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01 avril 2010

Fritures sur la ligne pour Orange au Kenya



Le rachat de Telkom Kenya par France Telecom fin 2007 ne se passe pas comme un simple coup de fil. L'opérateur historique du pays, acheté fin 2007, n'est pas à la hauteur des promesses. Pour le groupe français, il manque des bouts du réseau de téléphone fixe de l'ex-entreprise d'Etat.


La Une du The East African a fait sensation de Nairobi (Kenya) à Kigali (Rwanda) en passant par Kampala (Ouganda). L'hebdomadaire régional anglophone titrait il y a une dizaine de jours : « Les Français réclament 385 millions de dollars [environ 284 millions d'euros] pour les actifs « disparus » de Telkom ».

Près de deux ans après le rachat de 51 % de Telkom Kenya, France Telecom a constaté qu'il manquait des morceaux du réseau. Soit des personnes peu scrupuleuses ont raflé des actifs de l'entreprise, soit France Telecom n'a pas fait son travail avant de payer au prix fort l'opérateur téléphonique historique du Kenya, s'interroge l'hebdomadaire économique.

Il n'en reste pas moins, que le groupe français estime que « la réalité physique de l'entreprise n'est pas exactement celle qu'on nous avait présenté lors de la privatisation ».

En revanche, au siège d'Orange à Paris, on assure aussi que France Telecom n'a jamais réclamé 385 millions de dollars, comme l'écrit The East African. Orange a acheté 51 % de l'opérateur téléphonique historique 390 millions de dollars...

« Nous ne sommes pas en négociation mais en discussion totalement amicale avec le gouvernement, c'est comme qu'on les qualifie, précisé-t-on au siège. Comme partout, nous investissons sur le long terme.

Mais eu égard à la réalité de l'entreprise, on est en train de voir comment on peut aménager les choses. » Pour le groupe, « cela peut prendre plusieurs formes : remboursement, aménagement des conditions d'exercices. Mais nous n'en sommes pas là. »

Difficile de savoir si ce type de mésaventure est une première sur le continent ou ailleurs, mais en revanche, la grande nouveauté est que cela se sait.

Il est très probable que la fuite soit à aller chercher au sein du gouvernement kenyan où les dissension s'affichent quasiment au grand jour dans une atmosphère politique très tendue deux ans après les violences électorales qui ont secoué le pays et débouché sur un partage du pouvoir.

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