Ouvrir un espace d'information et de veille stratégique en Afrique sur les télécommunications et les TICs. Promouvoir les échanges entre les acteurs qui s’intéressent à la convergence, le droit, l’économie, la veille concurrentielle, les réseaux, la stratégie des opérateurs et l'intelligence économique en télécommunications et TIC. Echanger et s'informer pour suivre l'évolution des communications électroniques qui sans cesse subissent la vitesse du changement.

31 janvier 2007

Abus de position dominante: France Télécom épinglé par la justice européenne


Le Tribunal de première instance de la Cour européenne de justice vient de confirmer la condamnation de 2003 de la Commission européenne contre Wanadoo (rebaptisée Orange), filiale de France Télécom, pour abus de position dominante sur le marché du haut débit. L'instance a également validé le montant de l'amende dont devra s'acquitter l'opérateur: 10.35 millions d'euros.

L'affaire remonte à 2003, quand la Commission avait accusé Wanadoo Interactive SA (WIN) d'avoir facturé à ses clients, entre mars 2001 et octobre 2002, des prix d'accès à l'Internet haut débit inférieurs au coût de revient. But de la manœuvre: s'approprier le marché "dans une phase importante de son développement". Bruxelles avait alors condamné la société à une amende de 10.35 millions d'euros. Wanadoo avait contesté toute accusation de position dominante et d'abus et avait fait appel de cette décision.

Aujourd'hui, le Tribunal confirme la position dominante sur le marché de l'ADSL détenue par WIN au moment des faits. En effet, selon la justice européenne, la filiale totalisait un nombre d'abonnés "huit fois supérieur à celui des abonnés du premier de ses concurrents". Le Tribunal certifie également une pratique abusive de prix bas destinée à exclure ses concurrents du marché .

Afone: vainqueur en appel contre SFR.


La société Afone annonce que la Cour d'Appel de Paris s'est prononcée ce jour en sa faveur dans le cadre du litige qui oppose la société à SFR. Afone rappelle que l'Autorité de régulation des télécommunications électroniques et des postes (Arcep) avait prononcé, en date du 4 avril 2006, une décision en sa faveur, afin que SFR accueille cette dernière en tant que MVNO (Mobile Virtual Network Operator).

SFR ayant fait appel de cet arbitrage, les parties ont plaidé devant la Cour d'Appel de Paris le 12 décembre dernier. La Cour vient de prononcer un arrêt en date du 30 janvier 2007, de SFR, confirmant donc le bien fondé de la décision de l'Arcep, ce qui ouvre la voie pour qu'Afone devienne MVNO sur le réseau SFR.' Cette décision ouvre de nouvelles perspectives pour Afone, s'agissant là d'un statut envié et porteur pour l'avenir ', explique un communiqué de la société. ' En effet, Afone aurait alors toute latitude pour s'affirmer comme un ' total player ' dans le monde telecom : fixe, Internet et mobile '.

/ British Telecom accusé de violation de licence GPL


L'opérateur British Telecom est actuellement en conflit avec la communauté open source à propos d'une redistribution partielle de code source.
Selon ZDNet, le groupe a en effet utilisé du code sous licence GPL (General Public License) dans son
routeur Home Hub. Comme le prévoient les termes de cette licence d'utilisation, BT est censé rendre public son code source, ce qui a été fait, mais partiellement Suite à une réclamation effectuée par le site gpl-violations.org, organisation s'assurant de la conformité des entreprises avec ladite licence, BT a mis en ligne plusieurs parties de code logiciel sur son site Internet. Jeudi dernier, la firme a indiqué être en totale conformité avec les conditions d'utilisation de la licence mais cette affirmation est pourtant toujours discutée par la Free Software Foundation Europe ( FSFE ).La division Freedom Task Force ( FTF ) de la fondation a donc contacté les développeurs en charge du kernel Linux, de même que ceux de Samba et d'une application d'impression, pour les informer de la violation de licence GPL du groupe BT. Selon gpl-violations.org, il apparaît que le code source mis en ligne " ne peut pas être utilisé par d'autres développeurs ". Selon Shane Coughlan, coordinateur de la FTF, il manque en effet certaines portions de codes : " J'ai eu BT au téléphone et je leur ai envoyé un e-mail. Cependant, la réaction n'était pas entièrement coopérative. C'est dommage ".
Même si l'opérateur télécoms a publié cinq morceaux de code lundi 22 janvier, puis un sixième un peu plus tard, il ne semble pas qu'il veuille en publier davantage. Un porte-parole de BT explique : " Nous avons publié le fichier de configuration du kernel hier, ce qui était un geste de bonne foi de notre part. Il n'y a plus de code à publier, et de surcroît, nous pensons que nous sommes totalement déchargés des obligations que nous avions envers la licence GPL ". BT n'est pas le seul à être observé avec intérêt par la communauté open source en ce moment ; Cisco fût lui aussi
exposé à des problèmes de conformité avec la licence GPL dans l'un de ses iPhone

France Télécom: lance 'Unik Professionnels', série limitée.


Orange annonce le lancement d''Unik Professionnels', sa nouvelle génération de téléphone fixe et mobile créée sur mesure pour les clients professionnels.La marque phare de France Télécom complète ainsi sa gamme d'offre unik (un seul téléphone, un seul numéro, un seul carnet d'adresses), déjà disponible pour les clients résidentiels et les entreprises.

'Unik Professionnels' permet de pouruivre à l'extérieure sans aucune coupure une communication démarrée via la livebox Pro sur le lieu de travail. Plusieurs téléphones unik peuvent être connectés à la livebox pro, trois appels illimités pouvant être émis en simultané. 'Les communications commencées au bureau reste incluses dans l'illimité, même une fois sur le réseau mobile, tandis que les communications démarrées à l'extérieur sont décomptées du forfait' précise Orange.

L'offre unik Professionnels est disponible en série limitée à 10 000 exemplaires en France métropolitaine jusqu'au 18 avril 2007.

29 janvier 2007

Décision ARTP santionnant SONATEL pour 3,1 milliards de FCA pour interruption du réseau de téléphonie mobile





N° 2007/001/ARTP/DG/DJ/DT DECISION PORTANT SANCTION DE SONATEL SUITE AUX INTERRUPTIONS DU RESEAU DE TELEPHONIE MOBILE

LE DIRECTEUR GENERAL,

Vu la loi n° 2001-15 du 27 décembre 2001 portant Code des Télécommunications, modifiée par la loi n° 2006-02 du 4 janvier 2006 ;

Vu le décret n° 97-715 du 19 juillet 1997 portant approbation de la Convention de concession et du Cahier des charges de la SONATEL ;

Vu le décret n° 2003-63 du 17 février 2003 portant organisation et fonctionnement de l’Agence de Régulation des Télécommunications ;

Vu le décret n° 2003-215 du 17 avril 2003 nommant les membres du Conseil de Régulation de l’Agence de Régulation des Télécommunications ;

Vu le décret n° 2005-541 du 16 juin 2005 portant nomination du Directeur Général de l’Agence de Régulation des Télécommunications ;

Vu le décret n° 2005-1184 du 6 décembre 2005 relatif aux conditions de fourniture au public de services de télécommunications ;

Vu le décret n° 2005-1185 du 6 décembre 2005 fixant les conditions générales d’établissement et d’exploitation des réseaux de télécommunications ouverts au public;

Vu la lettre de mise en demeure n° 02035 /ART/DG/DRC du 3 juillet 2006 ;

Considérant qu’au cours de la journée du 21 janvier 2007 des interruptions prolongées du service pour les abonnés du réseau mobile de SONATEL ont été constatées de 11H30 à 20H45 à Dakar, dans les zones Médina, Centenaire, Reubeuss et Plateau ;

Considérant que le 23 janvier 2007, des interruptions du réseau pour les abonnés prépayés ont été également constatées entre 15H00 et 20H00 à Dakar ;

Considérant, que ces incidents, qui sont lourdement préjudiciables aux usagers, font suite à plusieurs autres de même nature qui ont été relevés dans un passé récent (Magal de Touba 2005, Sédhiou le 28 juin 2006, interruption dans la nuit du vendredi 30 juin au samedi 1er juillet 2006 dans la ville de Dakar) et avaient conduit l’ARTP à notifier à SONATEL une mise en demeure par lettre n° 02035 /ART/DG/DRC du 3 juillet 2006 ;

Considérant qu’ainsi, nonobstant ladite mise en demeure, SONATEL a continué à manquer gravement à ses obligations en tant que titulaire d’une licence d’établissement et d’exploitation d’un réseau de télécommunications ouvert au public ;

Considérant, en effet, que les interruptions répétées du réseau et du service constituent un manquement grave à l’obligation d’assurer la permanence de la disponibilité des services publics de télécommunications prévue notamment à l’article 3.2.3.1 du cahier des charges de SONATEL ;

Considérant que les manquements à la qualité du service (dont la permanence est un élément essentiel), sont aggravés par l’absence d’informations de SONATEL visà-vis tant de l’ARTP que du public ;

Par ces motifs,

Décide :

Article premier :

Conformément aux dispositions de l’article 4 de la convention de concession signée entre l’Etat du Sénégal et SONATEL, une pénalité de 3 196 800 000 FCFA est infligée à SONATEL, Société anonyme au capital social de 50 000 000 000 FCFA, siège social : 46, Boulevard de la république 69, Dakar. Cette pénalité représente 1%
de son chiffre d’affaires pour l’exercice social 2005, tel que cela résulte des états financiers publiés dans le site web de SONATEL.

