Vente des actions SONATEL : Les dix arguments de l’Etat selon un mémorandum non publié
SENEGAL
En cédant 9,87% des 28% qu’il détient encore dans le capital de
Le désir clairement exprimé de cession par le gouvernement de 9,87% des 28% qu’il détient encore dans le capital de
« Par cette transaction, l’Etat a mobilisé 200 milliards de Fcfa en ne cédant qu’un minimum de capital ». Les rédacteurs du mémorandum d’indiquer que « l’Etat maximise la valeur de sa participation dans la société » par cette vente. En effet, avancent-ils, « le prix de cession par action de 156.273 Fcfa avant distribution du dividende et des réserves fait ressortir une prime de 32% par rapport au cours au 7 avril 2009 et de 27% sur la moyenne des cours depuis trois mois ».
S’inscrivant en faux contre l’argument brandi par les syndicalistes sur la perte de « change » au niveau des recettes budgétaires tirées par l’Etat de la société, ils déclarent que « l’Etat maintient le niveau des recettes budgétaires provenant de
N’empêche, les auteurs du mémorandum certifient eux, que l’Etat du Sénégal préserve les intérêts du pays dans cette transaction. Selon eux, « France Telecom s’est engagée à maintenir au Sénégal le siège de
Renforcement de la présence des salariés dans le capital
Les négociateurs de l’Etat garantissent que l’intérêt des salariés sera préservé de sorte à renforcer leur présence au capital. « L’Etat a obtenu de France Telecom qu’elle s’engage à laisser un siège d’administrateur aux salariés tant qu’ils détiendront plus de 3% du capital ». D’autres sources informent à ce propos que les travailleurs de la société qui détenaient près de 10% du capital en ont cédé une bonne part. A des taux avantageux ? A quel moment et à qui ? Ils édifieront certainement l’opinion dans la bataille d’information, d’explications et de lobbying ainsi engagée.
Pour l’heure, les négociateurs du gouvernement attestent que la « cession de 1,9% d’actions flottantes récemment acquises par
9e argument, l’Etat dit préserver les intérêts de la société elle-même. En quoi faisant ? « En restant au capital, l’Etat a démontré son intérêt et sa confiance pour l’avenir de
10ème et dernier argument des rédacteurs du mémorandum : L’Etat préserve les intérêts des autres actionnaires. Selon eux, « pour le compte de tous les actionnaires, l’Etat a obtenu de la part de
L’année 2008 serait ainsi une année exceptionnelle en termes de dividendes pour les actionnaires, révèlent-ils. Pour l’avenir, ajoutent-ils, « l’Etat a obtenu de France Telecom de poursuivre une politique de versement de dividende permettant de maximiser la remontée de trésorerie disponible à tous les actionnaires de
Le onzième argument qui ne transparaît nulle part dans le mémo des négociateurs et qui prime pourtant sur tout le reste est que les « caisses de l’Etat sont désespérément vides ». Les recettes publiques ont drastiquement « baissé » depuis l’année dernière, la crise financière mondiale rendant le marché obligataire quasiment inaccessible, les bailleurs éprouvés s’essoufflent, il ne reste plus aux deux argentiers du pays que la vente des bijoux de famille. Ne dit-on pas que « alale dou fac dé, gacé lay fac » (l’argent n’empêche pas la mort, mais permet de ne point rougir devant le besoin. Traduction approximative).
Madior Fall
Source : Sud Quotidien
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