/ Mauritanie : Les autorités veulent faire de leur pays une future plate-forme d’échanges en télécommunications
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La concurrence à laquelle se livre la marque Orange et Tigo avec le lancement des produits Seddo et Izi risque d’envoyer des milliers de gérants de télécentre au chômage. En effet, ces produits, qui constituent une aubaine pour les consommateurs, entraîne, néanmoins, une baisse du chiffre d’affaires des gérants de télécentre... A cela s’ajoute l’uniformisation des appels à partir d’un téléphone fixe et d’un portable vers un fixe. Ce problème préoccupe sérieusement l’Union nationale des exploitants de télécentres et des téléservices du Sénégal (Unetts) qui, par la voix de son secrétaire général Bassirou Cissé, accuse la Société nationale des télécommunications (Sonatel), de leur faire de la concurrence déloyale. M. Cissé revenait, au moment de l’entretien, d’une tournée au Nord et à Richard Toll, afin de consulter tous les gérants de télécentre sur cette question. Toutefois, le secrétaire général de l’Unetts n’hésite pas à lancer des suggestions à l’endroit de la Sonatel : « Il faut définir une politique qui impliquera tous les acteurs des télécentres et téléservices. Car, ils ont permis de créer plus de 30 000 emplois. » En réalité, la Sonatel avait-elle prévu de telles conséquences en lançant son produit Seddo ? Si ! Semble rétorquer un membre de la communication de la société. « On avait préparé les gérants de télécentre au cours des séminaires de formation, en leur proposant de diversifier leurs produits. » Il pense d’ailleurs que la commercialisation, de Seddo n’exclut pas la consommation au télécentre. « En fait, l’un n’ exclu pas l’autre », affirme notre interlocuteur. Pour lui, le lancement de ce produit est guidé par le souci « de satisfaire les besoins des 2,5 millions de clients » que compte la Sonatel
L’International Telecommunication Union (ITU) est en train d’officialiser le Wimax comme standard d’échange radio. Dans une réunion qui s’est tenue au Japon la semaine dernière, les membres de l’ITU ont approuvé le Wimax comme norme possible de la 4G dans le cadre des bandes de fréquences de l’IMT-2000.
Cette approbation de l’ITU devrait permettre aux opérateurs Wimax d’accéder plus facilement aux fréquences. Mais c’est surtout un tremplin important pour participer à la définition des futures normes 4G prévue pour 2009 avec un déploiement en 2011.
L’approbation finale n’est pas encore acquise mais le simple fait de l’avoir énoncé témoigne d’un profond revirement vis-à-vis de cette norme.
La plupart des opérateurs et fabricants de technologies mobiles refusaient de voir le Wimax étendre ses possibilités en dehors de la 3G.
Cette restriction aurait fermé l’accès aux fréquences futures et enterré de fait cette technologie.
L’accès aux fréquences (de 2,5 GHz à 2,69 GHZ) a été l’objet d’un lobbying important entre les acteurs existants autour de la 3G –opérateurs et industriels- face aux nouveaux entrants sur le marché qui voudraient pénétrer le secteur de la mobilité.
La position du Wimax lui permettrait également de devenir la norme fédérative des acteurs mondiaux et offrir aux consommateurs la possibilité de se connecter partout dans le monde sans avoir à changer de terminaux entre les GSM, HSDPA et CDMA etc….
Cela devrait permettre également de réaliser une importante économie d’échelle dans la fabrication des tous les composants d’autant que la Chine pousse activement le Wimax même si ce pays tente de promouvoir un standard un peu différent.
Rappelons qu’Intel a abandonné la 3G pour ses nouveaux composants centrino qui inclurons exclusivement du Wimax
Une chose est sûre, le débat n’est pas terminé et les opposants au Wimax vont continuer d’œuvrer. La GSM association vient d’ailleurs de rendre public une étude commandé au cabinet Arthur D Little démontrant que le HSDPA serait plus performant que le Wimax mobile et qu’il serait adopté par la plupart des opérateurs d’ici les 5 prochaines années. Précisons quand même que le Wimax mobile 1ère génération qui a été comparé au HSDPA…
Il est vrai que pour les opérateurs qui ont payé plusieurs milliards d’euros une licence UMTS, voir arriver des acteurs capables d’offrir des services Wimax, donc de l’IP natif avec des coûts de licences très inférieurs n’est pas plaisant.
Mais c’est surtout le modèle économique de la téléphonie mobile qui pourrait être totalement remis en cause car avec le Wimax. En IP natif, vous pouvez faire facilement de la VOIP et donc ne plus être en facturation à la minute. On voit bien se profiler l’évolution du modèle comme avec la téléphonie fixe en accès illimité. Nul doute que les opérateurs de mobiles qui dégagent des margent considérables ne voient pas d’un bon œil l’arrivée du Wimax…
Mais ce n’est pas tout.
Si le Wimax se développe, c’est également la porte ouverte à de la diffusion sur IP. Des services de télévision….