Article 2 :

Ce montant sera versé dans les comptes du Trésor Public, dans un délai de trente (30) jours à compter de la signature de la présente décision.

Article 3 :

La présente décision sera notifiée à SONATEL, communiquée et publiée partout où besoin sera.

Fait à Dakar, le 26 janvier 2007
Le Directeur Général de l’ARTP
Daniel Goumalo G. seck

26 janvier 2007

Maroc Telecom champion de croissance en 2006


Hausse de 10,1% du chiffre d’affaires consolidé de l’année 2006 - Croissance de 30% du parc Mobile et de 59% de l’Internet haut-débit.
Maroc Telecom a réalisé un chiffre d'affaires à fin décembre 2006 de 22 615 millions de dirhams en hausse de 10,1%. Le groupe a profité des bonnes performances de l'ensemble de ses activités. Le chiffre d'affaires du 4ème trimestre est ressorti à 5 532 millions de dirhams en progression de 5,1%. Le chiffre d'affaires brut de l'année 2006 de l'activité Fixe et Internet est de 12 613 millions de dirhams, en hausse de 5,6%. L'activité Mobile a réalisé sur l'année un chiffre d'affaires brut de 14 684 millions de dirhams, en hausse de 15%. Mauritel Fixe enregistre un chiffre d'affaires brut de 309 millions de dirhams, en baisse de 6,9%. Mauritel Mobiles affiche un chiffre d'affaires brut de 688 millions de dirhams en croissance de 19,9%.' L'année 2006 est excellente. Sur l'ensemble de nos activités, le marché a bien réagi à nos offres innovantes, au point que la croissance des revenues à, une nouvelle fois, dépassé nos attentes ' a déclaré Abdeslam Ahizoune, Président du Directoire.

La parole du peuple



La fracture numérique est un thème dépassé. Mais toujours à l’ordre du jour. Elle suscite encore nombre de conférences internationales, dont la plus importante sera le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), prévu en novembre 2005 à Tunis, sous l’égide des Nations unies. En ces occasions, décideurs économiques et politiques affichent leur volonté de combler le fossé entre pays riches et pays en développement, mais ils trouvent rarement de solution financière pour résoudre le problème il y a cependant des avancées. Et chaque pas conduit à une Afrique aujourd’hui largement raccordée au reste du monde. Une cinquantaine de satellites de télécommunications l’ont en ligne de mire, en direct comme Eutelsat W3 (le seul à couvrir l’ensemble du continent), ou par zones géographiques, le Nord et le Sud étant généralement privilégiés. En outre, les pays côtiers peuvent avoir accès à un réseau de câbles sous-marins à fibres optiques à forte capacité, qui relie l’Europe à l’Asie et fait le tour du continent.
En résumé, les « tuyaux » existent. Il reste à les alimenter en contenu made in Africa. Et, là, force est de constater que le sous-équipement est encore patent. Les entreprises modernes sont si peu nombreuses que les opérateurs rechignent à investir et à développer des infrastructures conséquentes. De l’autre côté, les PME et les particuliers ne sont guère consommateurs d’Internet, tant par méconnaissance de l’outil que par manque de moyens. En moyenne, 1 Africain sur 130 dispose d’un ordinateur personnel. À l’heure où la libéralisation du secteur est quasi générale, la règle est simple : si la demande est limitée, l’offre l’est aussi. Cette dernière est d’autant plus restreinte que, par le passé, les opérateurs historiques ne se sont pas distingués par leur avant-gardisme, eux qui n’ont fait aucun effort pour faciliter l’accès au réseau téléphonique, alors qu’ils en avaient l’exclusivité, et le devoir, dans le cadre de leur mission de service public. Trois exceptions méritent d’être citées : l’Afrique du Sud, compte tenu de son niveau de développement économique, la Tunisie, et, dans une moindre mesure, le Sénégal, pour leurs efforts en faveur de la desserte des zones rurales.
Curieusement, le téléphone mobile, par ailleurs tout autant numérique, n’intéresse pas les instances interna­tionales. Sa réussite spectaculaire constitue pourtant une success-story inattendue dont bien des responsables devraient s’inspirer. La multiplication des statistiques témoigne que les cabinets d’études de marché s’intéressent de près à l’une des trois zones du monde où la croissance est le plus forte, aux côtés de l’Asie et de l’Amérique latine. Les projections sont promptes à tourner les têtes : il y avait 76,5 millions d’Africains abonnés au cellulaire en 2004 (+ 47 % en un an) ; ils devraient être 96 millions en 2006 et pourraient être 314 millions à la fin 2010 (+ 310 % en six ans). Soit environ une personne sur trois. Ce score paraît tellement inédit pour ce qui reste la région la plus pauvre de la planète que certains esprits chagrins le jugent encore irréaliste.
Des groupes comme le néerlandais Celtel, le franco-britannique Orange, l’égyptien Orascom, le luxembourgeois Millicom ou encore les sud-africains Vodacom et MTN pensent le contraire. Ce sont eux qui sont partis à la conquête de ces millions de clients. Pour y parvenir, ils investissent, tout comme d’autres le font dans les pays riches. Ils utilisent des arguments commerciaux similaires : forfaits, cartes de rechargement et vente de l’appareil à prix cassé. Certes, leurs équations économiques sont différentes. Celtel, présent dans treize pays d’Afrique subsaharienne où il totalise 5 millions de clients, déclare par exemple un chiffre d’affaires moyen de 18 euros par abonné et par mois. Il est de 20 euros pour Vodacom, en Afrique du Sud (14,4 millions d’abonnés), et de 8,60 euros pour Maroc Télécom (6,4 millions). C’est bien peu en regard des 38 euros d’Orange au Royaume-Uni, même si les coûts d’exploitation sont moins élevés en Afrique. Cela n’empêche pas les opérateurs africains d’afficher des résultats financiers significatifs et constitue pour chacun d’eux une raison supplémentaire de vouloir élargir son marché. Objectif que tous comptent atteindre en poursuivant les investissements, pour couvrir une plus large part de la population, et en développant de nouveaux services pour fidéliser leurs clients et améliorer leurs marges.
Plusieurs de ces services n’ont pas d’équivalent ailleurs. Certaines options de roaming (possibilité d’effectuer des appels à l’étranger) répondent à des situations spécifiques. Ainsi, Celtel applique son tarif local entre les capitales des deux Congos, séparées par le fleuve. Telecel offre ce même avantage dans les six pays d’Afrique francophone où il est présent. Tous les opérateurs ont conçu un service de partage d’un même téléphone par les membres d’une famille ou d’une communauté rurale, avec des messageries séparées. Les solutions fax se multiplient, tout comme les services bancaires. Celtel a expérimenté en Zambie un paiement sécurisé et quasi immédiat à partir des téléphones mobiles. Ailleurs, des cartes téléphoniques prépayées permettent le transfert d’argent avec des frais moins élevés que dans une banque. De nombreuses solutions à base de SMS sont utilisées par les agriculteurs ou les pêcheurs (météo et prix des matières premières) ou par les particuliers. En Afrique du Nord apparaissent les premiers messages multimédias, les MMS, en même temps que le téléchargement de logos ou de sonneries et les votes par téléphone pour des émissions de télévision.
Séduit, le consommateur est également gagnant. Même si les tarifs de communication sont élevés en regard du niveau de vie, ils ont baissé singulièrement. Au Burkina, par exemple, la minute avec la France coûtait 1 100 F CFA (1,7 e) en 2000 ; 500 F CFA aujourd’hui. Téléphoner dans un pays voisin, ce qui coûtait auparavant presque aussi cher, puisque la communication transitait par Paris, revient à 250 F CFA la minute (150 F CFA en local). La multiplication des échanges est évidemment génératrice d’un regain d’activité économique, qui reste cependant difficilement mesurable car, assez souvent, il est du ressort du secteur informel. Là réside sans doute le manque d’intérêt des élites intellectuelles pour le succès du téléphone mobile en Afrique : la réduction de la fracture numérique relève trop de la médecine traditionnelle.

