Mamour Cissé : ‘’La cession des actions de l’Etat à la Sonatel risque de plomber la politique d’internationale de l’entreprise’’
Au terme des accords liant les deux entreprises, France Telecom, partenaire stratégique de la SONATEL, avait l’obligation d’accompagner celle-ci dans son ambition de s’implanter dans la sous-région, a soutenu le député du Parti social démocrate (PSD/Jant-Bi) sur Walf TV.
Or, selon Mamour Cissé, c’est tout le contraire qui se passe, puisque ce sont les dividendes que France Telecom a tirées de la SONATEL qui ont par exemple permis à l’entreprise française de s’offrir sa filiale nigérienne.
‘’La SONATEL est un acquis’’, un instrument de ‘’souveraineté’’ dans un ‘’secteur sensible’’, a répété le député du PSD/Jant-Bi selon qui un ‘’réflexe patriotique’’ devrait pousser l’Etat à ne pas céder les actions qu’il détient à la SONATEL.
Il a suggéré aux pouvoirs publics d’utiliser les ressources tirées de la fiscalité sur l’alcool et les cigarettes pour se doter des moyens financiers de faire face à ses difficultés de trésorerie et à ses obligations, au lieu de céder les actions qu’ils détiennent à la SONATEL.
De plus, si les actions dont dispose l’Etat à la SONATEL sont cédées à France Telecom, l’entreprise française va ‘’faire revenir tous les assistants techniques’’ dont elle dispose pour qu’ils s’emparent des emplois détenus jusque-là par les cadres sénégalais.
L’Etat du Sénégal a annoncé , le 8 avril dernier, qu’il a cédé contre 200 milliards de francs CFA une partie des actions qu’il détient à la SONATEL, soit 9,78 pour cent, au terme d’un protocole d’accord signé entre les deux parties. Une fois cette transaction aboutie, France Telecom passera ainsi de 42,3 pour cent à 52,2 pour cent du capital de la SONATEL.
Opposés à cette transaction, les travailleurs ont déposé jeudi un préavis de grève, après avoir organisé notamment un sit-in. Le député Iba Der Thiam, vice-président de l’Assemblée nationale, a sur la même question adressée une question orale au gouvernement.
Source : APS
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