipel qui s’interroge sur la capacité souveraine de l’Union des Comores alors que la gestion des télécommunications entre les trois îles comoriennes et le reste du Monde ont été mises entre les mains d’une société étrangère. C’est la société chypriote Volcapod qui a décroché le marché, écartant, et c’est là le plus surprenant, Comores Télécoms.


L’opérateur historique écarté

L’article 3 de ce décret indique tout simplement que "les opérateurs de télécommunications/TIC sont tenus de s’interconnecter à la plateforme (ndlr : comprendre celle de Volcapod) dès sa mise en service". D’où une totale dépendance des autres opérateurs vis-à-vis du fournisseur étranger.


Plus accablant pour le pouvoir sortant, même pour Alwatwan, le journal du régime, les acteurs officiels majeurs du domaine, l’Agence de Régulation des TIC et donc l’opérateur historique des télécoms comoriens Comores Télécoms, semblent avoir été écartés volontairement du dossier.


Une décision troublante puisque le pouvoir sortant représenté par le président Sambi n’était pas en mesure de prendre de telles décisions. En effet, la mandature de celui-ci avait été prolongée de façon extraordinaire après le 26 mai 2010, date à laquelle il aurait dû quitter le pouvoir. De mai à décembre 2010 (mois où a eu lieu le second tour des élections présidentielles), le pouvoir en place n’aurait dû gérer que les affaires courantes.


Une signature qui a réussi à rester secrète jusqu’aux élections présidentielles et qui pose beaucoup de questions comme par exemple celle évoquée par le blog Roinaka d’un marché arrangé.

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