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17 avril 2009

Abdoulaye Diop justifie vente des actions : "Un besoin d’argent explique l’urgence de la vente des actions de l’Etat"


Sénégal

Les critiques lancées contre l’Etat avec la vente des actions Sonatel a fait sortir Abdoulaye Diop de son mutisme. Tentant de justifier cette transaction fortement décriée, le ministre de l’Economie et des Finances a affirmé au cours d’un point de presse que la vente des actions Sonatel s’explique par un besoin urgent d’argent. Il a par ailleurs indiqué que cette transaction est conforme à un droit de péremption signé en 1997 entre l’Etat du Sénégal et France Télécom lors de la première privatisation de la société nationale.

« Cette clause réserve à l’un des actionnaires la priorité dans la vente ultérieure des actions de la société. C’est tout à fait normal donc d’accorder la priorité aux actionnaires dans la vente des actions », a indiqué Abdoulaye Diop qui a par ailleurs plaidé : « un besoin d’argent explique l’urgence de la vente des actions de l’Etat à la France Télécom. Tous les pays du monde rencontrent des difficultés à cause de la crise économique et financière. Le Sénégal comme tous les pays a besoin de financer son développement, ses infrastructures, payer ses dettes’’.

Faisant allusion aux critiques qui ont suivi l’annonce de cette transaction, le ministre de l’Economie et des Finances assure : « le Sénégal n’a pas bradé ses actions Sonatel. Nous avons mené des négociations sérieuses. Nous avons commis une banque notamment Rootchild pour évaluer le coût global de la Sonatel. Après évaluation, l’action devait coûter 138 000 francs. Mais, nous avons proposé à France Télécom une augmentation de 32%. Ce qui fait revenir l’action à 156 000 francs’’.

Abdoulaye Diop a également indiqué que par souci de protéger les travailleurs, le siège social restera à Dakar, la direction générale et le management de l’entreprise seront aussi confiés à des Sénégalais.

Réagissant aux déclarations faisant état de l’illégalité de la procédure qui n’aurait pas été autorisée par la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm), il déclare : « nous n’avons pas encore vendu. C’est un protocole d’accord. La vente sera entérinée par l’Assemblée nationale au cours du vote d’une loi de rectification budgétaire. Et on va procéder au dépôt des dossiers au niveau de la direction de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) d’Abidjan’’.

Source : Nettali