Les malwares visent les mobiles




Si l'année 2007 annonce les téléphones portables porte-monnaie, elle devrait également voir apparaître les premiers menaces pour les mobiles. Selon TowerGroup Research, qui vient de publier un rapport, les programmes malveillants pour portables devraient se multiplier cette année.

Le groupe annonce que "plus de 200 virus pour téléphones portables ont été identifiés jusqu'à présent, et ce nombre double tous les six mois environ". Il estime que les tentatives de détournement de mots de passe ou les vols d'identité seront nombreux cette année, en particulier sur les PDA et les smartphones, en raison de leurs multiples connectivités.

Et ces menaces devraient augmenter en cas de manque de préparation des acteurs du secteur. En effet, selon Bob Egan, l'auteur du rapport, "le succès du paiement mobile, et l'idée même du portefeuille mobile, reposent sur la capacité de l'industrie à mettre en place des solutions sécurisées d'un niveau comparable à celles rencontrées dans les transactions effectuées sur Internet".

C'est pourquoi le rapport souligne l'importance de l'installation de structures de surveillance et de contrôle identiques à celles qui sécurisent les ordinateurs.

Mais même si les applications sur mobiles se multiplient et rendent les téléphones attractifs pour les pirates, les attaques n'ont pas encore atteint le niveau de celles subies par les ordinateurs
.

Afrique,en plein dans la mobile-économie


«Riche ou pauvre, le besoin de communiquer est identique. » Interrogés à quelques jours d’intervalle, l’un par le Financial Times, l’autre par le New York Times, Marten Pieters, directeur général de Celtel International, et Naguib Sawiris, PDG d’Orascom Telecom, ont eu la même réponse. Après avoir célébré la croissance spectaculaire de la téléphonie mobile en Afrique (hausse de 52 % en 2004 et 68 % en 2005), la presse internationale s’interroge aujourd’hui sur la viabilité économique de ce marché dans des pays où le pouvoir d’achat est six à quinze fois moins élevé qu’aux États-Unis ou en Europe
Celtel International compte 9 millions de clients dans quatorze pays, tous situés en Afrique subsaharienne. Orascom Telecom totalise 30 millions d’abonnés dans des pays comme l’Algérie, l’Égypte, la Tunisie ou encore le Pakistan, le Bangladesh et l’Irak.
Il est vrai que les taux de pénétration constatés sur le continent (voir infographie) n’atteindront jamais les standards occidentaux, désormais proches de 100 %. Même si tous les pays d’Afrique du Nord rejoignaient le niveau d’équipement de la Tunisie (60 %), et les pays d’Afrique subsaharienne celui du Botswana (40 %), le chiffre d’affaires d’un opérateur africain resterait toujours inférieur à celui d’un de ses confrères occidentaux. Fin 2005, la facturation mensuelle moyenne par abonné (ARPU, Average Revenue Per User) s’élevait à 35 dollars en Europe, contre 25 dollars en Algérie et 20 dollars en République démocratique du Congo. Sans compter que ces marchés sont récents et que, face au développement de la concurrence, l’ARPU devrait encore baisser de façon automatique.
À l’instar d’Orascom ou de Celtel, d’autres opérateurs comme les sud-africains MTN et Vodacom, ou le luxembourgeois Millicom International Cellular, se sont spécialisés sur ces territoires difficiles. Ils sont capables d’optimiser les coûts d’installation et d’exploitation de leurs réseaux pour maximiser leurs ventes malgré les faibles revenus de leurs clients. Comme le prix du téléphone est une composante importante de cette stratégie, l’association internationale GSM World, dont ils font partie, a lancé l’initiative « téléphone portable pour les marchés émergents ». C’est le constructeur Motorola qui a remporté le premier appel d’offres en février 2005 avec son modèle C113. En un an, il a enregistré 12 millions de commandes du modèle, un téléphone à moins de 30 dollars (tarif grand public, hors offres promotionnelles). De nombreux spécialistes des études de marché s’appuient sur la combinaison de ces baisses de coûts pour pronostiquer un marché de 60 millions d’abonnés au Nigeria à l’horizon 2010, près de 40 % de la population.
De nouveaux usages Depuis l’introduction du téléphone portable en Afrique dans le milieu des années 1990, les prévisions et commentaires optimistes s’accumulent sans que jamais la question des raisons de cet engouement n’ait été vraiment posée. De façon intuitive, tout le monde avance la même explication : il n’y avait pas suffisamment de téléphone fixe – ou il était trop cher – pour satisfaire le besoin de communiquer des populations. Le raisonnement est exact, mais incomplet. Il n’explique pas, en particulier, à quel point la greffe technologique a pris, conduisant les Africains – comme les autres – à multiplier de façon abusive les appels. Surtout avec le développement du « bipage » (du verbe « biper ») : celui qui n’a pas d’argent appelle la personne à qui il veut parler et laisse sonner une fois, le temps que son numéro et son nom s’affichent sur le mobile du correspondant. À charge pour ce dernier de rappeler, s’il le souhaite et s’il en a les moyens. Un des opérateurs kényans estime qu’environ 4 millions de « bipage » s’échangent chaque jour sur son réseau, et, en Tanzanie, c’est un véritable langage qui est né à base d’un, deux ou trois coups.
Les opérateurs savent jouer à merveille de cette coutume et multiplient les promotions. Le marocain Méditel a élaboré un forfait prépayé spécifique. L’algérien Mobilis a mis en place un code spécial pour éviter quelques manipulations : il suffit de composer le 606 suivi du numéro bipé. Le rappel est souvent effectué aux frais de l’employeur de la personne bipée, au point qu’un nombre croissant d’entreprises tentent de limiter les abus en demandant à l’opérateur auquel elles sont abonnées de bloquer les appels vers d’autres réseaux. Mais la parade a ses limites : bon nombre d’utilisateurs ont deux, voire trois, téléphones, et passent d’un réseau à l’autre suivant les endroits et les offres de tarifs avantageux ! En Afrique, comme partout ailleurs dans le monde, le cellulaire a multiplié et transformé les relations entre les individus. En quelques années, le téléphone mobile s’est démocratisé : il n’est plus qu’un simple signe extérieur de richesse – au même titre que la BMW, la carte American Express et les griffes de grand couturier – mais un objet intimement lié au déroulement de la vie, en particulier dans le domaine professionnel.
Créateur de richesses
En 2004, la Banque mondiale s’étonnait d’une statistique révélant qu’en Afrique subsaharienne chaque abonné dépensait en moyenne 27 dollars par mois pour son téléphone mobile (l’ARPU de l’époque), ce qui représentait la moitié du revenu annuel par habitant qu’elle avait elle-même établi (633 dollars par personne et par an). Ce rapport disproportionné – qui ne prend pas en compte l’importance de l’activité informelle – ferait presque oublier que le téléphone mobile a généré de nouveaux revenus dans un grand nombre de secteurs d’activité. En mars 2005, sous le titre The Impact of Mobile Phones in Africa, le groupe britannique Vodafone a publié une collection d’articles signés d’économistes reconnus, démontrant le lien entre l’accroissement du nombre d’abonnés au téléphone mobile et celui du PIB d’un pays africain (+ 0,6 % de PIB pour 10 % d’abonnés supplémentaires).
En février 2006, une publication de l’opérateur koweïtien Mobile Telecommunications Company (MTC) a largement confirmé cette hypothèse. S’appuyant sur une compilation de sondages menés par des organismes spécialisés dans les pays arabes, ce rapport révèle qu’en Égypte, par exemple, chaque emploi créé dans le secteur de la téléphonie mobile entraîne la création de huit autres postes dans différents secteurs de l’économie. Et le cas égyptien n’est pas unique. Ainsi, le groupe sénégalais Chaka s’est appuyé sur l’essor de la téléphonie mobile pour installer des centres d’appels en Afrique de l’Ouest. Sa filiale Call-Me Mali, créée en 2004 pour assurer le service clientèle d’Ikatel, deuxième opérateur du pays, employait 160 personnes deux ans plus tard. Une révolution sans doute plus importante se produit dans le secteur informel, où le téléphone mobile permet aux microentrepreneurs de multiplier leurs offres de service et, par conséquent, leur activité et sa rentabilité. Il en résulte, dans toutes les grandes villes, une véritable frénésie économique qui, s’il reste difficile d’en mesurer les conséquences, n’est certainement pas négligeable compte tenu du poids de l’informel dans les économies africaines. En 2005, Afristat, l’observatoire économique et statistique d’Afrique subsaharienne, dénombrait 2,7 millions d’emplois informels dans sept grandes villes ouest-africaines (Abidjan, Bamako, Cotonou, Dakar, Lomé, Niamey et Ouagadougou), représentant un chiffre d’affaires proche de 6 000 milliards de F CFA (9 milliards d’euros), soit l’équivalent de la somme des produits intérieurs bruts (PIB) du Sénégal et du Mali. Quand Marten Pieters ou Naguib Sawiris s’expriment dans la presse internationale, ils adoptent une position quelque peu défensive en rappelant simplement que les Africains ont tout autant le droit de téléphoner que les occidentaux. Et pour cause : il leur serait difficile de faire comprendre à quel point, dans ce domaine, le continent a réussi à prendre le train en marche.