Le choix de l’industrie des télécom pourrait donc bien avoir des conséquences sur l’industrie des médias et de l’internet….
Des syndicalistes polonais et sénégalais dénoncent les pratiques du géant de la télécommunication : suppressions massives d’emplois ou externalisation.
Didier Lombard, PDG de France Télécom, devrait recevoir dans les prochains jours des sacs de cartes postales du monde entier. Le veinard ? Voir. À l’initiative de l’Alliance syndicale mondiale de France Télécom qui rassemble des syndicats de tous les pays où la multinationale est désormais implantée, près de 100 000 salariés, employés par le géant des télécommunications hors de France, sont aujourd’hui invités à l’interpeller vertement, et en trois langues (français, anglais et polonais) : « Hé, monsieur le président ! Si vous arrêtiez un peu de nous licencier ? ».
Par ailleurs, des délégations de syndicalistes polonais et sénégalais ont, hier, participé au rassemblement parisien des salariés de France Télécom (1). « Face aux stratégies mondiales des multinationales, le syndicalisme ne peut pas faire autrement que se mettre à la même échelle », explique le Sénégalais Gabou Gueye, président de l’Alliance mondiale, une émanation de la fédération syndicale internationale UNI qui englobe, entre autres, le secteur des télécoms. « Auparavant, on avait des conventions nationales avec les opérateurs historiques, on traitait les revendications à l’intérieur des frontières, mais comme nos États ont cédé leurs prérogatives à des multinationales, on est bien obligés de s’organiser globalement. »
Suppressions d’emplois en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en Pologne, externalisations massives des activités jugées trop peu rentables, recours institutionnalisé aux contrats précaires, manque d’investissements dans les réseaux et gouvernement des dividendes : le groupe pratique dans le monde comme il pratique en France, avec souvent les coudées plus franches encore. Racheté en 2000 par France Télécom, l’opérateur historique polonais a vu ses emplois passer de 70 000 à 30 000.
« Dans les trois prochaines années, 5 000 suppressions d’emplois supplémentaires sont programmées, dénonce Elzbieta Pacula, présidente de la fédération des télécoms de Solidarnosc. Juste après le rachat par France Télécom, on nous avait annoncé des plans sociaux en douceur, mais aucun engagement n’a été tenu. Ils font des listes de salariés et tous les ans, ils licencient, avec toujours la même obsession de réduire les coûts. » Au Sénégal, à l’occasion de l’ouverture du capital en 1997, France Télécom a pris pied dans l’opérateur public Sonatel, avant d’en devenir plus discrètement l’actionnaire majoritaire (42 %). « Il y a eu des dégraissages chez nous aussi, témoigne Mamadou Diop, secrétaire général du Syndicat des travailleurs de Sonatel (SYTS). Mais ça n’est pas tout : le groupe utilise massivement des stagiaires et des employés de sous-traitants… Ce que nous subissons au Sénégal comme dans le monde entier, c’est la politique de France Télécom qui consiste à n’enrichir que la spéculation financière. Le prix des actions a été multiplié par cinq depuis l’arrivée de France Télécom et la multinationale exige des dividendes toujours plus juteux. Or, c’est très grave parce qu’en Afrique, on le sait, il y a des besoins d’investissements énormes et une fois les dividendes prélevés, l’entreprise n’a plus les moyens d’investir ! »
(1) Un syndicaliste du Cameroun n’a pas obtenu le visa nécessaire pour venir. Une « première » vivement dénoncée par ses camaradesde France Télécom.*
Le quatrième écran commence à intéresser les grands médias. Quelques mois après avoir signé un accord avec Microsoft dans les liens sponsorisés, Bouygues Telecom continue de s'intéresser aux revenus publicitaires de l'internet mobile en adoptant la régie de TF1 (autre filiale du groupe Bouygues) pour monétiser son audience.«Avec plus de 80% de la population française équipée, le téléphone mobile est devenu l'outil de communication personnel incontournable. TF1 Publicité a l'ambition de devenir un acteur majeur de ce marché en plein développement» commente la régie qui commercialise déjà les différentes espaces de TF1.fr et de ses sites satellite.
Associés à CellCast Interactive qui prend en charge la réalisation technique des campagnes, TF1 et Bouygues Telecom proposent déjà à des annonceurs tels que Coca Cola, Crédit Agricole et Dell une grande variété de formats : bannières i-mode, bannières wap ou encore sponsoring de contenu pendant son téléchargement ce qui pourrait, selon les deux partenaires, «rendre progressivement gratuits les contenus pour le client». Après plusieurs années de relative discrétion, le marketing mobile est actuellement en plein boom avec des rachats comme celui de ScreenTonic par Microsoft, de TheThirdScreenMedia par AOL sans oublier les montées en puissance de Google, Yahoo et même de Nokia, qui a récemment lancé ses propres ad Services…Selon une étude eMarketer, le marché de la publicité pourrait atteindre un total de 11,3 milliards de dollars dès l'année 2011.