Attribution de la deuxième licence globale au Sénégal : L’Artp exigeante sur l’offre technique
C’est ce vendredi que le nouvel opérateur global de télécommunication va être connu. L’agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) qui attribuera la deuxième licence va officiellement déclarer l’heureux gagnant à travers un point de presse qu’elle tient aujourd’hui, à 16 heures à son siège. Les autorités de la structure régulatrice des télécommunications et des postes ne pouvaient terminer, jusque tard hier soir, leur travail de dépouillement du fait de leur souci d’être très regardants sur les offres techniques. "Ce sont les éléments techniques qui font que le travail ne pouvait aller aussi vite que les gens le pensaient", nous renseigne-t-on.
Notre source confirme, par ailleurs, que seuls les opérateurs se sont manifestés et que certains qui étaient pressentis, tel que China Telecom, ont déclaré forfait pour des raisons non élucidées.
Aguibou Kane
Sénégal : Téléphonie mobile dans la vallée du fleuve Sénégal : Quand Matel et Mauritel brouillent le réseau de Sonatel/Orange
(jeudi 6 septembre 2007)
La téléphonie mobile a complètement supplanté les autres moyens de communication (surtout ceux qui établissent entre deux ou plusieurs personnes des liens épistolaires). En raison, notamment, de sa rapidité et de son caractère direct. Mais, il se trouve que les populations de certaines localités de la vallée du fleuve Sénégal éprouvent d’énormes difficultés à faire passer leur communication. C’est le cas, entre autres exemples, de Yaféra et Aroundou où le réseau de la Sonatel/Orange est, quasiment, inexistant, à cause de l’interférence des réseaux de téléphonie mobile malien et mauritanien.
Contrairement à Dakar et dans certaines régions de l’intérieur du Sénégal, les abonnés de la téléphonie mobile de la région de Matam et une partie de celle de Tamba, à la frontière avec le Mali et la Mauritanie, souffrent le martyre. Ils sont quotidiennement confrontés à une interférence des réseaux. Il n’est pas rare de voir afficher sur son téléphone mobile Matel (Mali téléphone mobile) ou Mauritel (Mauritanie téléphone mobile). Brouillant, ainsi, le réseau sénégalais de la Sonatel/Orange. A chaque fois que cette situation se produit, l’abonné est obligé d’éteindre son cellulaire pour le rallumer afin de retrouver son réseau sénégalais de Sonatel. Ce qui fait que les abonnés de cet opérateur de téléphonie mobile sont tout le temps en colère contre les opérateurs de ces pays sus mentionnés. Tandis que d’autres qui posent logiquement le débat, déversent leur bile sur la Sonatel/Orange. Ceux-là s’offusquent du fait que, malgré les moyens et les avancées technologiques dont elle dispose, la Sonatel n’arrive pas à assurer une bonne couverture à ses abonnés dans lesdites localités. Selon une source contactée sur place, presque dans chaque village mauritanien, il y a une antenne permettant d’assurer une bonne couverture du territoire mauritanien et les villages frontaliers du Sénégal. Ce qui n’est pas le cas pour le Sénégal où seuls des villages sont choisis en fonction des critères que seuls les techniciens de la Sonatal/Orange savent. A cet effet, il arrive que plusieurs localités restent non couvertes . Et le cas de Yaféra semble être le plus illustratif. Et pour cause, ce village se trouve entre une antenne située à Golmy et une autre à Ballou. Or, les installations qui sont à Golmy et devant assurer la couverture de la zone de Yaféra, sont perturbées par un obstacle naturel. A savoir « Goura Nguindé », (la colline du ravin dénommé Goura). En tout cas, c’est l’explication qui a été fournie par un technicien installé à Tambacounda .
Alors, l’antenne installée à Ballou est, selon la même source, « orientée vers le Mali. Ce qui fait qu’il y a beaucoup d’abonnés de la Sonatel/Orange de ce pays. Plus précisément des Maliens de Gounthioubé, un village du Mali frontalier du Sénégal jusqu’à Makhana, près de Kayes, sont des abonnés de la Sonatel/Orange ». En fait, précise un interlocuteur à Tamba, « ce sont des agents de marketing de la Sonatel qui sont allés directement installer l’antenne de Ballou sans l’avis des techniciens de Tamba. Ce qui fait qu’ils étaient plutôt animés par un esprit commercial que par un souci technique ». Et les réclamations des populations de Yaféra et d’Aroundou sont restées sans suite. Ainsi, en attendant que cette défaillance technique soit corrigée, elles identifient des points hauts du village pour faire passer leur message téléphonique à partir de leur mobile. Mais, toujours elles ne cessent de râler à chaque fois qu’elles n’arrivent pas à joindre leur correspondant faute de réseau ou à chaque fois qu’il y a une interférence de réseau.
Abdou TIMERA
(Source : L’Actuel, 6 septembre 2007]
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