25 janvier 2007

Fusion du CSA et de l'Arcep : 'ce serait une erreur' selon Paul Champsaur


Après avoir préconisé un rapprochement entre le CSA et l'Arcep, Paul Champsaur fait-il marche arrière ? Dans une interview au Monde, le président de l'Autorité de régulation des télécommunications affirme qu'une fusion avec le CSA serait "une erreur". "Ces deux autorités ont des missions très différentes. Le CSA est un régulateur du contenu. L'Arcep est un régulateur économique et concurrentiel des réseaux", précise-t-il. Il faut toutefois rappeler qu'historiquement la mission du CSA se justifiait par la nécessité d'assurer une bonne gestion des biens publics exploités par les médias : les ondes hertziennes. Avec le numérique, cette justification tend à disparaître et le CSA s'affirme davantage comme une autorité de contrôle de l'expression culturelle et médiatique. Certains diront "comme une autorité de censure". Sa légitimité sera de plus en plus disputée, alors que son rôle démocratique (sur le contrôle des temps de parole notamment) est très largement reconnu.

24 janvier 2007

Maroc Télécom lorgne le Gabon

Après avoir acheté, le 30 décembre dernier, 51 % des actions de l’Office national des télécommunications (Onatel), l’opérateur historique burkinabè, Maroc Télécom souhaite renouveler la manœuvre en Afrique centrale. Candidat très solide à la privatisation de Gabon Télécom, il semble que le groupe marocain soit opposé, dans la dernière ligne droite, à une compagnie sud-africaine et à une société allemande alliée à une banque de la place. Verdict attendu avant la fin du premier semestre 2007.

Téléphonie : Nouvelle décision de l’ANRT

La question d’interconnexion est loin de trouver une réponse définitive. L’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) vient d’identifier les marchés particuliers du secteur des télécommunications (fixe et mobile), nécessitant encore une régulation spécifique. Elle vient de mettre en place un taux de rémunération du capital des opérateurs. Un début de réponse aux multiples litiges sur les tarifs d’interconnexion entre Maroc Telecom et Méditel.Le taux de rémunération ne concerne que «les opérateurs qui exercent une influence significative sur les marchés particuliers des télécommunications pour l’année 2007», en l’occurrence Maroc Telecom et Méditel, selon l’agent régulateur du secteur. Le dernier venu sur le marché, Wana (ex-Maroc Connect) n’est pas concerné par ce dispositif. Car, selon le texte de réglementation en vigueur, « un opérateur est déclaré exercer une influence significative sur un marché des télécommunications lorsque, pris individuellement ou conjointement avec d’autres, il se trouve dans une position équivalente ou une position dominante qui lui permet de se comporter de manière indépendante vis-à-vis de ses concurrents, de ses clients et de ses consommateurs ».

21 janvier 2007

Arcep, CSA, ANFR, le rapprochement se précise



Le rapport Blessig, dévoilé mardi 19 décembre 2006 par la délégation à l'aménagement du territoire et au développement durable de l'Assemblée nationale, préconise le rapprochement entre régulateurs.Pour négocier le virage de la convergence entre Internet, téléphonie et télévision, ce rapport parlementaire relance le débat sur le rapprochement éventuel entre le régulateur des télécoms (Arcep), le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et l'Agence nationale des fréquences (ANFR).
Emile Blessig, député UMP du Bas-Rhin, note dans son rapport : « La convergence numérique se dessine aujourd'hui (...) Les contenus vont tous pouvoir passer par des canaux autrefois séparés et spécialisés ». Le câble, l'ADSL, la fibre optique, la VoIP, le GSM, le WiFi, le WiMax participent à cette évolution. Dans ces conditions, comment attribuer les fréquences ? Quid des contenus diffusés, de la notion de service public et de l'évolution de la régulation ?
« L'organisation actuelle de régulation de la ressource hertzienne, partagée entre les trois organismes que sont l'ANFR, l'Arcep et le CSA devra sans doute être modifiée », ajoute M. Blessig dans son rapport provisoire dévoilé mardi.Celui-ci soutient la mise en place d'un cadre juridique adapté qui « au-delà du jeu des forces du marché (devra) garantir l'accès équitable des territoires aux services numériques, la continuité de la production de contenus audiovisuels de qualité et l'efficacité des outils de service public. »La fin des zones blanches ? Concernant l'Internet haut-débit, 2% de la population française ne serait toujours pas couverte (ADSL et alternatives non-disponibles). Ce pourcentage représente encore « plusieurs milliers de communes rurales, voire des hameaux, situés trop loin des répartiteurs téléphoniques ».
Or, le coût d'installation des équipements nécessaires est disproportionné par rapport à la taille des communes.Enfin, la couverture mobile du territoire français, devrait être achevée fin 2007. Par ailleurs, le rapport Blessig note que la troisième génération mobile (3G) a besoin, pour se développer, des fréquences libérées par la télévision analogique en fin de vie. Le rapprochement entre régulateurs est-il la solution ? Le mois dernier, Paul Champsaur, président de l'Arcep, a déclaré y voir une des deux conséquences possibles de la révision du cadre européen en matière de fréquences.

Paul Champsaur : "le haut débit change profondément l’économie"

Paul Champsaur, président de l'Autorité de régulation (Arcep) a fait le point jeudi, lors de la clôture des journées de l'Idate, sur la situation du haut débit jeudi, lors de la clôture des journées de l'Institut de l'audiovisuel et des télécommunications en Europe (idate.fr), M. Champsaur, président du régulateur des télécoms (arcep.fr), a fait le point sur la situation et les perspectives du haut débit.En France, a-t-il souligné, l'accès Internet à haut débit ne comptait pas plus de 100.000 abonnés fin 1999. Trois ans plus tard, fin 2002, ce chiffre atteignait 1,7 million dont environ 10.000 lignes dégroupées. Fin 2005, la France comptera environ 9 millions d'abonnements haut débit, dont 3 millions en dégroupage.
Les usages ont également évolué : Hier limités à l'accès à Internet, le haut débit intéresse désormais la téléphonie et la télévision. La "Voix sur IP" est utilisée à l'heure actuelle par plus de 2 millions d'abonnés, soit quatre fois plus qu'en 2004, et la télévision diffusée sur ADSL est regardée par un demi-million de foyers.Le président de l'Arcep a ajouté que fin 2006, tous les répartiteurs centraux seront équipés par France Télécom. Toutefois "entre 2 et 5% des lignes, trop longues, ne seront pas éligibles au haut débit […] la résorption de cette zone blanche est un enjeu sociologiquement important".On parle également beaucoup de très haut débit et de fibre jusqu'à l'abonné (FTTH).
"A terme, a ajouté Paul Champsaur, les réseaux de fibre se rapprocheront des abonnés finaux et le cuivre ne sera plus utilisé que sur quelques dizaines ou centaines de mètres, contre quelques kilomètres aujourd'hui". Dans trois, cinq ou quinze ans ?Il y un an, l'opérateur historique a engagé un plan visant à équiper les principales zones d'activité en fibre optique. Comparativement, a indiqué M. Champsaur, "l'investissement des opérateurs alternatifs dans les réseaux d'accès optique pour les entreprises parait faible".
Rappelons, par ailleurs, que des collectivités (Pau, Paris, Hauts-de-Seine, etc.) cherchent à pallier localement la déficience du marché, en installant elles-mêmes des réseaux de fibre neutres et ouverts à tous les opérateurs.L'essor du haut débit mobile constitue l'autre fait majeur de l'année. En France, un an après le lancement de la 3G, SFR compte 515.000 clients 3G et Orange autour de 577.000 (Edge et 3G). Bouygues Telecom, rappelons-le, utilise Edge comme support de son offre. Paul Champsaur réaffirme que, "seule l'attractivité ressentie par le consommateur des offres de services, fera le succès du haut débit mobile".Le président de l'Arcep conclut : "Le haut débit change profondément l'économie de la voix sur les réseaux fixes, quant aux acteurs ils pensent à la suite, avec la fibre et le haut débit mobile ou nomade".

