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21 février 2008

500 millions de F Cfa demandés à Tigo à titre de dommages et intérêts




Tigo Sénégal risque de battre le record des licenciements abusifs au tribunal du travail de Dakar. Le dernier en date est le licenciement le 2 février dernier, du Directeur des opérations commerciales, Alexandre Bellenoumbé, après trois mois de fonction par le Directeur général de Tigo Sénégal. Alors qu’il a été débauché à Orange Yaoundé, pour un salaire de 3 millions F Cfa avec les avantages. D’ailleurs, un huissier s’est présenté hier chez lui pour récupérer la voiture de fonction, ainsi que les clés de la maison. Son avocat, Me Pape Jean Séye a introduit, hier, une assignation à bref délai pour provision, avant de demander 500 millions F Cfa de dommages et intérêts devant le tribunal du travail.

Source : L'Observateur

C’est une assignation à bref délai pour provision, que le conseil de l’ex-Directeur des opérations commerciales de la société téléphonique Tigo, Alexandre Bellenoumbe, a introduite hier devant le tribunal. Ce, pour demander à la société Tigo de débourser de l’argent pour le compte de son client. Qui a été licencié d’une manière abusive, selon son avocat. Ce dernier va également introduire une requête devant le tribunal du travail pour licenciement abusif. Auprès de cette chambre, il demande à titre de dommages et intérêts, la somme de 500 millions de francs Cfa.


Alexandre Bellenoumbe a été débauché à Orange Yaoundé au Cameroun pour le compte de Tigo Sénégal, pour un salaire de trois millions de francs Cfa, en plus d’une indemnité de logement de 1,5 million francs Cfa et la prise en charge de la scolarité de ses enfants. Là, il réussit à améliorer le portefeuille clientèle de la boîte. Jusqu’à faire un chiffre d’affaires de plus d’une dizaine de millions. Ce qui lui aura valu des félicitations de la part de la maison-mère. Mais, le 2 février 2008, il est licencié par le Directeur général de Tigo Sénégal. Un acte qu’il juge abusif, avant de saisir son avocat Me Pape Jean Seye. Qui, à son tour, a immédiatement saisi le tribunal. Seulement, hier, un huissier s’est présenté chez lui pour récupérer la voiture de service, ainsi que les clés de la maison. Le président du conseil d’administration (Pca) de Tigo que nous avons saisi, refuse de se prononcer. «Je viens tout juste de rentrer de voyage. Et sur ce sujet, je ne suis pas la personne compétente pour me prononcer.
Vous pouvez attendre le retour du Directeur général dans une semaine ou bien vous adresser à la Directrice des ressources humaines», précise le Pca, M. Bâ. Quant à la Directrice des ressources humaines, bien qu’informée de nos appels téléphoniques ainsi que de notre présence dans la boîte pour l’interroger, elle n’a pas voulu entrer en contact avec nous. Pire, la standardiste a finalement rangé nos appels dans le volet «ne pas décrocher». Surprise de notre présence sur les lieux après l’échec de nos appels téléphoniques, la standardiste a ri sous cape, avant de nous dire : «J’appelle la Drh, mais ça sonne toujours dans le vide». A signaler que d’autres plaintes contre Tigo sont pendantes devant le tribunal du travail pour licenciement abusif. Par exemple, une ancienne du service Facturation, un ancien chef du service commercial dont l’audience devant le juge des référés évoquée hier, a été renvoyée au 11 mars… Nous y reviendrons.