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31 mars 2010

Nouvelles technologies de l’information, un secteur en pleine expansion en Afrique



Les nou­velles tech­no­lo­gies au­jourd'hui dis­po­nibles amé­liorent consi­dé­ra­ble­ment la connec­ti­vi­té de l'Afrique en ma­tière de té­lé­com­mu­ni­ca­tions et de ré­seaux d'in­for­ma­tion. Consé­quence: le nombre de centres d'ap­pels connec­tés au reste du monde ne cesse de s'y dé­ve­lop­per.


Rien qu'au Maroc chaque année, une di­zaine de nou­veaux centres sont ou­verts alors que d'autres s'agran­dissent. Mieux, les car­nets de com­mandes sont pleins.

Même si des clients ont fini par opter pour la Tu­ni­sie où Ma­da­gas­car qui sont 20 et 50% moins chers que le Maroc, on es­time que 100 000 em­plois peuvent en­core être créés d'ici 2012.

Le mar­ché mon­dial des pres­ta­tions de ser­vice ex­ter­na­li­sées est en très forte crois­sance.

Avec la mul­ti­pli­ca­tion des de­mandes glo­bales, la crois­sance du mar­ché des pres­ta­tions de ser­vice ex­ter­na­li­sées en­traîne l'ap­pa­ri­tion d'échanges avec de nou­veaux pres­ta­taires. Un mar­ché por­teur car la de­mande y est de plus en plus su­pé­rieure à l'offre.

Ainsi les pro­grès spec­ta­cu­laires dans le sec­teur des TIC en Afrique ont in­tro­duit des al­ter­na­tives ja­mais ima­gi­nées au­pa­ra­vant sur le plan du dé­ve­lop­pe­ment so­cio-éco­no­mique basé sur les connais­sances.

De plus les pays afri­cains dis­posent d'un fort po­ten­tiel de com­pé­tences uni­ver­si­taires, prêt à mettre leurs for­ma­tions et res­sources à pro­fit dans leur pays d'ori­gine.

Enfin, la de­mande crois­sante de pres­ta­tions ex­ter­na­li­sées par les pays dé­ve­lop­pés vers les pays en voie de dé­ve­lop­pe­ment est une for­mi­dable op­por­tu­ni­té pour l'Afrique.

Les pays afri­cains ac­cen­tuent le dé­ve­lop­pe­ment stra­té­gique des NTIC

Les condi­tions né­ces­saires à l'im­plan­ta­tion de centres d'ap­pels dans les pays afri­cains sont réunies, no­tam­ment au Bénin, au Bur­ki­na Faso, au Congo Braz­za, à Dji­bou­ti, au Ghana, au Maroc, au Ni­ge­ria, Sé­né­gal. Ces pays réunissent les fac­teurs clés de suc­cès, tant au ni­veau du vi­vier d'em­ploi et des res­sources di­plô­mées que des in­fra­struc­tures Té­lé­coms né­ces­saires.

Il est im­pé­ra­tif pour le Bur­ki­na Faso, comme pour la plu­part des autres pays d'Afrique sub­sa­ha­rienne, que l'en­trée dans la so­cié­té de l'in­for­ma­tion ne s'ef­fec­tue pas qu'en tant que consom­ma­teur des pro­duits de l'in­for­ma­tion dis­tri­bués par les pays du Nord.

La pro­duc­tion d'un conte­nu fran­co­phone et afri­cain pré­sen­tait un enjeu im­por­tant pour la ré­gion. Mais avant même les en­jeux de long terme, le dé­ve­lop­pe­ment des com­pé­tences en pro­duc­tion mul­ti­mé­dia des­ti­nés au mar­ché in­ter­na­tio­nal pour­rait re­pré­sen­ter en elle même une source de re­ve­nu consé­quente pour le pays.

De même les in­ves­tis­se­ments dans le sec­teur de la concep­tion In­ter­net, sont en gé­né­ral moins lourds que dans l'in­dus­trie et donc plus ac­ces­sibles aux opé­ra­teurs éco­no­miques afri­cains.

En règle gé­né­rale les en­tre­prises du sec­teur in­ves­tissent plus de 5% de leur bé­né­fice net dans la re­cherche ce qui leur per­met de res­ter com­pé­ti­tives et de concur­ren­cer les en­tre­prises oc­ci­den­tales.

Le rôle dé­ci­sif des ins­tances gou­ver­ne­men­tales

La vo­lon­té des in­ves­tis­seurs pri­vés et publics de pro­mou­voir le dé­ve­lop­pe­ment des centres d'ap­pels dans leurs pays, afin d'en fa­vo­ri­ser le dé­ve­lop­pe­ment éco­no­mique par la créa­tion et l'ex­por­ta­tion de ser­vices à va­leur ajou­tée, est dé­ci­sif. Car les contrats de pres­ta­tion d'in­gé­nie­rie doivent être soi­gneu­se­ment conçus, en te­nant compte du droit ju­ri­dique et so­cial local.

A Jo­han­nes­burg, les 4-10 mai 1998 le pré­sident sud-afri­cain Nel­son Man­de­la avait dé­cla­ré aux pro­fes­sion­nels des té­lé­com­mu­ni­ca­tions ras­sem­blés lors du salon Te­le­com Afrique 98 : « Pour que l'Afrique se dé­ve­loppe, il semble vital de com­bler les dif­fé­rences entre ceux qui ont et ceux qui n'ont pas l'in­for­ma­tion ».

Il a su faire par­ta­ger sa vi­sion, de­puis, l'Afrique du Sud est de­ve­nue un ac­teur re­con­nu pour l'ex­ter­na­li­sa­tion et ses ex­por­ta­tions de ser­vice sont en crois­sance.

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