Le CSA consulte au sujet de la télévision mobile19 janvier 2007


Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a lancé le 18 janvier une consultation publique sur la «télévision mobile personnelle» (TMP).
Il souhaite recueillir la position des différents acteurs concernés (opérateurs, fabricants, fournisseurs de contenus...) sur «la ressource radioélectrique, les services et les contenus adaptés à la TMP, ainsi que sur le modèle économique qui devrait être privilégié pour une telle diffusion», explique le CSA.
Les réponses doivent lui parvenir avant le 1er mars prochain. Il lancera ensuite un appel à candidatures, pour la diffusion de ces futurs services.


Orange : triple play sans abonnement à 39,90 €

Orange, filiale mobile et Internet de France Télécom, annonce aujourd'hui ses « offres net ». Sous réserve d'un engagement de douze mois et de la location du modem Livebox (3 euros par mois), l'utilisateur disposera pour 39,90 euros par mois d'une formule ADSL de type « triple play », sans avoir à s'acquitter de l'abonnement téléphonique pour une ligne fixe. L'offre est accessible à tous les abonnés dont la ligne est compatible avec le service de télévision par IP d'Orange. Un dépôt de garantie de 49 euros sera demandé pour le décodeur numérique TV.


Pour 39,90 euros par mois, le fournisseur d'accès à Internet propose une formule comprenant un accès à Internet 8 Mbps, la téléphonie illimitée en voix sur IP vers tous les postes fixes en France métropolitaine, ainsi qu'un service de TV numérique sur ADSL, donnant accès aux chaînes nationales, aux programmes de la TNT ainsi qu'à un bouquet de chaînes internationales ou thématiques.

En option, l'abonné Orange se verra proposer un accès aux services « 24/24 vidéo », « 24/24 jeunesse » et « 24/24 musique », des offres illimitées de vidéo à la demande thématique. Ainsi le service « 24/24 musique » permet-il d'accéder, pour 4,99 euros par mois, à plus de 300 contenus longs formats comme des concerts ou des émissions TV ainsi qu'à deux mille clips vidéo.

L'Arcep fête 10 ans de télécoms et de régulation


Le 5 janvier 1997 naissait le régulateur français des télécoms, Autorité de régulation des télécommunications (ART) devenue Autorité des communications électroniques et des postes (ARCEP) en mai 2005. Pour célèbrer dignement cet anniversaire, l'Autorité fait le point sur l'évolution du secteur ces dix dernières années dans sa lettre d'information de janvier-février 2007.

L'ouverture à la concurrence du marché français des télécoms en 1998 et dans le reste de l'Europe a libéré le secteur, l'innovation et la consommation. La montée en puissance de la téléphonie mobile, le dégroupage, l'accès Internet haut débit et l'avènement du tout IP, grands succès de la période, parallèlement à la baisse du nombre d'abonnés à la téléphonie fixe traditionnelle (RTC), ont donné naissance « à la société de l'information », témoigne Christian Poncelet, président du Sénat. Quant au président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, il affirme dans la lettre de l'Arcep que l'Etat et le régulateur ont un objectif commun : « La France doit rester un pays leader de la révolution numérique. ».

« A mesure que la concurrence progresse, la régulation doit s'alléger et s'inscrire dans une perspective d'effacement au profit du droit commun de la concurrence », souligne, pour sa part, Paul Champsaur, actuel président de l'Arcep. Bruno Lasserre, président du Conseil de la concurrence, confirme : « la régulation indépendante est un modèle qui marche. » Parmi d'autres dirigeants 'témoins', Michael Boukobza, directeur général d'Iliad-Free, insiste : « La concurrence joue un rôle indiscutable pour le décollage du marché, pour le bénéfice du consommateur et de l'opérateur historique. ».

Dans ce contexte, la régulation devra passer « l'épreuve de l'ubiquité numérique » et garantir « la couverture totale et équitable du territoire », affirme-t-on du côté des collectivités. Enfin, prudente, l'association de consommateurs UFC-Que Choisir estime qu'une « régulation a priori des contrats est nécessaire à la pacification des relations contractuelles dans un environnement concurrentiel. »

19 janvier 2007



Orange Mali : carte Ikatel À MALIN...


La société Orange-Mali a fait déverser vendredi dernier aux environs de midi, par les agents de la Protection civile, une importante quantité d'anciennes cartes de recharge Ikatel pour les incinérer. L'opération s'est déroulée sur un terrain vague dans la zone aéroportuaire. On retrouvait dans le tas des cartes de 2000 à 10.000 Fcfa. Les agents mirent le feu aux cartes et tournèrent le dos. Un promeneur qui errait dans les parages constata que les sacs qui se consumaient étaient tous remplis de cartes de recharge de la marque "Ikatel". Très vite, il se fit les poches et mit la puce à l'oreille d'autres personnes qui se ravitaillèrent autant que pouvaient prendre leurs poches. L'information passa de bouche à oreille et une foule nombreuse se retrouva sur le lieu. Après avoir éteint le feu, tous se ravitaillèrent.

A Niamakoro, quartier situé à quelques encablures de là, ces cartes récupérées seront proposées à vil prix. C'est ainsi que les cartes de recharge de 10.000 Fcfa étaient vendues à 5.000 Fcfa, celles de 5.000 Fcfa à seulement 1000 Fcfa. La nouvelle se propagea comme une traînée de poudre. Et les cartes sommairement brûlées s'enlevèrent comme des petits pains

Certains après avoir bien alimenté leur téléphone en crédit en envoyèrent à des parents et amis.

Beaucoup à Niamakoro ont profité de cette "aubaine". Des gens ont ainsi pu recharger leur téléphone avec jusqu'à 30 000 Fcfa de crédit.

Mais la société qui n'a pas mis du temps à se rendre compte de la faute, a vite pris les dispositions pour limiter les dégâts. Ainsi la plupart de ceux qui tentaient de recharger leurs téléphones samedi, se sont heurtés au refus du serveur. Ceux qui ont réussi à créditer avant l'opérateur ne prenne des mesures, ont vu leur solde fondre comme beurre au soleil. D'autres ont tenté de créditer le compte de tierces personnes pour échapper à la vigilance de la société. Mais peine perdue. Car Orange-Mali est équipée d'une technologie qui lui permet de parer à tout cela, ont assuré les responsables de la société.

La rumeur de la vente de ces cartes bon marché s'étant vite répandue dans les quartiers environnants, plusieurs propriétaires de cabines téléphoniques guidés par l'appât du gain facile en ont acheté d'importantes quantités. Mais mal leur en a pris car le lendemain ils ont été mis devant le triste constat que les cartes sur lesquelles ils se sont rués ne pouvaient plus recharger de compte.

La directrice de communication et de relations extérieures de la société Orange-Mali, Coumba Sangaré a expliqué la décision d'incinérer les carte de recharge Ikatel par le fait qu'il fallait retirer ces cartes de la circulation. En plus, la société est confrontée à un problème de place pour stocker l'importante quantité de nouvelles cartes qu'elle s'apprête à recevoir dans les jours à venir. Il fallait prendre les dispositions pour faire place nette, a-t-elle expliqué.

