Bouygues Telecom pourrait rejoindre la fronde anti-Orange
Un allié de poids pour Vivendi et Iliad (Free) : Bouygues Telecom envisage de venir rejoindre la coalition anti-France Télécom menée par les deux opérateurs en France et en Europe.
« A ce stade, Bouygues Télécom réfléchit à cette éventualité », a déclaré une porte-parole du troisième opérateur mobile français, en réaction à un article à paraître dans le Figaro de mardi.
Rappel des faits. En mars dernier, Vivendi dépose une plainte auprès de
Pour le patron du géant des médias, le bilan de la situation dans les télécommunications fixes, toujours dominées dans l'Hexagone par France Télécom. « préoccupant ». « France Télécom accapare 85% de la marge générée, ne laissant que 15% à ses deux concurrents. Comment peuvent-ils investir dans ces conditions ? », tonnait-il.
Et de poursuivre : « Cette rente est d'autant plus injustifiée que le réseau est amorti depuis longtemps. En plus, cette rente n'a fait qu'augmenter, notamment grâce à la hausse de l'abonnement de 25 % en trois ans.
Une hausse inexplicable qui donne à France Télécom des moyens supplémentaires pour étouffer ses concurrents. Une baisse de l'abonnement permettrait aussi d'augmenter le pouvoir d'achat, en particulier des personnes âgées, modestes, et en zone rurale ».
Séparation des réseaux
Et de réclamer une séparation fonctionnelle des réseaux et des services grand public, une solution fortement combattue par l'opérateur historique mais soutenue par Viviane Reding, la commissaire européenne chargée de
Il s'agirait de créer deux sociétés distinctes, une ayant en charge le réseau, l'autre la commercialisation des services. En convaincant Bouygues Telecom de se joindre à sa fronde, Vivendi et Free pourraient alors augmenter la pression.
Entre Vivendi et France Télécom, la guerre se poursuit et les batailles font rage. Si la maison mère de SFR a gagné des manches dans les contenus (fin de l'exclusivité d'Orange Sport) et dans les terminaux (fin de l'exclusivité sur l'iPhone), le groupe est poursuivi de son côté par son ennemi numéro un devant le Conseil de la concurrence, pour abus de position dominante.
L'opérateur reproche à son concurrent d'exercer une position dominante sur le marché de la télévision payante au travers de contrats d'exclusivité avec certaines chaînes thématiques comme Eurosports... Affaire à suivre.
« Nous estimons qu'il y a une position dominante de France Télécom avec les prix pratiqués en matière d'abonnement et de tarifs d'accès à la boucle locale » (dégroupage), expliquait alors Jean-Bernard Lévy, président du directoire de Vivendi, motivé par ses récentes victoires juridiques contre l'opérateur historique.
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