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29 avril 2009

Vente d’actions à France Télécom : une intersyndicale africaine ’’exige’’ l’annulation du protocole


AFRIQUE


Une intersyndicale africaine constituée, mardi à Yaoundé (Cameroun) autour des travailleurs de la Société nationale des télécommunications (SONATEL), a exigé ‘’l’annulation’’ du protocole de vente d’une partie des actions de l’Etat du Sénégal à France Télécom, appelant à l’engagement de ‘’négociations sérieuses’’ en vue d’aboutir à ‘’une solution nationale’’.

‘’Nous exigeons du gouvernement sénégalais et de France Télécom l’annulation du protocole de vente et exigeons l’ouverture immédiate et sans condition de négociations sérieuses entre les parties pour une solutions nationale’’, a notamment déclaré Stanis Koundyé, syndicaliste congolais sur les ondes de la RFM (privée).

‘’ (Ladite solution) permettra de sauvegarder l’intérêt de tous les acteurs dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant’’, ont souligné les syndicalistes dans une résolution.

Des syndicalistes africains dans le domaine des télécommunications, provenant notamment de la République démocratique du Congo (RDC), du Tchad, du Togo, du Burkina Faso, du Mali, du Sénégal et du Cameroun ont constitué une intersyndicales pour soutenir les travailleurs de la SONATEL.

‘’Considérant la situation conflictuelle à la SONATEL relative au protocole de vente d’actions de l’Etat du Sénégal à France Télécom, nous réaffirmons le soutien indéfectible de l’ensemble des nos affiliés aux travailleurs de la SONATEL’’, ont-t-il assuré dans la même résolution

‘’Les camarades ont adopté une déclaration de soutien qu’ils ont envoyée à la direction de France Télécom, à la direction de la SONATEL et au siège du syndicat pour organiser un vaste mouvement de soutien et de solidarité’’, a pour sa part confirmé sur les mêmes ondes, Mamadou Aïdara Diop, secrétaire général de l’intersyndicale des travailleurs de la SONATEL.

‘’Depuis hier (lundi), a-t-il indiqué, le mouvement de soutien international s’est renforcé. Nous avons reçu le soutien de la Confédération générale des travailleurs (CGT) de France, et de la Confédération française démocratique du travail CFDT’’.

Nous avions déjà reçu la semaine dernière le soutien de Fédération des syndicats locaux des postes et télécommunication de France (Sud PTT). Nous allons recevoir à partir d’aujourd’hui (mardi) le soutien des affiliés d’Afrique’’, s’est réjoui M. Aïdara.

Il a également fait part de l’organisation à partir d’Abidjan d’un vaste mouvement de solidarité, annonçant l’entrée en lice du département Télécommunication de l’Union qui contrôle près de 7 millions de travailleurs sur le continent pour soutenir les travailleurs de la SONATEL.

Du côté des pouvoirs publics sénégalais, une réunion de la commission tripartite regroupant des représentants du gouvernement, des syndicalistes, et de la direction de la SONATEL, présentée comme déterminante, doit se tenir mardi à paritir de 18 heures au Palais présidentielle.

L’Etat du Sénégal et France Télécom ont récemment signé un protocole d’accord qui conduira à l’acquisition par la multinationale française de 9,78 pour cent des actions détenues par l’Etat à la SONATEL.

La transaction d’une valeur de 200 milliards de francs permettra à France Telecom de devenir avec 52 pour cent l’actionnaire majoritaire de l’entreprise sénégalaise, opérateur historique des télécommunications dans le pays.

Le ministre de l’Economie et des Finances Abdoulaye Diop avait, dans la foulée, justifié cette cession par le souci de financer l’économie du pays. Les travailleurs qui sont contre la mesure, mènent, depuis, des actions pour contraindre l’Etat à y renoncer.

Source : APS