Coumba Sangaré révèle que l'opération d'incinération a provoqué un manque à gagner de 20 millions de Fcfa pour la société Orange-Mali. La société a porté plainte contre X devant le tribunal de première instance de la Commune III.

Par ailleurs, cette situation n'a pas manqué de provoquer des sueurs froides chez certains boutiquiers. En effet, nombre d'entre eux détiennent encore des cartes Ikatel régulièrement achetées avec les réseaux de distribution de la société. Ils pensaient que l'on ne pourrait plus faire de rechargement avec les cartes en leur possession. Des revendeurs commençaient à se demander comment ils allaient récupérer les fonds qu'ils avaient investis dans les cartes. Leurs inquiétudes ont été très vite dissipées suite aux assurances données par la société qui a précisé que la mesure d'incinération concernait un lot de cartes bien déterminé.

Source : http://www.essor.gov.ml/sem/cgi-bin/view_article.pl?id=14462


18 janvier 2007

Innovation : Orange lance un nouveau concept de radio Wi-Fi pratique, simple et intuitive.


La liveradio permet l’écoute de plusieurs milliers de radios du monde et du web, de podcasts ou de livres audios partout dans la maison, même PC éteint
la liveradio permet l’écoute des MP3 d’un baladeur USB

Connectée en Wi-Fi à la livebox ou à un autre modem, la liveradio permet l’écoute en toute liberté dans la maison de plusieurs milliers de radios du monde et du web, des MP3 de son baladeur USB, d’une sélection de podcasts et de livres audios, de fonds d’ambiance et de sonneries, en qualité numérique. Il est possible de personnaliser les menus de sa liveradio et d’ajouter des radios via une interface web dédiée sur liveradio.orange.fr. La liveradio est commercialisée au prix de 199 euros sur
www.orange.fr

Maroc Télécom réduit les charges pour ses rivaux sur le fixe


Maroc Télécom a accepté de réduire de plus de moitié le prix auquel il espérait louer la capacité de boucle locale à ses concurrents en 2007, a déclaré mercredi l'autorité des télécommunications marocaine. En vertu de récentes réformes de libéralisation du marché, le gouvernement a autorisé les opérateurs Meditelecom et Wana à offrir des services de téléphonie fixe sur la boucle locale - la partie finale de la ligne arrivant au client - de Maroc Télécom. L'ouverture à la concurrence doit se dérouler en deux étapes. A partir de janvier, Maroc Télécom devra remettre à ses rivaux le tiers de sa capacité de lignes en cuivre à haute fréquence, ce qui leur permettra d'offrir leurs propres services internet à haut débit.

A partir de juillet 2008, Meditel et Wana auront accès à l'ensemble de la capacité et pourront ainsi offrir services Internet et téléphoniques à des clients qui n'auront plus besoin d'être abonnés à Maroc Télécom. Maroc Télécom avait demandé initialement de pouvoir imposer une charge locative mensuelle imposable de 135 dirhams cette année, mais a accepté de réduire le prix à 50 dirhams, a déclaré l'ANRT, l'autorité des télécoms. Les analystes estiment que cette décision ne devrait guère avoir de conséquence sur les résultats de l'ancien monopole car le marché de la téléphonie fixe devrait croître suffisamment pour compenser toute perte de part de marché.

16 janvier 2007

Les pays africains se concertent à Yaoundé autour de l'avenir des normes de la 3G.




Le Cameroun a enregistré au cours du deuxième semestre de l'année 2006 des avancées majeures dans le paysage des télécommunications. Il s'est agit, pour les principaux opérateurs, de diversifier leur offre de services par l'introduction de nouvelles normes de télécommunications, dont le fateur commun est l'augmentations sensible des débits.
On peut parler notamment, pour Mtn et Orange Cameroon, de l'introduction du GPRS (General Packet Radio Service) avec ses applications que sont le transfert de données, l'internet, etc. Camtel pour sa part a opéré une véritable révolution numérique par la mise en service de son téléphone fixe mobile en utilisant des terminaux basés sur la technologie CDMA 2000 (Code Division Multiple Access) qui est en réalité un standard de la 3G. Si l'on s'en tient à ce tableau, on peut dire que le Cameroun vit déjà la révolution 3G. En apparence seulement. Car si les services offerts sont effectivement ceux de troisième génération, les technologies utilisées ne sont, elles, que des passerelles vers la mise en service des normes 3G véritables.
La 21è réunion du groupe de travail 8F de l'Union internationale des télécommunications sur les normes 3G qui s'ouvre ce matin à Yaoundé, s'inscrit dans cette logique, qui va tenter d'explorer les conditions de mise en œuvre des systèmes IMT-2000 (systèmes actuels et leur évolution) ainsi que les systèmes IMT Advanced (systèmes postérieurs aux IMT-2000). Le Cameroun entend ainsi, entre autres objectifs déclarés, " contribuer au développement et à la normalisation des IMT en offrant un cadre de concertation aux experts internationaux, susciter une importante participation des pays africains à ce processus, développer son secteur des télécommunications… ".

GPRS En effet, les réseaux de télécommunications mobiles au Sud du Sahara sont encore largement tributaires de la norme GSM (Global System for Mobile Communications) qui, malheureusement, avec l'introduction de nouveaux usages dans l'univers du mobile arrive à saturation. Le débit autorisé par cette norme dite de deuxième génération n'étant que de 9,6 kb/s, il devenait important d'en augmenter les capacités, afin de permettre des usages multimédias (textes, sons, images, vidéo...) et nomades. Réunie au sein de l'IMT-2000, l'Uit a définit les spécifications des systèmes applicables à la troisième génération. Le concept d'IMT-2000 vise à regrouper les propositions faites par les différents organismes de normalisation afin de proposer une définition des normes mondialement applicables dont les objectifs sont les suivants : supporter les applications multimédias, supporter les débits plus élevés par rapport à ceux enregistrés par les normes de deuxième génération, permettre d'augmenter la palette de services proposés aux utilisateurs…

Cette normalisation ouvre la voie aux applications et services multimédias en contexte mobile, dont l'UMTS est l'une des déclinaisons les plus démonstrative. On parle de multimédia mobile. Le standard UMTS (Universal Mobile Telecommunication System) consacre l'avènement de la 3G, en autorisant des débits pouvant aller jusqu'à 384 Kb/s. Toute une révolution. Mais elle devrait se faire par étapes, d'autant que le passage aux normes 3G demande, comme partout ailleurs, des investissements importants et une législation particulière, ainsi qu'une nouvelle réglementation sur l'attribution des fréquences. Pour l'instant, au Cameroun, on se contentera du GPRS, baptisé 2,5G, en tant qu'elle une étape vers la 3G.
Pour combien de temps encore ? L'ère du multimédia mobile n'est qu'à ses débuts. Mais, une chose est sûre, la révolution des télécommunications mobiles, elle, n'attend pas. Ailleurs, on parle déjà de la 3,5G. Et demain la 4G !

12 janvier 2007

Kéba Mbaye, un homme d'une dimension exceptionnelle s'en est allé !


Le juge Kéba Mbaye s’en est allé !

L’ensemble des veilleurs, des collaborateurs, des amis du Blog « Afrique Régulation » ont ressenti une profonde tristesse à l’annonce du décès du juge Kéba Mbaye. C’est une grande perte de la famille judiciaire. Le juge Kéba Mbaye, restera à jamais une figure marquante du développement de la justice internationale, de la justice en Afrique et au Sénégal en particulier.

Exprimant le deuil profond de tous les juristes africains, nous perdons ainsi "l’autorité inspiratrice du Juge Kéba Mbaye, dont la disparition nous prive à jamais d’une vision et d’un attachement exemplaires à la cause des droits de l’homme. Sa clairvoyance et sa droiture ont été déterminantes tout au long de sa carrière. Kéba Mbaye était un exemple le symbole d’une intelligence comportementale, de l’intégrité et de la rigueur pour les juges, les universitaires et les jeunes générations de juristes africains. C’est un modèle.

