Ouvrir un espace d'information et de veille stratégique en Afrique sur les télécommunications et les TICs. Promouvoir les échanges entre les acteurs qui s’intéressent à la convergence, le droit, l’économie, la veille concurrentielle, les réseaux, la stratégie des opérateurs et l'intelligence économique en télécommunications et TIC. Echanger et s'informer pour suivre l'évolution des communications électroniques qui sans cesse subissent la vitesse du changement.

15 février 2011

L'attribution de licences de la téléphonie mobile fait scandale en Inde

La Cour suprême indienne a ordonné au gouvernement, jeudi 10 février, d'installer un tribunal spécial pour accélérer les auditions dans le cadre de l'enquête sur un scandale de corruption présumée dans le secteur des télécommunications.


Cette vente au rabais de licences de téléphonie mobile de deuxième génération (2G) en 2008, à des opérateurs non éligibles, aurait spolié le Trésor de jusqu'à 40 milliards de dollars (30 milliards d'euros) , selon l'auditeur et contrôleur général.


"La croissance incroyable des télécommunications mobiles en Inde a été accompagnée d'une série de scandales, conséquence du peu de supervision dans la réglementation et d'une manipulation délibérée des mesures politiques, en faveur de certaines entreprises", analyse Tehelka, qui détaille les personnes soupçonnées d'être impliquées dans l'affaire.


Jusqu'à présent, l'ancien ministre des télécommunications Andimuthu Raja, soupçonné d'avoir organisé la vente frauduleuse, a été placé en détention provisoire.


La police fédérale a également arrêté le directeur de l'un des plus grands groupes immobiliers du pays, qui est aussi vice-président de l'opérateur Etisalat DB Telecom India.


VERS DE NOUVELLES INVESTIGATIONS

Selon l'enquête de la police fédérale, des banques du secteur public auraient dévié de leurs directives officielles en accordant des prêts à des opérateurs pour l'achat de licences de téléphonie 2G.


"Ces prêts ont été validés par les présidents des banques", a estimé la police dans un rapport, sans dévoiler leur identité. "Les services de renseignement devraient étendre le champ de leurs investigations à d'autres entreprises", note aussi The Hindu.


Outlook mesure pour sa part les conséquences politiques d'un tel scandale. "Avec le contrôle de la Cour suprême et les arrestations de la police fédérale, l'United Progressive Alliance (UPA) commence à sentir la chaleur.


L'opposition de son côté, demeure attachée à une enquête parlementaire, réalisée par une commission paritaire", poursuit le magazine.


www.lemonde.fr