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21 janvier 2007

Paul Champsaur : "le haut débit change profondément l’économie"

Paul Champsaur, président de l'Autorité de régulation (Arcep) a fait le point jeudi, lors de la clôture des journées de l'Idate, sur la situation du haut débit jeudi, lors de la clôture des journées de l'Institut de l'audiovisuel et des télécommunications en Europe (idate.fr), M. Champsaur, président du régulateur des télécoms (arcep.fr), a fait le point sur la situation et les perspectives du haut débit.En France, a-t-il souligné, l'accès Internet à haut débit ne comptait pas plus de 100.000 abonnés fin 1999. Trois ans plus tard, fin 2002, ce chiffre atteignait 1,7 million dont environ 10.000 lignes dégroupées. Fin 2005, la France comptera environ 9 millions d'abonnements haut débit, dont 3 millions en dégroupage.
Les usages ont également évolué : Hier limités à l'accès à Internet, le haut débit intéresse désormais la téléphonie et la télévision. La "Voix sur IP" est utilisée à l'heure actuelle par plus de 2 millions d'abonnés, soit quatre fois plus qu'en 2004, et la télévision diffusée sur ADSL est regardée par un demi-million de foyers.Le président de l'Arcep a ajouté que fin 2006, tous les répartiteurs centraux seront équipés par France Télécom. Toutefois "entre 2 et 5% des lignes, trop longues, ne seront pas éligibles au haut débit […] la résorption de cette zone blanche est un enjeu sociologiquement important".On parle également beaucoup de très haut débit et de fibre jusqu'à l'abonné (FTTH).
"A terme, a ajouté Paul Champsaur, les réseaux de fibre se rapprocheront des abonnés finaux et le cuivre ne sera plus utilisé que sur quelques dizaines ou centaines de mètres, contre quelques kilomètres aujourd'hui". Dans trois, cinq ou quinze ans ?Il y un an, l'opérateur historique a engagé un plan visant à équiper les principales zones d'activité en fibre optique. Comparativement, a indiqué M. Champsaur, "l'investissement des opérateurs alternatifs dans les réseaux d'accès optique pour les entreprises parait faible".
Rappelons, par ailleurs, que des collectivités (Pau, Paris, Hauts-de-Seine, etc.) cherchent à pallier localement la déficience du marché, en installant elles-mêmes des réseaux de fibre neutres et ouverts à tous les opérateurs.L'essor du haut débit mobile constitue l'autre fait majeur de l'année. En France, un an après le lancement de la 3G, SFR compte 515.000 clients 3G et Orange autour de 577.000 (Edge et 3G). Bouygues Telecom, rappelons-le, utilise Edge comme support de son offre. Paul Champsaur réaffirme que, "seule l'attractivité ressentie par le consommateur des offres de services, fera le succès du haut débit mobile".Le président de l'Arcep conclut : "Le haut débit change profondément l'économie de la voix sur les réseaux fixes, quant aux acteurs ils pensent à la suite, avec la fibre et le haut débit mobile ou nomade".