Cet homme, brillant, dont la fin de son mandat n’avait en rien diminué son influence ne trouvera de mots assez juste pour faire l’éloge de la carrière extraordinaire qu’il aura mené durant sa vie entière de la Cour Internationale de justice de la Haye, à la Présidence de la Cour suprême et du conseil constitutionnel.
Parmi les nombreuses images que nous retiendrons de lui, nous soulignerons à jamais son courage et son sens élevé de l’Etat, qu’il manifesta en 1981, lorsque tout le peuple sénégalais le regardait, il fixa Abdou Diouf pour lui dire « Monsieur le président de la République, les sénégalais sont fatigués » !

Le Juge Kéba Mbaye, est un référence, un modèle de vertu, un juriste exemplaire pour tous les amoureux du droit, du magistrat jusqu’à l’étudiant. Il a donné un sens et de la vigueur au droit et à l’éminence des juristes sénégalais. Ses jugements, ses positions, sa vision était profonde, souvent prospective, et méticuleux, ils n’ont cessé d’inspirer toute une génération de professeurs de droit, de magistrats, d’étudiants, de juristes et bien au delà de la famille juridique, plusieurs générations de sénégalais.

Kéba Mbaye était un de ces Sénégalais de grande distinction, un réel Bâtisseur à inscrire au Panthéon des Grands Hommes de l’Afrique. Il a servi son pays de façon désintéressée afin de rendre notre société meilleure. Il était honorable et digne dans tous les sens du mot. Son héritage est remarquable et ses réalisations se feront sentir pour longtemps.

Nous n’oublierons jamais ces paroles rédigées dans sa lettre de démission qui est toujours d’actualité et reflète son courage, … « Que règne la fraternité dans la démocratie et pour le travail opiniâtre au profit du Sénégal et de son vaillant peuple ».

Puisse le souvenir éclairant de ce père fondateur de la justice internationale et de la justice sénégalaise perpétuer sa présence, et guider l’action déterminée et réfléchie, à l’image du Juge Kéba Mbaye".

Les rédacteurs, les collaborateurs et les amis du Blog « Afrique régulation » compatissent à la douleur de tous ceux qui l’ont admiré, connu et apprécié. Nous offrons nos plus sincères condoléances à sa famille et à tous ceux qui lui sont proches dans ces moments douloureux.

Nous vous proposons de redécouvrir l’homme à travers un des ses interviews.


Savoir accepter la pauvreté : Interview de Kéba Mbaye
"Pour l'Afrique, je pense qu'on devrait "dé professionnaliser" la politique. Si j'avais eu le pouvoir de décision, j'aurais commencé par demander aux députés d'avoir un métier. Quand ils rentrent chez eux après avoir siégé à l'Assemblée nationale, ils exercent leur profession. Ma conviction intime est que ceux qui sauveront l'Afrique devront accepter la pauvreté." Le juge Kéba Mbaye y parle de l'harmonisation du droit des affaires en Afrique. Et aussi de la rigueur morale dont l'Afrique ne peut faire l'économie si elle veut s'en sortir. La suite
http://users.bbsoft4.org/gustav/eco/pdf/kebam.pdf

Propos recueillis par François Katendi et Jean-Baptiste Placca
L'autre Afrique

09 janvier 2007



Côte d'Ivoire :Téléphonie mobile- 2006, le boom de la concurrence- Le client devenu une cible royale



Incontestablement, le secteur de la téléphonie mobile est demeuré, au cours de l'année écoulée, l'un des plus mouvementés. 2006, peut-on le dire sans craindre, aura constitué un top départ pour les offres de services innovants mais également des tarifs les plus bas, depuis l'avènement de ce moyen de communication en Côte d'Ivoire. En effet, après la disparition de la première société de téléphonie mobile, Cora de Comstar, les deux (2) autres maisons, Ivoiris devenue Orange Côte d'Ivoire et Telecel, aujourd'hui, MTN, ont continué sur leur lancée à travers des propositions de prestations plus ou moins alléchantes. Néanmoins, il ne fait aucun doute que les tarifs de communication alors pratiqués par ces deux (2) opérateurs, étaient relativement très élevés. Pour la majorité des consommateurs de ce secteur important. Mais les choses évolueront très rapidement, dès l'arrivée du dernier opérateur, qui ne cesse depuis le mois de juillet 2006, date du lancement de ses activités dans un grand hôtel d'Abidjan-Cocody, de faire parler de lui. Naquit ainsi une "révolution" dans le domaine.

La guerre des offres
Avant le démarrage des activités du dernier-né, Orange et MTN s'étaient engagées dans une bataille de positionnement et de séduction des clients. Orange s'apprêtait à lancer l'internet qui l'a été quelques jours avant l'information. Ses abonnés, un mois durant voire plus, ont pu naviguer à leur convenance.MTN, "contraint" par ses concurrents, a donc choisi de proposer ce service innovant à ses clients. Moov, dans sa logique des offres "attrayantes" n'a pas hésité à donner gratuitement, pendant des mois, l'internet à ses abonnés dont le nombre a grimpé en un temps record.
Pour les fêtes de fin d'année, l'on a pu constater cette bataille médiatique qui d'ailleurs se poursuit dans les medias nationaux. Cependant, le fait le plus marquant aura sans conteste été les nouveaux prix affichés par ces sociétés après que le nouvel opérateur fut arrivé avec un tafif unique de 170 Fcfa, la minute en intra réseau et vers tout autre réseau, fixe et mobile.Pour cette année 2007, les services concurrentiels ne s'arrêteront pas. Bien au contraire.

Des projets annoncés
Pour 2007, les sociétés ont décidé d'améliorer leurs services pour le confort des clients. C'est Moov qui veut investir près de 38 milliards Fcfa pour rendre son réseau performant, par la mise en fonction de son satellite entre autres. Orange décaissera également de grosses sommes pour la suite de ses activités au plan technique et du mercenat. MTN ne restera pas les bras croisés face à toute cette artillerie déployée par ses challengers dont deux(2) sont annoncés pour 2007. La bataille deviendra alors très rude et c'est à ce niveau que l'Etat doit être vigilant et contrôler avec la plus grande attention les produits proposés aux consommateurs.

De la gestion des ressources du secteur
L'arrivée d'autres opérateurs, Oricel..., reste une bonne affaire pour la Côte d'Ivoire.Qui en sus des 40 milliards Fcfa à payer par chaque société pour obtenir sa licence percevra des taxes dans les délais prescrits . Seulement, il n'est pas moins sage d'indiquer que les structures en charge du secteur doivent accepter d'oeuvrer dans les règles de l'art. La bonne gouvernance prônée par le gouvernement de transition doit s'y pratiquer effectivement. Nous avons encore en mémoire, la gueguerre née entre le ministre Hamed Bakayoko, des NTIC et le directeur général d'une des structures sous tutelle, l'Agence des Télécommunications de Côte d'Ivoire (ATCI). Qui, avouons-le, a levé un coin du voile sur les rapports entre la Présidence et les responsables qu'elle nomme. Bref, le ministre délégué chargé de l'Economie et des finances, Charles Diby Koffi et la tutelle technique, le ministre des NTIC ont grand interêt à y voir clair. Pour éviter que ces ressources ne subissent le même sort que celles du cacao et du pétrole.

Source : http://www.lenouveaureveil.com/a.asp?n=231396&p=1517

08 janvier 2007

La Convergence tendance majeure du Salon de l'électronique grand public 2007


Le marché de l'électronique grand public va continuer de croître cette année mais cherche le nouveau sésame qui saura séduire les consommateurs, soulignent les industriels du secteur alors que s'ouvre à Las Vegas le salon qui y est consacré.
Le marché de l'électronique grand public va continuer de croître cette année mais cherche le nouveau sésame qui saura séduire les consommateurs, soulignent les industriels du secteur alors que s'ouvre à Las Vegas le salon qui y est consacré.

