Alcatel-Lucent gagne deux contrats en Chine pour 1,3 milliard d'euros
Le groupe français se place comme le concurrent le plus sérieux de Huawei et ZTE sur le marché chinois.
Réponse du berger à la bergère. Concurrencé en France, en Afrique et en Asie par les équipementiers chinois de télécommunications, Alcatel-Lucent riposte par une solide percée en Chine. Le groupe français a annoncé ce mardi la signature de deux contrats pour un montant total de 1,7 milliard de dollars (1,3 milliard d'euros), respectivement d'un milliard de dollars avec l'opérateur China Mobileet pour le solde avec China Telecom.
Il s'agit de «moderniser les réseaux et fournir des services d'intégration et de maintenance en 2009», précise un communiqué. Les contrats ont été remportés par la filiale locale du groupe français, Alcatel-Lucent Shanghai Bell. Présidente de cette société, Olivia Qiu a déclaré : «C'est un honneur d'avoir été choisi comme fournisseur majeur de solution de pointes par China Mobile et China Telecom.»
Un marché dynamique
Car l'empire du Milieu, après l'attribution de trois licences de téléphonie mobile de troisième génération en début d'année, est devenu le marché le plus dynamique. « Les dépenses pour les équipements de téléphonie mobile en Chine vont atteindre 6,2 milliards de dollars en 2009, en hausse de 13,2 %. Aucun autre pays n'aura une croissance aussi robuste, devant l'Inde qui affichera une croissance de 4,5%», assure le cabinet d'études iSuppli.
En valeur, les contrats d'Alcatel-Lucent sont les plus importants annoncés par un équipementier occidental. En mars, Nokia Siemens Networks avait dévoilé des commandes de 880 millions d'euros pour China Unicom et China Mobile. Et le suédois Ericsson comme Alcatel-Lucent ont assuré, en mars, être retenus pour déployer le réseau de troisième génération de téléphonie mobile de China Unicom, sans en préciser les montants.
Malgré la percée de ces industriels, «ZTE se classe comme premier fournisseur des réseaux de troisième génération de téléphonie mobile, avec environ 30 % des contrats», assure Lin Cheng, le président européen du deuxième équipementier chinois. Et «nous sommes bien placés auprès de China Unicom et de China Telecom, mais moins présent pour la technologie retenue par China Mobile», affirme Christian Paquet, vice-président en France de Huawei et premier équipementier chinois.
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