Les ventes de gadgets et supports électroniques des industriels aux détaillants vont progresser de 6% en 2007 pour dépasser 155 milliards de dollars, selon les prévisions publiées samedi par l'association de l'électronique grand public (CEA).
En 2006, la croissance a atteint 13% au lieu des 8% initialement envisagés, a indiqué Sean Wargo, principal analyste de la CEA.
"Les perspectives du secteur montrent que les Américains ne sont pas prêts d'abandonner leurs gadgets", souligne le président de l'association Gary Schapiro. Les plus récents d'entre eux vont être présentés à partir de lundi au Salon de l'électronique grand public (CES) qui se tient dans la capitale du jeu américaine.
Ce sont les téléviseurs numériques qui ont emporté la palme l'an dernier avec une envolée des ventes aidée par de fortes baisses des prix, indique Sean Wargo. Mais les GPS (global positionning system) ont créé la surprise avec un bond des ventes de 66%.
"Les consommateurs adoptent les nouvelles technologies plus vite que jamais", ajoute l'analyste. Selon les statistiques de la CEA, les foyers américains comptent aujourd'hui en moyenne 26 appareils électroniques.
Le thème dominant pour les quelque 2.700 exposants au Salon de Las Vegas sera l'image et sa restitution de plus en plus réaliste grâce aux télévisions et écrans numériques, les nouvelles consoles de jeux vidéo et les caméras offrant une meilleure résolution, avec un nombre de pixels sans cesse plus élevé.
Le DVD se perfectionne aussi avec le développement de technologies concurrentes comme le Blu-Ray et le HD-DVD qui se livrent une bataille acharnée pour séduire les consommateurs, à l'instar de la compétition entre le VHS et le Betamax, il y a une trentaine d'années.
Certains veulent en profiter en offrant des produits mixtes. Warner Brothers va ainsi présenter à Las Vegas un DVD utilisable tant en format Blu-Ray qu'en HD-DVD.
Le sans-fil et les communications explosent avec la mise en réseau des ordinateurs au sein d'un même foyer, la téléphonie sur internet (VOip) et la technologie Bluetooth qui laisse les mains libres en permanence.
"Nous ne sommes plus seulement le salon du matériel mais aussi celui des logiciels et des applications. VOip, les blogs et les vlogs (blogs vidéo, ndlr.) font maintenant complètement partie de notre industrie", déclare Sean Wargo.
Selon une étude de la CEA, les consommateurs souhaitent surtout aujourd'hui pouvoir regarder sur leurs téléviseurs des vidéos téléchargées de l'internet.
C'est précisément ce que devrait dévoiler, avec l'iTV, Steve Jobs, le PDG d'Apple, lors de son propre salon MacWorld a San Francisco (Californie, ouest) mardi.
Le maître mot est "convergence", avec d'un côté des appareils portables pouvant servir de téléphone, de baladeur et de GPS, et de l'autre des téléviseurs capables d'effectuer des enregistrements numériques, de servir de support aux consoles de jeu et aux logiciels informatiques.
Le domicile n'est pas le seul terrain convoité. Les tableaux de bord des voitures deviennent des emplacements très recherchés pour la vidéo et les GPS.
"Les consommateurs ne veulent pas seulement transporter avec eux le contenu mais aussi ce qui leur permet de communiquer, de s'amuser et de travailler, ce qui encourage à la convergence", rappelle Sean Wargo.
Aucun des gadgets présentés cette année au CES, dont le hall d'exposition couvre l'équivalent de 35 terrains de football, ne s'affirme toutefois comme la prochaine révolution.
"Cette année, nous nous interrogeons sur ce que va être l'innovation qui va nous faire franchir la prochaine étape", constate-t-il.
source : http://www.maroc-it.com/informatique/le_salon_de_lelectronique_grand_public_ouvre_lundi_a_las_vegas_07012007.html

Big is beautiful ! ATT est redevenu numéro 1 aux USA





Plus de 20 ans après son démantèlement en 1984 par le gouvernement de Ronald Reagan pour cause de libéralisation des télécommunications aux Etats-Unis, l'opérateur AT&T redevient le premier opérateur américain.

Après plusieurs mois de réflexion, le régulateur américain des télécoms, la FCC, vient en effet de donner son feu vert au rachat de BellSouth par ATT pour plus de 85 milliards de dollars. Avec BellSouth et SBC racheté en 2005, le nouveau ATT pèse désormais 220 milliards de dollars de capitalisation boursière, réunit 250 000 collaborateurs et compte plus de 70 millions d'abonnés au téléphone fixe (dont 10 millions à l'internet haut débit) et environ 55 millions d'abonnés au téléphone mobile sous la marque Cingular.

En quelques années, les Etats-Unis auront vu leur multitude d'opérateurs régionaux fusionner en trois géants ATT, Verizon et Sprint/Nextel, présents aussi bien dans les télécommunications fixes et les télécommunications mobiles. Reste à savoir si ces opérateurs se limiteront à leur marché domestique ou si ils partiront à la conquête de nouveaux marchés, à l'image de géants européens des télécoms comme Orange, Vodafone, Telefonica ou encore T-mobile, déjà présents sur plusieurs continents.

Big is beautifull ?

Voilà le retour des mastodondes annoncé ! cela fait plus de 20 ans aque ATT a été démantelé, plus précisément en 1984 par le gouvernement de Ronald Reagan pour cause de libéralisation des télécommunications aux Etats-Unis. En 2007, AT&T redevient le premier opérateur américain.

Les autorités américaines ont donné vendredi 29 décembre 2006 leur ultime feu vert au coûteux rachat de BellSouth par ATT, donnant ainsi naissance au premier groupe de télécommunications des Etats-Unis.

Force est de constater que cet accord du régulateur américain des télécoms, la FCC, attendu depuis plus de neuf mois pour pouvoir concrétiser cette méga-fusion a permis à ATT de redevenir encore plus puissant qu'elle ne l'était dans le passé. Aujourd'hui c'est cette puissance qui inquiète depuis les opérateurs concurrents et autres associations de consommateurs non seulement aux USA mais un peu partout dans le monde.


Le régulateur américain des télécoms, a donné son feu vert au rachat de BellSouth par ATT pour plus de 85 milliards de dollars. Avec BellSouth et SBC racheté en 2005, le nouveau ATT pèse désormais 220 milliards de dollars de capitalisation boursière, réunit 250 000 collaborateurs et compte plus de 70 millions d'abonnés au téléphone fixe (dont 10 millions à l'internet haut débit) et environ 55 millions d'abonnés au téléphone mobile sous la marque Cingular. Vous avez mastodondes ?

A ce jeu il faut comprendre que ATT n'est pas le seul dans ce cas. En effet, en quelques années, les Etats-Unis auront vu leur multitude d'opérateurs régionaux fusionner en trois géants ATT, Verizon et Sprint/Nextel, présents aussi bien dans les télécommunications fixes et les télécommunications mobiles. On peut en juger que c'est pas uen finalité mais bien un rassemblement de force en vue de batailles à venir.

Il est fort à parier que le mouvement de concentrations en cours dans le monde, dans l'industrie des télécommunciations ne faitq eu commencer. Les américains ont pris le train en marche, mêm si ce ne sont pas les derniers à monter. Les opérateurs chinois se préparent également, l'année dernière, China Mobile a raté de peu le rachat de Millicom, mais n'a pas encore dit non plus son dernier mot.

Il est certain que ces opérateurs américians en phase de déploiement ne vont pas s'arreter à leur marché domestique, il leur faudra trouver des relas de croissance, en Asie, et notamment en Afrique à l'image de géants européens des télécoms comme Orange, Vodafone, Telefonica ou encore T-mobile, déjà présents sur plusieurs continents.

Les « Big » sont de retour et ça promet autour de l'IP, de l'interconnexion IP, du contenu et de l'évolution de la chaine des valeurs dans les communications électroniques.

Alpha THIAM
http://regulation-afrique.blogspot.com

Tele2 pourra continuer sa publicité comparative face à France Télécom 05 Janvier 2007




L'opérateur historique poursuivait Tele2 pour une publicité avançant que l'offre Tele2 à 29,90 euros/mois était « 45% moins cher que celle de France Télécom ». Pour ce faire, Tele2 auditionnait les 39,90 euros/mois de l'offre triple play (internet-téléphone-télévision)de France Télécom aux 15 euros d'abonnements mensuels. Hors, France Télécom estimait cette comparaison « déloyale » car elle ne tenait pas compte de son offre "Pack Mégamax" à partir de 29,90 euros/mois incluant l'abonnement, donc moins chère.


L'opérateur historique a été débouté de sa plainte, déposée en référé, notamment sur la base d'une constatation d'un huissier mandaté par Tele2 démontrant que cette offre moins chère n'était pas proposée sur le site Internet de France Télécom, cette offre étant principalement proposée aux clients voulant se séparer de l'opérateur historique.


Conséquences, la publicité intitulée « Finie la facture France Télécom » pourra continuer à être diffusée par Tele2 France, dont les activités Internet et fixe viennent d'être rachetée par SFR, alors que France Télécom n'a été condamné qu'à rembourser les frais de greffe de 18,73 euros.